Représailles contre les trois wilayas qui ont boycotté la présidentielle à 100% ?
Par Houari A. – Le communiqué rendu public par le FFS ce dimanche laisse-t-il entendre que l’Etat aurait entrepris des mesures visant à «punir» les trois wilayas qui ont enregistré un taux de participation nul à la présidentielle contestée du 12 décembre dernier ? Selon le plus vieux parti de l’opposition, le wali de Béjaïa se rendrait coupable d’«agissements autoritaires contre les maires de la wilaya». Pour le FFS, ces pratiques participeraient de «représailles pour leurs positions politiques hostiles au pouvoir de fait et à sa feuille de route hégémonique».
Ce comportement du wali de Béjaïa contraste avec les assurances d’Abdelmadjid Tebboune qui a été jusqu’à affirmer, lors d’une de ses interventions, que la première région qu’il visiterait serait la Kabylie, dans ce qui semble être une volonté de sa part de corriger les graves errements de l’ancien chef d’état-major de l’armée, le général Gaïd-Salah, qui avait essayé, vainement, de jouer sur la division ethnique pour casser le Hirak. Un grave dérapage qui aurait pu provoquer une profonde fracture au sein de la société n’eût été la vigilance des citoyens.
«Le maire FFS de la commune de Béjaïa, depuis son rejet catégorique d’encadrer le simulacre électoral présidentiel, subit un embargo et des restrictions administratives portant préjudice à des projets de développement importants, destinés initialement pour la commune», dénonce le FFS qui accuse le wali de «s’être permis de se réunir avec des membres de l’exécutif communal afin de serrer l’étau sur le maire de ladite commune, après avoir instrumentalisé l’appareil judiciaire et gelé les projets suscités comme préludes à la décision de le suspendre».
Un vaste mouvement de walis a été opéré récemment, lequel serait suivi par un autre, selon des sources concordantes. De nombreux walis se sont donnés en spectacle ces dernières semaines pour, vraisemblablement, tenter de convaincre les plus hautes autorités de les maintenir. Un exhibitionnisme qui s’est avéré contreproductif puisque le ministre de l’Intérieur a sévèrement recadré ces commis auxquels il a été demandé de cesser ces gesticulations inutiles.
D’où la question de savoir si le comportement du wali de Béjaïa est un acte isolé ou une action ordonnée par le pouvoir central ou des officines secrètes malveillantes qui cherchent à venger leur parrain disparu Gaïd-Salah ?
H. A.
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