Presse électronique : les instructions de Tebboune
Par Mounir Serraï – L’Etat veut régulariser la situation des journaux électroniques. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le président de la République affirme avoir donné des instructions pour traiter rapidement ce dossier qui fait partie de ses promesses de campagne.
«Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit, mardi, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, de procéder à la régularisation de la situation juridique des journaux électroniques domiciliés en Algérie», est-il précisé dans un communiqué de la Présidence de la République.
«Ces médias seront traités sur un pied d’égalité que la presse nationale écrite en matière de couverture des activités nationales et officielle et d’accès à la publicité publique, et ce dans le strict cadre de la loi et de la déontologie de la profession», ajoute-t-on dans le même communiqué. Le gouvernement devra donc combler un vide juridique.
Il est à souligner que la loi organique sur l’information parle de la presse électronique. L’article 67 de ladite loi définit c’est quoi un journal électronique. «Il est entendu par presse électronique, au sens de la présente loi organique, tout service de communication écrite en ligne destiné au public ou une catégorie de public, édité à titre professionnel par une personne physique ou morale de droit algérien qui a la maîtrise de la ligne éditoriale de son contenu», stipule cet article. Dans l’article 68, le législateur précise que «l’activité de presse écrite en ligne consiste en la production d’un contenu original, d’intérêt général, renouvelé régulièrement, composé d’informations ayant un lien avec l’actualité et ayant fait l’objet d’un traitement à caractère journalistique. Les publications diffusées en version papier ne rentrent pas dans cette catégorie lorsque la version mise en ligne et la version originale sont identiques».
Même si ces articles existent, cela n’a pas permis aux journaux électroniques d’avoir une assise légale, et ce principalement à cause de l’absence de textes d’application. Pis, certains journaux électroniques ont été sanctionnés pour leur ligne éditoriale qui traitait du Hirak, en bloquant leur accès en Algérie, comme c’est le cas jusqu’au jour d’aujourd’hui d’Algeriepatriotique.
M. S.
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