Le pape François nomme Mgr Nicholas Lhernould nouvel évêque de Constantine

Mgr évêque
Mgr Nicholas Lhernould. D. R.

De Rome, Mourad R. – Mettant fin à une vacance de poste qui aura duré trois ans et ayant à cœur la relation particulière avec l’Algérie, patrie de Saint Augustin, le pape François 1er a procédé à la nomination du nouvel évêque de Constantine, complétant ainsi les fonctions des diocèses de notre pays.

Son choix s’est porté sur Mgr Nicholas Lhernould, qui occupait jusqu’ici le poste de vicaire général de Tunis et qui élira désormais domicile en la cathédrale Notre Dame des Sept Douleurs de Constantine.

Le nouvel évêque de la capitale de l’Est algérien est né en 1975 à Courbevoie, en France. Après avoir suivi des études poussées en sociologie, il intègre en 1999 le séminaire français de Rome pour le compte de l’archevêché de Tunis ; il obtient en 2004 une licence en sciences et théologie patristique à l’institut Augustinanum de Rome.

Il fut par la suite curé des villes de Sousse, de Mahdia, de Monastir, de Sainte Jeanne d’Arc à Tunis, puis vicaire général de la capitale tunisienne; il a occupé en outre les fonctions de président de l’association du centre d’études de Carthage.

Maîtrisant parfaitement la langue arabe, son cheminement personnel le prédispose, selon des sources proches du Vatican, à une collaboration féconde avec les autorités morales de la ville de Constantine, dans le cadre de ce dialogue islamo-chrétien, si cher à Francesco Bergoglio et qui reste un des axes fondants du pontificat du pape François 1er.

De même, l’antique Cirta, qui accueille en l’occasion son 25e évêque, aura à cœur de témoigner au souverain pontife son attachement à son histoire plurielle et de mettre son rayonnement culturel, passé et actuel, au service de ces retrouvailles entre la chrétienté et l’islam et l’importance d’une action conjointe entre ces deux religions universelles, au bénéfice du monde entier.

A cet effet, la presse romaine, proche du Saint-Siège, a souligné que le nouvel évêque de Constantine inscrira son action, en communion avec tous les Constantinois, autour des constantes d’un dialogue franc et sincère, voulu par musulmans et chrétiens, assurant, entre autres, la liberté de culte des fidèles chrétiens en terre musulmane et des disciples musulmans en terre chrétienne, et l’Algérie, si attachée à sa vocation plurielle, est prête à jouer pleinement son rôle dans ce sens, comme l’a si bien indiqué le cardinal Giovanni Angelo Becciu, l’envoyé du pape François, lors de sa récente visite dans notre pays.

A noter enfin que l’Eglise catholique algérienne dispose d’un archidiocèse métropolitain à Alger, aux ordres de l’archevêque Paul Desfarges et de trois diocèses, à Constantine, à Oran et à Laghouat, dirigés par autant d’évêques.

M. R.

Comment (11)

    Kalaam Ou Kalam
    11 décembre 2019 - 12 h 37 min

    Comme pour l’islam, le christianisme a été à l’origine de luttes guerrières, politiques et idéologiques :

    Bon je vois que la référence au donatisme n’est pas comprise ou que le donatisme n’est pas connu.
    C’est un schisme apparu dans le christianisme en Afrique du Nord (comme d’autres schismes ailleurs
    qui ont donné par exemple l’Eglise orthodoxe ….).
    Donat le Grand (futur Saint Donat) un berbère christianisé (Evêque) des environs des Aurès (…) prôna un christianisme « africain » (numide) indépendant de Rome ce qui lui valu une opposition des chrétiens qui suivaient l’Eglise romaine (numides christianisés, romains christianisés, …) dont le fameux Saint-Augustin qui a toujours défendu l’Eglise romaine, une institution à laquelle il s’est plié. Pas vraiment très solidaire avec ses frères.
    Maintenant, concernant Mgr Nicholas Lhernould, bienvenu à lui dans une ville qui a été un haut lieu du christianisme romain et n’oublions pas que la ville a été reconstruite par Constantin le Grand le 1er empereur chrétien romain. Elle porte son nom depuis (avant c’était Cirta). Elle est une des grandes villes où le christianisme romain a fleuri à l’instar de plusieurs villes de l’Est Algérien. Avant que l’Algérie ne devienne byzantine.
    Une autre histoire où les byzantins se sont illustrés contre les berbères surtout des Aurès comme dans les bataille autour de Theveste (Tebessa) en 544

    Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A9rie_pendant_le_Moyen_%C3%82ge#Empire_byzantin

