Laagab marche sur les plates-bandes de Belhimer : lequel des deux est de trop ?

Laagab Belhimer
Mohamed Laagab lors d'une virée aux Emirats en tant qu'universitaire. D. R.

Par Mohamed K. – Après avoir été chargé de communiquer sur la Constitution en lieu et place des deux porte-parole de la présidence de la République et du gouvernement, voilà que l’omniprésent Mohamed Laagab aborde les problèmes de la presse devant un parterre de journalistes venus s’enquérir de leur sort et de celui de leur corporation moribonde. Le nouveau «Mohamed-Ali Boughazi» a, en effet, abordé la situation catastrophique de la corporation en révélant que pas moins de 1 000 journalistes n’avaient pas touché leur salaire depuis sept mois et qu’il n’y avait pas assez de publicité étatique pour l’ensemble des journaux quotidiens dont le nombre a atteint le chiffre astronomique de 160.

Mohamed Laagab empiète sur les prérogatives du ministre de la Communication à qui revient la mission de traiter ces questions qui relèvent de son secteur. «Il y a comme un doublon dans cette répartition des missions par le président Tebboune qui a désigné un gouvernement pléthorique de trente-neuf ministres et secrétaires d’Etat au moment même où le discours de la nouvelle direction politique issue de la présidentielle rejetée du 12 décembre parle d’austérité et de rationalisation des dépenses en ces temps de vaches maigres», notent des observateurs.

Le successeur de Djamel Kaouane n’a brillé ni par une présence remarquée ni par les décisions courageuses que ses confrères attendaient de lui. Ses lecteurs du Soir d’Algérie, où il animait une chronique hebdomadaire, n’ont pas manqué de «chuchoter» leur grande déception après les timides apparitions du porte-parole forcé de lire son message en langue arabe d’une traite, et sans relever la tête du début jusqu’à la fin, bafouillant et ânonnant un contenu aussi vide que les discours des ministres des gouvernements successifs d’Abdelaziz Bouteflika.

Amar Belhimer a été jusqu’à mentir en affirmant qu’il n’existait pas de sites électroniques censurés en Algérie, révélant ainsi son alignement zélé sur le pouvoir en place qui poursuit les arrestations de journalistes et de militants des droits de l’Homme sans que l’ancien gauchisant, connu pour son engagement intellectuel libertaire, s’en offusque.

Des sources informées n’excluent pas la désignation future de Mohamed Laagab à la tête du ministère de la Communication où Amar Belhimer pourrait être le ministre le plus éphémère depuis que ce département existe. «Il aura alors terni son image de démocrate convaincu et effacé une longue carrière respectable par un court transit dans le panel contesté de Karim Younès et le gouvernement provisoire d’Abdelaziz Djerad», affirment ces sources.

M. K.

Comment (4)

    Zaatar
    12 mars 2020 - 21 h 03 min

    Lequel des deux est de trop? Eh bien c’est simple, le plus lourd des deux.

    Le Berbère
    12 mars 2020 - 13 h 24 min

    Malheureusement, nôtre intelligentsia nationale proche de pouvoir est pratiquement constituée de 100%100 des bons à rien spécialisés dans l’opportunisme et la raquette de trésor public. À votre avis, c’est avec ces gens là qu’on construire une nation forte, souveraine et équitable envers ses citoyens ? …Chaque jour passe , nous donne la conviction que continué la lutte contre la mafia Militaro-Politique qui fais de notre pays le terrain favorable de tous sorts de délinquants, de voyous et des incompétents, C’est ça la vraie réalité aujourd’hui dans notre pays. Qu’ils dégagent tous et sans acception .. » Yetnahaw Gaâ ! « 

    Anonyme
    12 mars 2020 - 11 h 41 min

    Quelqu’un comme Belhimer qui accepte de figurer parmi des personnes comme Laagab ne vaut pas mieux que lui. Ils ont tous les 2 le gène de la courbette. N’oublions pas que Belhimer a été directeur de l’ANEP du temps de fakhamatouhou…

    Moh.abbas
    12 mars 2020 - 8 h 09 min

    La recette magique de notre grand fakhamatouhou se poursuit sous « oukssimou billah » et son équipe de bras cassés à tous les niveaux.
    Faire semblant de donner du travail pour en retour faire semblant de travailler.

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