51e vendredi de marche: les manifestants demandent le transfert du pouvoir au peuple
Par Mounir Serraï – Le 51e vendredi de manifestations a drainé beaucoup de monde à Alger mais aussi dans plusieurs autres villes du pays. Dans la capitale, et malgré l’imposant dispositif sécuritaire, les Algérois ont battu le pavé pour réaffirmer leur position contre la situation politique actuelle et le refus du pouvoir en place d’accéder à la principale revendication du Hirak, à savoir une période de transition qui permettrait de «rendre le pouvoir au peuple». Parce que c’est de cela qu’il s’agit ce vendredi, l’avant-dernier avant la célébration de la première année du Hirak, le 22 février prochain.
«Ce sera un samedi, mais nous allons célébrer ces 12 mois de mobilisation pour le changement radical la veille, vendredi. Nous nous préparons pour immortaliser ce moment historique. Il s’agit de réaffirmer notre détermination à poursuivre le combat jusqu’au bout», affirme un fidèle marcheur de vendredi à Alger.
Les manifestants ont brandi des pancartes et des banderoles sur lesquelles ils ont réitéré leurs exigences d’un transfert réel de pouvoir au peuple. Pour étayer leurs revendications d’une constituante, ils puisent dans l’histoire en évoquant, notamment, des figures historiques comme Benyoucef Benkhedda, Farhet Abbas ou encore Abane Ramdane. Les manifestants ont également dénoncé la poursuite du harcèlement et de la répression contre ceux qui refusent d’accepter la feuille de route du pouvoir.
La mobilisation a été importante dans plusieurs villes du pays comme, par exemple, Oran, Tlemcen, Constantine, Bouira, Béjaïa et Tizi Ouzou. Mêmes slogans, même détermination. Les manifestants se disent fiers de boucler dans deux semaines une année de lutte pour un Etat de droit et une Algérie démocratique.
M. S.
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