La Cour d’Alger condamne Tabbou à un an de prison ferme malgré son accident vasculaire cérébral
Par Mounir Serraï – La Cour d’Alger n’a pas reporté le procès en appel de Karim Tabbou suite à son pic de tension suivi de convulsions et d’une paralysie faciale. Alors que le concerné était toujours à l’infirmerie, le procès se déroule normalement et la Cour d’appel aggrave la peine de prison ferme.
En effet, condamné à deux ans de prison dont six mois ferme en première instance, cet homme politique, coordinateur de l’Union démocratique et sociale (UDS), écope d’un an de prison ferme dans un procès auquel il n’a pas assisté. Karim Tabbou qui devait quitter la prison de Koléa demain 26 mars ne la quittera pas de sitôt. Selon l’un de ses avocats, ce détenu politique se trouve encore à l’infirmerie de la Cour de Ruisseau au moment où nous écrivons ces lignes. Le procureur général refuse aux avocats de lui rendre visite pour s’assurer de son état de santé.
L’avocat Abdelghani Badi, qui dit avoir constaté la programmation de l’affaire de Karim Tabbou par hasard, dénonce ainsi «un acharnement contre ce détenu politique, injustement condamné dans une première affaire à deux ans de prison dont six mois ferme». Pour lui et d’autres avocats assurant sa défense, «ce procès constitue une atteinte à la loi et aux droits d’un détenu ou d’un accusé».
Cette affaire suscite également la colère et l’indignation sur les réseaux sociaux. Certains considèrent l’aggravation de la peine de Tabbou comme une «provocation» à laquelle il ne faudrait pas répondre.
M. S.
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