Malgré la menace : les cyber-agitateurs jouent avec la santé des Algériens
Par Abdelkader S. – Le politique n’a plus de limites en Algérie. Malgré une menace mondiale réelle, les agitateurs sur les réseaux sociaux qui manipulent le Hirak n’ont à aucun moment appelé les citoyens à se prémunir contre le foudroyant germe pathogène qui a mis le monde sens dessus-dessous. Ces pyromanes qui œuvrent à récupérer le mouvement en surfant sur la colère des Algériens, qui ne voient pas les changements promis venir, loin s’en faut, cherchent-ils à propager l’épidémie de sorte à créer un chaos total dans le pays, sachant ses capacités en matière de prise en charge médicale très limitées ?
C’est à ce constat que sont arrivés des observateurs avisés qui voient dans ces appels à poursuivre le Hirak, sans prendre le minimum de précautions, une machination dangereuse dont les conséquences pourraient être d’une gravité extrême. La témérité des Algériens connus pour braver tous les dangers sert de tremplin à ces agitateurs qui l’encouragent à aller de l’avant dans l’attitude inconsciente qui met en danger tout un pays et non pas uniquement le pouvoir, comme on essaye de le faire croire. Les slogans de ce vendredi, concoctés dans on ne sait quelle officine secrète, ont lié la maladie qui fait des ravages dans le monde à la situation politique dans le pays, en allant jusqu’à faire accroire que les tenants du système seraient les premiers bénéficiaires de cette pandémie qui, pourtant, n’épargne personne.
Ces agitateurs n’ont à aucun moment appelé les manifestants à prendre la mesure de la dangerosité de la pandémie et des risques qu’ils encourent s’ils ne s’astreignaient pas aux règles d’hygiène et à la discipline imposées par les autorités sanitaires mondiales, notamment l’Organisation mondiale de la santé. Ces mesures barrières, au contraire, ne gênent en rien le Hirak et n’empêchent pas les citoyens de continuer d’exprimer leur rejet du régime actuel tout en se protégeant. Cette incitation à poursuivre les marches en minimisant les risques encourus par des millions d’Algériens est assimilée à une guerre secrète déclarée à l’Algérie tout entière par des cercles hostiles à notre pays.
«Si les manifestations doivent se poursuivre pour continuer de faire pression sur le pouvoir qui ne semble pas près de lâcher les commandes et de changer son mode de gouvernance, fondé sur l’hégémonie et la violation des droits humains les plus élémentaires, les citoyens doivent comprendre qu’une propagation de l’épidémie est le premier ennemi du Hirak et que, pour éviter cela, il faut prendre la mesure des risques qu’elle fait peser sur tout le mouvement que le pouvoir a échoué à affaiblir par les moyens illégaux que tout le monde connaît», ont indiqué des sources informées.
Pour ces sources, «il existe deux solutions : soit le Hirak est gelé pour une durée déterminée le temps que tout rentre dans l’ordre, en poursuivant la lutte sur les réseaux sociaux, soit les mesures préconisées par les autorités sanitaires doivent être respectées pendant les manifestations, à savoir le port du masque, le respect de la distance d’un mètre entre chaque manifestant, etc.».
Ceux qui poussent les citoyens à continuer à agir comme si de rien n’était ne veulent pas leur affranchissement d’un régime archaïque et inapte, mais une catastrophe qui rasera tout sur son passage et détruira les fondements même de l’Etat.
A. S.
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