46e vendredi de manifestations : le Hirak toujours mobilisé contre le système
Par Mounir Serraï – Les Algériens sortent encore en grand nombre à travers le pays pour réitérer leur rejet du recyclage du système politique et pour exiger un changement radical qui permettrait au pays de se mettre sur le chemin de la démocratie, de la justice et de l’Etat de droit.
A Alger, comme dans plusieurs villes du pays, nombreux ceux qui sont sortis en ce 46e vendredi pour réaffirmer leur position contre le «coup de force politique» opéré le 12 décembre 2019. Les premiers manifestants sont sortis dès la matinée. Parmi eux, il y a des détenus d’opinion qui ont quitté la prison d’El-Harrach durant la journée de jeudi, à l’instar de Hakim Addad, militant associatif et membre fondateur du mouvement Rassemblement action jeunesse (RAJ). Des foules immenses ont marché, comme tous les vendredis, de Bab El-Oued vers la Grande-Poste. D’autres cohortes de manifestants sont venues des quartiers populaires d’El-Harrach et d’Hussein Dey. La rue Didouche-Mourad comme celle tout en bas d’Alger-centre sont bondés de monde en cette belle journée ensoleillée. Une journée particulière pour les manifestants qui veulent exprimer leur rejet constant du système.
Bien que moins importante, la mobilisation a été au rendez-vous dans d’autres villes du pays, à l’instar d’Oran, de Bordj Bou Arreridj et de Constantine qui a subi des violences inouïes lors des manifestations de ces dernières semaines. Des marches ont également eu lieu à Annaba, à Jijel, à Sétif, à Bouira, à Bejaïa, à Tizi Ouzou, à Boumerdes, à Ghardaïa et à Tlemcen.
Le Hirak, qui a commencé le 22 février 2019, est bien parti pour fêter sa première année de mobilisation sans discontinuité et sans afficher la moindre ride.
M. S.
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