    « Deux personnalités Berbères des Aurès furent des chefs byzantins, Ifisdaïas et Cutzinas pendant le commandement de Jean Troglita, ce dernier voulait attaquer les Berbères du Sud après que les Aurès et le Zab furent dominés par les byzantins grâce à Salomon byzantin. Par contre Mastigas fut un roi berbères de la Maurétanie Césarienne. Après les Vandales, il prend en main une partie de la Maurétanie Césarienne, mais il est certain que les byzantin sont arrivés jusqu’à Frenda, car il y a des inscriptions byzantines sur place en Algérie.
    En 544, les Byzantins exerceront un pouvoir jusque dans la province de Constantine. Cependant, l’émergence d’insurrection berbère contre les Byzantins provoque l’organisation de plusieurs États puissants dont les Djerawa, les Banou Ifren, les Maghraouas, les Awarbas, et les Zénètes. Et, selon Corripus dans la Johannide, à l’époque de Jean Troglita sous le règne de Justinien entre 547 et 550, Les Banou Ifren(Ifuraces) faisaient la guerre aux byzantins. « 

    Azul
    10 décembre 2019 - 14 h 49 min

    LES BERBÈRES D ALGÉRIE VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE CHER NICHOLAS

      benchikh
      10 décembre 2019 - 17 h 09 min

      @Azul vous faites erreur(?) chez nous les Berbères sont tous des musulmans pour quelques fanatismes du christ(pour une paye régulière viser les pauvres gens) ,mais nous les Berbères musulmans avant tout et çà ne rend pas content les occidentaux qu’ils imagines que l’Algérie pourra être un jour(comme ils s’ imagines) une colonie du christ .et j’invite cher Nicolas de lire plus sur l’islam et sa bonté envers l’humanité et l’univers.

        Azul
        10 décembre 2019 - 19 h 10 min

        @ cheikhe
        Savez-vous combien de fois Jésus est-il mentionné dans le Coran ? Pas moins de 35 fois ; 27 fois par son nom « Jésus » ou « عيسى » Issa en arabe, et 8 fois comme « le Messie » ou « المسيح » en arabe.

          kalaam oua kalam
          10 décembre 2019 - 22 h 00 min

          Oui bien sur il est cité dans le Coran … Mohammed avait une très grande idée de Isa.
          Mais là n’est pas le problème mais dans le fait que d’après le Coran son message (aux juifs) a été altéré et s’est vu rejeté par « son » peuple. Qui peut prouver la chose (ou son contraire) ?

        Anonyme
        11 décembre 2019 - 9 h 26 min

        Savez vous que l’église de Rome se font de l’argent avec les location de villa, et de la prostitution ?
        Pourquoi élire cet homme en ces temps trouble, surtout
        L Italie à beaucoup de chose à perdre si on renégocie les contrat lorsque nous ferons tomber gaid et ses complices, les européens ne vous veulent pas du bien c’est tous des traîtres il faut pas leurs faire confiance ce sont des espions à coup sur ou des gens qui créeront le troubles.

    Anonyme
    10 décembre 2019 - 9 h 24 min

    Le seul héritage chrétien véritable en Algérie n’est pas Saint-Augustin mais l’Arianisme complètement persécuté par Rome. Il faut connaitre son histoire. Saint-Augustin était un grand homme, mais un auxiliaire de Rome contre les habitants de ce pays. Les Arianistes sont la clé pour comprendre le caractère religieux des natifs de ce pays depuis la nuit des temps : patients, obéissants du droit tant que l’injustice n’est pas flagrante. Sinon… c’est la fin du pouvoir en place.

      CROYANT
      10 décembre 2019 - 15 h 20 min

      Bienvenue au Mgr Nicholas tout l’Est du pays et votre service, nous vous souhaitons un très bon séjour

      (?)
      10 décembre 2019 - 19 h 25 min

      Les musulmans ,lès chretiens et lès juifs en Algérie vous souhaite la bienvenue.moi le musulman ,de tout mon coeur je vous souhaite la bienvenue dans mon pays!…

      Kalaam ou kalam
      10 décembre 2019 - 22 h 02 min

      Et le donatisme alors ?

        Kalaam Ou Kalam
        11 décembre 2019 - 11 h 41 min

        Le donatisme est une doctrine chrétienne jugée a posteriori schismatique puis hérétique par l’Église, doctrine qui prit son essor dans le diocèse d’Afrique romaine aux IVe et Ve siècles. Elle tire son nom de Donat le Grand, évêque de Cases-Noires Casae Nigrae en Numidie (Negrine actuelle). Negrine se trouve à coté de Tebessa.
        Voici ce que l’histoire garde du donatisme :
        La signification profonde du schisme est sujette à débat : on peut y voir l’effet d’une lutte ethnique entre la population romanisée et celle numide, ou celui d’une lutte de classes entre colons et indigènes. Plus profondément encore, ces aspects sociaux et politiques s’enracinent dans l’histoire de l’Église africaine, car l’Église donatiste prolonge les traditions locales, centrées en particulier sur le culte des martyrs. L’Église « catholique », c’est en réalité l’Église « ultra-marine » pour les autochtones, laquelle essaie d’imposer des règles universelles contre le particularisme national. Il faudra tout le génie de saint Augustin pour arriver à résorber le schisme.

        Cette doctrine a été très suivie par les berbères chrétiens des Aurès. Saint Donat autre berbère christianisé qui s’opposa d’une certaine façon au chrétiens non locaux. Donc défense des berbères contrairement à Saint Augustin, ce dernier ayant fini par s’imposer.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.