Libye : Le Monde confirme le torpillage du choix de Lamamra par Washington
Par Houari A. – Le journal Le Monde est revenu sur l’affaire du sabotage de la candidature du diplomate algérien Ramtane Lamamra pour représenter Antonio Guterres dans le dossier libyen. Dans un article intitulé «L’Algérie subit un revers diplomatique sur le dossier libyen» et reprenant l’information révélée par Algeriepatriotique, le quotidien français confirme l’alliance anti-algérienne conduite par les Emirats arabes unis et estime qu’«Alger vient d’essuyer un échec avec le veto américain opposé à la candidature de son ancien ministre des Affaires étrangères au poste de chef de la médiation des Nations unies sur la Libye».
«Ramtane Lamamra, diplomate de haut vol à Alger, pressenti pour prendre la tête de la médiation des Nations unies en Libye, poste difficile mais prestigieux, a vu sa candidature torpillée par une coalition d’acteurs régionaux qui ont su trouver une oreille favorable auprès de l’administration de Donald Trump à Washington», écrit Le Monde qui rappelle, en se référant à notre article du 6 avril dernier, que «les Emirats arabes unis, l’Egypte ainsi que le Maroc sont cités parmi les analystes du dossier libyen comme étant les probables sources d’obstruction ayant barré la route au candidat de l’Algérie».
«Bien qu’aucune annonce n’ait été faite, les Américains ont bien opposé leur veto à cette nomination de M. Lamamra au poste de chef de la Mission des Nations unies pour la Libye (Manul)», confirme Le Monde qui se réfère à une source diplomatique au siège de l’ONU à New York, tout en notant que «l’échec de la candidature de M. Lamamra est d’autant plus préoccupant qu’il entrave la réactivation de la médiation onusienne à un moment critique où les combats s’intensifient en Tripolitaine».
«Fin connaisseur des arcanes des affaires internationales, M. Lamamra – ex-ministre algérien des Affaires étrangères (2013-2017) et ancien ambassadeur d’Alger auprès des Nations unies (1993-1996) et à Washington (1996-1999) – présentait un profil idoine pour prendre en charge la médiation onusienne sur la Libye», relève le journal français, en rappelant que «quatorze des quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU semblaient favorables à sa désignation jusqu’à ce que les Américains finissent par bloquer».
H. A.
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