Le PAD appelle à mettre le FLN au musée et interdire l’usage de la religion à des fins politiques
Par Mounir Serraï – Le Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) adopte sa plateforme pour un Etat civil, démocratique et social. Après une journée de débats et d’échanges entre les membres de cette entité politique, composée de sept partis et de la LADDH, une résolution a été rendue publique, dans laquelle sont énumérés les exigences et les objectifs du PAD.
En effet, les forces pour l’alternative démocratique affirment qu’elles militent pour un «Etat civil, démocratique et social, la séparation et l’équilibre des pouvoirs, l’indépendance effective de la justice, l’égalité en droits entre l’homme et la femme et la consécration de toutes les libertés individuelles, collectives, syndicales et associatives». Le PAD insiste particulièrement sur «les libertés d’expression et de presse ainsi que le droit de réunion, de manifestation et de grève, et la liberté d’organisation politique, sociale, culturelle, économique, associative et syndicale dans le cadre d’un régime déclaratif».
Le PAD souligne également l’impératif de «respecter les droits de l’Homme dans leur universalité et intégralité, la liberté de conscience et de culte avec interdiction effective de toute utilisation de la religion à des fins politiques». Aussi, dans la même plateforme, le PAD réclame aussi «l’interdiction de tout usage partisan du patrimoine et des symboles historiques de la nation, la consécration du suffrage universel libre comme base fondamentale de l’exercice de la souveraineté populaire et instrument de l’alternance pacifique au pouvoir et la non-utilisation de la violence pour la conquête et le maintien au pouvoir».
Autre point énuméré dans cette plateforme : «l’égalité des langues et cultures arabe et amazighe ainsi que le respect et la promotion de la diversité culturelle y afférente, la refondation de l’Etat en faveur de la prééminence des institutions élues, la garantie par l’Etat des droits sociaux, culturels et économiques fondamentaux des citoyens, la souveraineté populaire sur les ressources naturelles de la nation et la consécration du rôle de l’Etat dans la conduite du développement national».
Le PAD souligne également l’impérieuse nécessité d’instaurer une lutte permanente contre la corruption y compris la restitution des richesses détournées du patrimoine de la communauté nationale.
Le PAD exige l’arrêt de la répression par la libération immédiate des détenus politiques et d’opinion et l’abandon de toutes les poursuites engagées contre eux ainsi que leur réhabilitation juridique et leur indemnisation morale et matérielle intégrale.
Pour sortir de la crise, les forces du Pacte pour l’alternative démocratique disent œuvrer à la tenue d’une Conférence nationale indépendante du système. «Celle-ci rassemblera toutes les forces agissantes de la société qui s’engagent à concrétiser les exigences démocratiques exprimées par le peuple depuis le 22 février et qui refusent le coup de force du 12 décembre et le processus de restauration de l’autoritarisme ainsi que la politique de l’octroi, imposés contre la volonté et la souveraineté populaires», précise le PAD qui tient à la transition démocratique.
M. S.
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