Selon des indiscrétions : Houda Feraoun aurait encore tenté de quitter le pays
Par Nabil D. – Des sources informées ont indiqué à Algeriepatriotique que l’ancienne protégée de Saïd Bouteflika et de Gaïd-Salah aurait tenté de quitter le pays par l’aéroport de Constantine mais qu’elle en aurait été empêchée. Houda-Imane Feraoun avait échoué à se rendre en France une première fois via l’aéroport d’Alger, dès la passation de consignes avec son successeur.
Selon ces sources, l’ancienne ministre, qui fait l’objet d’une enquête judiciaire dans des affaires de corruption liées à des hommes d’affaires proches de l’ancien cercle présidentiel et à des contrats obtenus par une firme étrangère, «a de solides réseaux à Paris» où elle comptait se rendre pour profiter d’une retraite dorée sans être inquiétée. Ces sources indiquent aussi que Houda-Imane Feraoun bénéficie d’une couverture en Algérie, «sinon, comment expliquer qu’on lui ait retiré son passeport diplomatique mais qu’elle ait gardé son document de voyage ordinaire ?» s’interrogent ces sources.
Des sources médiatiques avaient fait état, en décembre dernier, de la destruction de pièces à conviction par Houda-Imane Feraoun et avaient révélé que ce n’est pas tant la culpabilité, de toute façon avérée, de l’ancienne ministre qui est en question mais l’implication de tout un système dans une opération de sabotage de l’économie du pays qui est posée.
Si la ministre, avec la complicité du président-directeur général d’Algérie Télécom, s’est empressée, dans un mouvement de panique ou sur conseil de ses mentors, d’effacer l’historique ses échanges téléphoniques avec les frères Kouninef avec lesquels elle est liée par des affaires scabreuses, cela signifiait, à l’époque déjà, que sa convocation par la justice était imminente.
Le 11 janvier dernier, le quotidien arabophone Ennahar, proche des services de sécurité, affirmait qu’une ministre, sans la nommer, avait essayé de fuir vers la France une semaine auparavant. L’ex-ministre avait réservé une place d’avion pour se rendre à Paris sur un vol programmé dans la soirée, le jour même de sa destitution, avait précisé le journal qui indiquait que les autorités aéroportuaires lui avaient signifié qu’elle faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire national. Le journal se référait à une source «proche de l’enquête» qui concerne donc cette ancienne ministre.
Donnant plus de détails, Ennahar ajoutait que ladite ministre s’était rendue à l’aéroport en taxi et ne s’était pas servie du véhicule de fonction, signe qu’elle ne comptait pas rentrer au pays après ce qui semblait être un aller sans retour. Toujours selon le quotidien arabophone, l’ancienne ministre avait, auparavant, remis son passeport diplomatique aux services du Premier ministère «le jour même». Elle allait donc voyager avec son passeport ordinaire pour tenter de «créer une diversion». L’interdiction de sortie du territoire national la visant a été émise le 2 janvier, soit deux jours avant son limogeage.
N. D.
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