Condamnés à des peines déjà purgées : plusieurs détenus du Hirak quittent la prison
Par Mounir Serraï – Le tribunal de Sidi M’hamed a prononcé aujourd’hui son verdict sur l’affaire de trois manifestants mis en détention provisoire depuis 5 mois. Il s’agit de Saïd Madi, Kamel Ouarab et Oussaidene Ahmed qui ont été condamnés à 6 mois de prison dont 4 mois ferme et 2 mois de sursis. Ces trois détenus quittent la prison d’El-Harrach aujourd’hui, sous les applaudissements d’une foule compacte. Un rassemblement, faut-il le souligner, a été organisé devant le tribunal de Sidi M’hamed durant la matinée pour exiger leur libération ainsi que celle de tous les détenus d’opinion.
Ils ne sont pas les seuls à quitter la prison aujourd’hui, après avoir été condamnés à des peines qu’ils ont déjà purgée en détention provisoire. En effet, à Mostaganem, Abdelkader Tidjini, dit Kiki, est condamné à deux mois de prison ferme. Il quitte de ce fait la prison après avoir purgé sa peine. A Annaba, déjà relaxé, Zakaria Boussaha a été entendu à nouveau aujourd’hui par la police et lui a été notifié de se rendre prochainement à la police judiciaire pour un complément d’enquête. Zakaria Boussaha est toujours sous contrôle judiciaire depuis sa libération de la prison, en attendant un troisième procès.
A Oran, Hamani Benyahia comparaît au tribunal de la cité Djamel. Ce mardi 25 février, deux activistes dans la même wilaya, Affif Abderahmen et Saïd Boudour, vont passer devant la chambre d’accusation. Il est craint qu’il y ait requalification des faits de correctionnelle à criminelle. Le procès des ex-détenus Djallal Mokrani, Hakim Addad, Nassim Ould Ouali, dit Kamel, Massinissa Aissous et Ahmed Bouider est programmé pour le jeudi 27 février au tribunal de Sidi M’hamed d’Alger. Ils ont été arrêtés le vendredi 4 octobre 2019 et remis en liberté provisoire le 2 janvier 2020.
Le procès en appel de l’ex-détenu Mohamed Tadjadit est programmé pour le jeudi 27 février à la cour d’appel de Ruisseau, Alger. Il a été arrêté le 11 novembre 2019 et condamné à 18 mois de prison ferme le 14 novembre au tribunal de Sidi M’hamed d’Alger. Il a été ensuite remis en liberté provisoire le 2 janvier 2020.
Le verdict du procès des 21 manifestants arrêtés lors de la première marche nocturne d’Alger est tombé au tribunal de Bainem, dans la circonscription administrative de Bab El-Oued. Accusés d’attroupement non armé et de troubles à l’ordre public, ils ont écopé d’une amende de 50 000 DA.
M. S.
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