Les citoyens attendent impatiemment le procès de la députée raciste Naïma Salhi
Par Mohamed K. – Après le directeur d’Ennahar TV, la députée raciste Naïma Salhi est sans doute la personne la plus exécrée par les Algériens qui attendent son procès avec impatience. Les manifestants n’ont pas manqué de le rappeler ce vendredi, en brandissant des slogans lui rappelant ses déclarations ignobles contre une partie du peuple algérien au moment où Gaïd-Salah essayait de jouer, vainement, sur la division ethnique pour casser le Hirak.
Naïma Salhi a été poursuivie en justice par trois avocats qui avaient déposé une plainte, l’été dernier, et qui a fini par être instruite par l’appareil judiciaire qui semble avoir reçu l’ordre de jeter la députée islamiste en pâture, à son tour, pour essayer de calmer les citoyens de plus en plus nombreux à s’opposer au régime. Le nombre impressionnant de citoyens qui se sont déplacés au tribunal de Sidi M’hamed lors du procès du transfuge du FFS, aile pro-FIS, Karim Tabbou, a poussé les autorités politiques à ordonner le recours à la répression pour disperser la foule venue exprimer son soutien au prisonnier politique au lendemain de la libération de Fodhil Boumala.
Les événements se précipitent ces dernières semaines. Alors que le Hirak ne faiblit pas, le pouvoir lâche du lest, en libérant quelques figures de proue du mouvement de contestation populaire tout en maintenant l’étau serré sur les manifestants, toujours aussi déterminés à poursuivre leurs marches tous les mardis et les vendredis. Ce n’est sans doute pas un hasard si la plainte contre la tonitruante Naïma Salhi, fidèle parmi les fidèles de Gaïd-Salah avec lequel elle partage le même racisme anti-Kabyles, a été ressortie maintenant. Le pouvoir a besoin de faire plus de concessions pour tenter de «satisfaire» les manifestants. Mais cette démarche, même si elle est saluée par le plus grand nombre, ne suffira assurément pas à réduire le fossé qui sépare les citoyens et un pouvoir qui a du mal à se faire accepter par l’écrasante majorité qui a boycotté la présidentielle du 12 décembre.
Celle qui a menacé de tuer sa fille «si jamais elle s’exprimait en kabyle ou fréquentait des Kabyles», dans un enregistrement vidéo diffusé devant un ex-époux consentant et acquiesçant, est passible d’une lourde peine pour atteinte à l’unité nationale.
M. K.
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