RCD : «Notre pays court le risque d’une véritable catastrophe humaine»
Par Mounir Serraï – Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) relève les «circonstances particulières de pandémie du Covid-19 qui sévit en Algérie et partout dans le monde», estimant que «notre pays court le risque que survienne une véritable catastrophe humaine sur plusieurs plans». «Au plan économique, souligne-t-il, il y a longtemps déjà que le pays n’a plus de prise ni sur les réalités ni sur son devenir, tant que tout dépend uniquement de la rente pétrolière.»
Le RCD rend un hommage appuyé, dans ce sillage, aux cadres et personnels opérationnels (médecins, infirmiers, techniciens, agents…) qui continuent à exercer dans les structures de santé publique malgré des rémunérations médiocres et des politiques publiques qui donnent la part belle à la corruption. Il salue «leur dévouement, au péril de leur vie, comme il salue la mobilisation de milliers de bénévoles et des personnels de nombreux secteurs public et privé, du mouvement associatif ainsi que des élus locaux».
Cette formation considère que sans cet élan extraordinaire de disponibilité et de solidarité, le pire était à craindre du fait de la gabegie qui règne dans le pays depuis deux décennies. Aussi, ce parti, qui milite pour une transition démocratique, sans le mouvement populaire du 22 février 2019, qui a réhabilité la solidarité et la fraternité, cet élan n’aurait pas été possible. Le RCD appelle dans ce sillage «les forces vives du pays, les citoyennes et les citoyens à amplifier l’aide et l’assistance aux catégories sociales les plus vulnérables».
Condamnant la poursuite de la répression, le RCD réitère son appel à la raison et exige la libération de tous les prisonniers d’opinion.
Pour lui, «l’heure est à l’instauration d’un véritable Etat de droit et d’un ordre démocratique, seuls gages de non-reproduction d’un système qui a, jusque-là, confisqué toutes les libertés et empêché le développement de notre pays». «Le RCD est et sera aux côtés de tous ceux qui luttent pour la dignité et le recouvrement de la souveraineté du peuple», assure-t-il, rappelant que «la seule issue positive et pacifique pour notre pays passe par une phase de transition qui fixe les mécanismes et les instruments d’élections libres à des institutions crédibles, garantissant la séparation du politique de la religion et de l’argent sale, l’alternance par la seule voie des urnes, les libertés individuelles et collectives, l’égalité en droits, l’accès pour tous à des services publics de qualité et l’organisation de la solidarité nationale».
M. S.
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