46e vendredi de manifestations : le Hirak toujours mobilisé contre le système

Par Mounir Serraï – Les Algériens sortent encore en grand nombre à travers le pays pour réitérer leur rejet du recyclage du système politique et pour exiger un changement radical qui permettrait au pays de se mettre sur le chemin de la démocratie, de la justice et de l’Etat de droit.

A Alger, comme dans plusieurs villes du pays, nombreux ceux qui sont sortis en ce 46e vendredi pour réaffirmer leur position contre le «coup de force politique» opéré le 12 décembre 2019. Les premiers manifestants sont sortis dès la matinée. Parmi eux, il y a des détenus d’opinion qui ont quitté la prison d’El-Harrach durant la journée de jeudi, à l’instar de Hakim Addad, militant associatif et membre fondateur du mouvement Rassemblement action jeunesse (RAJ). Des foules immenses ont marché, comme tous les vendredis, de Bab El-Oued vers la Grande-Poste. D’autres cohortes de manifestants sont venues des quartiers populaires d’El-Harrach et d’Hussein Dey. La rue Didouche-Mourad comme celle tout en bas d’Alger-centre sont bondés de monde en cette belle journée ensoleillée. Une journée particulière pour les manifestants qui veulent exprimer leur rejet constant du système.

Bien que moins importante, la mobilisation a été au rendez-vous dans d’autres villes du pays, à l’instar d’Oran, de Bordj Bou Arreridj et de Constantine qui a subi des violences inouïes lors des manifestations de ces dernières semaines. Des marches ont également eu lieu à Annaba, à Jijel, à Sétif, à Bouira, à Bejaïa, à Tizi Ouzou, à Boumerdes, à Ghardaïa et à Tlemcen.

Le Hirak, qui a commencé le 22 février 2019, est bien parti pour fêter sa première année de mobilisation sans discontinuité et sans afficher la moindre ride.

M. S.

Comment (6)

    Lghoul
    4 janvier 2020 - 0 h 15 min

    Le Hirak ne s’arretera jamais jusqu’a la victoire totale. Ils peuvent faire semblant d’avoir un president mais il ne representera que les corrompus, les cachiristes, les mercenaires, les amis de boutef et ceux qui l’ont choisi pour leurs PROPRES interets. Le Hirak continuera pour 460 semaines s’il le faudrait. Le Hirak leur dit toujours: Tetnehaw GAA33 !!!.

      Vendredire
      4 janvier 2020 - 5 h 18 min

      Je dirai que même si le résultat se limitait à 2 jours de liberté sur 7 , comme c’est le cas aujourd’hui c’est toujours cela de gagné.
      Un jour les gens apprécieront la liberté alors ils voudront d’un 3e puis d’un 4e et finiront par être totalement libres au terme du 6e.
      Les grands chamboulements de l’histoire demandent du temps . Nous ne sommes pas là à casser des œufs pour faire une omelette. Nous sommes en train de bâtir un pays où la liberté, la justice, la compétence et la conscience citoyenne seront les seules valeurs fondatrices de la nouvelle république.
      Tahya Al djazair hourra dimocratia.

    Zaatar
    3 janvier 2020 - 19 h 09 min

    Le pays a un président. Il vient de nommer un premier ministre qui vient de former un gouvernement. Comme on le disait aussi, les choses se feront dans les règles et dans la légalité. Appelons le coup de force politique ou coup de force tout court, le hirak n’aura pas empêché le recyclage du système, même en partie. Pour la suite, autant la répression ne serait pas totalement légale maintenant, autant elle le sera des que les nouvelles lois seront pondues. Notons bien les sois distantes concessions faites par le pouvoir. La libération des détenus politiques qui n’a aucun impact sur la modification ou changement du système lui-même. Mais apparaît bien comme une preuve de bonne volonté du système et une concession faite au hirak ou une acceptation d’une de ses revendications. Par la suite, les choses vont se croiser. D’autant plus qu’on signifiera que l’armée s’est retirée dans les casernes, il n y a plus de ministre de la défense (c’est le président lui meme) et plus de vice ministre de la défense poste supprimé, et changriha est juste chef d’état-major dans son bureau. Reste les ministres recyclés, dont certains étaient déjà sous bouteflika. Ils ne sont pas nombreux. Si on demande à ce qu’on les change, le système dira par qui? Proposez des noms. Sinon, il y a une majorité de nouvelles têtes aux postes de ministres , quelques un inconnus totalement pour certains. Je connais bien personnellement 3 d’entre eux. Que demandera alors le hirak? Une dissolution du gouvernement ? Une autre présidentielle ? Vous devinez la suite avec les nouvelles lois qui seront pondues. Ce n’est qu’une question de temps.

      Farida
      4 janvier 2020 - 18 h 25 min

      Le pays n’a pas de president elu par le peuple. Il a president elu par une junte interests pour halaliser les corrompus et faire passer l’equipe de bouteflika. Ce president va continuer le 5ieme mandat de bouteflika. Seul toi et tes semblables croient en ce president illegitime car vous ne savez pas vivre dans la legalite.

    SaidZ
    3 janvier 2020 - 18 h 25 min

    Le mensonge ne mène à rien, bien qu’on a falsifié l’histoire de ce pays, bien qu’on nous a endoctriné avec leurs médis et leur faux zou3ama, aujoud’hui après plus de 60 ans, le peuple ne jurent ni par boukharouba ni bentobal ni amir abdelkader ni ni
    je suis fier d’appartenir à ce peuple!

    Vendredire
    3 janvier 2020 - 17 h 02 min

    J’aimerai bien voir la tronche de ceux qui nous ont promis la fin du hirak mais vaut mieux pas.
    En passant, tout le monde aura remarqué la discrétion des baltagias en ce vendredi 47. Ceci est la preuve par 9 que c’est le pouvoir qui les actionne quand il veut expérimenter la violence et la peur.
    Le pouvoir s’est vite rendu à l’évidence que cette recette fut un gros flop alors il a dit à ses chiens. Couchés et ils se sont couchés.

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