Scandales d’Etat
Par Mrizek Sahraoui – De nombreux éléments laissent présager un après-pandémie explosif pour Emmanuel Macron. Ça a commencé déjà sur les réseaux sociaux où l’on parle clairement de scandales d’Etat et où on accuse le gouvernement d’avoir très mal géré la crise aux conséquences dramatiques. La barre des 10 000 morts est franchie depuis mardi dernier.
Les attaques se concentrent sur l’exécutif et les scientifiques par le biais desquels le chef de l’Etat avait pris ses décisions et construit ses stratégies de lutte contre le coronavirus. Celles-ci avaient fusé dès le début de la pandémie et se sont multipliées au fil des bilans qui s’alourdissent. Mais aussi après que les médecins et les personnels hospitaliers se trouvant sur le front sans armes, et les citoyens, gagnés par la crainte de perdre un proche, ont compris qu’ils ne faisaient que subir une litanie de mensonges, largement relayés par les chaînes d’information, instruments de propagande gouvernementale de premier ordre, selon un très grand nombre d’internautes.
Les griefs et les maladresses, «des macroneries qui nous coûtent cher», a raillé un élu de l’opposition, sont multiples. Avant de faire un virage à 180°, le gouvernement a d’abord insisté sur l’inutilité de porter un masque, indispensable uniquement pour les médecins et le personnel soignant, avait-on jugé à l’arrivée du virus sur le sol français. Les Français ont fini par comprendre qu’il s’était agi d’un mensonge et d’une mesure dilatoire, les stocks stratégiques de masques s’étant révélés largement insuffisants, ne serait-ce que pour satisfaire la demande de plus en plus croissante venant des hôpitaux déjà en rupture.
«Vous avez menti et des Français sont morts», «vous avez menti sur les masques pour gagner du temps, sachant pertinemment que les stocks stratégiques avaient disparu depuis des années», a sévèrement critiqué un sénateur de l’opposition.
Ensuite se sont ajoutées les manœuvres diffamatoires et les campagnes de dénigrement dirigées contre le Pr Didier Raoult, orchestrées par les médias et certains spécialistes qui entourent, ou pas d’ailleurs, Emmanuel Macron, tous accusés d’être liés aux laboratoires pharmaceutiques. La majorité des Français est amenée à s’interroger sur le refus des autorités politique et sanitaire à généraliser le traitement prôné par le Dr Raoult pour combattre le Covid-19.
«Comment des élus s’en prévalent d’en bénéficier alors que les électeurs n’y ont pas droit ?» s’est offusqué Bernard Giral, médecin et président de la CTPS (Communauté territoriale professionnelle de santé du pays d’Arles), qui a dénoncé ce qu’il a appelé «le scandale de la chloroquine». De nombreux médecins, un ancien ministre de la Santé et des élus locaux sont montés au créneau, réclamant en urgence la possibilité aux médecins de prescrire ce traitement qui «ne coûte rien et qui pourrait freiner l’aggravation de l’état des patients», a encore martelé Bernard Giral.
«On ne va pas arrêter le pays», «il est inutile de porter un masque sur la voie publique», disait la porte-parole du gouvernement, le 5 mars dernier. Ces propos, à eux seuls, résument tout le cynisme et l’incompétence d’un exécutif qui croit pouvoir endiguer le Covid-19 à coup de laïus et par le tam-tam médiatique.
M. S.
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