Deux scandales sexuels secouent le Maroc à l’approche d’un Hirak annoncé
Par Nabil D. – Le Mouvement du 20 Février célèbre son anniversaire ce jeudi. Plusieurs sources annoncent un retour de la contestation populaire au Maroc, dans le sillage du soulèvement de 2011 qui a épargné au pays une issue à la syrienne ou à la libyenne, mais qui n’a pas permis au peuple marocain d’obtenir ce pourquoi il s’était soulevé : la dignité. A quelques jours de cette date historique pour les Marocains épris de liberté et harassés par des décennies d’un régime monarchique absolutiste et prédateur, deux scandales moraux ont secoué le voisin de l’Ouest.
Il y a d’abord l’affaire de l’actrice de films X qui s’est rendue au Maroc et dont la présence dans le pays a été découverte suite à une vidéo postée par des stewards de la compagnie aérienne marocaine Royal Air Maroc, qui ont pris plusieurs clichés de l’actrice porno dans des positions «osées» à bord de l’avion, dans l’espace réservé au PNC, et ont posté les photos sur les réseaux sociaux. Ce «dérapage» des employés de la RAM a permis aux Marocains de savoir qu’une star du cinéma pour adulte s’est rendue dans leur pays. L’opinion publique marocaine s’est alors interrogée sur le secret de la présence de cette hôte très spéciale au Maroc.
Des internautes ont expliqué cette virée marocaine de l’actrice soit par une «mission commandée» au profit d’un des nombreux princes du Golfe noceurs qui ont pris l’habitude de se rendre sur les bords de l’océan Atlantique pour y passer de «bons moments» à s’adonner aux plaisirs hédoniques interdits chez eux. D’autres se demandent si un film interdit aux moins de 18 ans ne serait pas en cours de tournage dans quelque riad à l’architecture vernaculaire et aux jardins édéniques de Marrakech.
Dans le même temps, l’affaire du viol commis sur une mineure – encore un ! – par un Koweïtien a provoqué un tollé général. L’auteur de l’attentat à la pudeur a réussi à quitter le pays sans être inquiété, ce qui a suscité une nouvelle vague de colère la veille d’un 20 Février qui s’annonce chaud. Le ministère de la Justice a dû s’exprimer sur ce scandale après que le Makhzen eut essayé de passer l’affaire sous silence. L’opinion publique marocaine ne comprend pas comment le violeur a pu bénéficier de la liberté provisoire. Ce à quoi le gouvernement répond que le Maroc est lié par un accord de coopération judiciaire avec le Koweït, qui limite le champ d’intervention du ministère de la Justice.
Cette nouvelle affaire rappelle celle d’un ressortissant espagnol auteur de onze viols sur des mineurs en 2011 avant d’être arrêté à nouveau par les autorités espagnoles sur demande de Mohammed VI suite à la vague d’indignation que la grâce royale avait soulevé aussi bien au Maroc qu’en Espagne. Le roi du Maroc avait dû procéder au retrait de la grâce précédemment accordée au pédophile. L’impunité accordée aux pervers sexuels semble toujours en vigueur.
N. D.
Comment (35)