Le FFS rejette le dialogue proposé par Tebboune et appelle à une Assemblée constituante
Par Houari A. – Le FFS a rejeté l’offre de dialogue proposée par Abdelmadjid Tebboune. C’est ce qu’a indiqué le premier secrétaire du plus vieux parti de l’opposition dans un discours prononcé à Tizi Ouzou. «Le FFS n’acceptera jamais de s’inscrire dans un dialogue dont les tenants et les aboutissants sont forgés d’avance», a affirmé Hakim Belahcel, en ajoutant que son parti «ne validera pas un dialogue factice, aggravé par le maintien en détention arbitraire de plusieurs militants politiques et de leaders d’opinion».
«Aujourd’hui, nous constatons qu’après tant de temps perdu à subir les affres d’un pouvoir hégémonique et mafieux, après plusieurs décennies de luttes et de hauts sacrifices pour la liberté et l’autodétermination et autant d’années de promesses non tenues et d’espoirs égarés, la situation politique actuelle dans le pays demeure inextricable», a souligné Hakim Belahcel, en rappelant qu’«onze mois depuis l’éclosion de la révolution populaire algérienne, les mots d’ordre et les revendications des millions d’Algériennes et d’Algériens se recoupent et s’alignent derrière la nécessité impérieuse d’aller vers l’élection d’une Assemblée constituante souveraine comme unique moyen démocratique qui sied aux exigences de la situation politique nationale».
«Le dernier coup de force électoral qui s’est déroulé à ciel ouvert et sous les regards complices et consentants de la communauté internationale a, encore une fois, montré une façade civile illégitime d’un pouvoir réel qui tient les commandes de notre pays depuis 1962», a ajouté Belahcel, en ajoutant que «malgré le retentissant rejet populaire de cette énième escroquerie électorale, et en dépit de la persévérance du peuple algérien dans ses gigantesques démonstrations de rue à travers le pays, le pouvoir algérien a décidé de maintenir le cap et d’occulter encore plus les aspirations légitimes du peuple révolté».
Pour le FFS, la présidentielle du 12 décembre «a aggravé le décalage entre le peuple algérien et les tenants du pouvoir réel dans le pays», faisant que «la situation politique nationale est devenue de plus en plus dangereuse et compromettante pour l’avenir de notre nation».
H. A.
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