Les Algériens de l’étranger à Larbi Cherif : «Vous n’êtes qu’un minable !»
Par Houari A. – Les propos tenus par l’ancien lieutenant-colonel renvoyé du DRS, Larbi Cherif, ont suscité une grande vague d’indignation chez la communauté algérienne établie à l’étranger et les binationaux. «Cet individu est un minable complexé et un semeur de division et de discorde entre les Algériens», s’insurge Mohamed, cadre supérieur dans une entreprise d’aéronautique dans le sud de la France. «Ses interventions à la télévision me donnent le haut le cœur tellement leur niveau est bas», commente-t-il. Brahim, chef d’une entreprise spécialisée dans le domaine informatique, pense, lui, que cet ancien officier limogé de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) par le général Mehenna Djebbar, en raison de son comportement immoral et de ses mœurs contre-nature, «respire la rancœur et inspire le mépris».
«Les Algériens établis à l’étranger, qu’ils n’aient gardé que la nationalité algérienne ou qu’ils aient été obligés de se faire naturaliser pour pouvoir exercer leur métier, portent à l’Algérie un amour autrement plus sincère et plus grand que cet énergumène qui fait honte à notre honorable institution militaire», réplique Abdelhak, un binational qui s’est installé en France au début des années 1970 où il s’est marié et a fondé une famille qui honore l’Algérie. «Mes trois enfants sont de hauts diplômés des universités françaises et américaines et ils sont prêts à faire profiter l’Algérie de leur grande expérience, mais l’attitude crétine de ce malappris les en décourage au même titre que des centaines de milliers de cadres qui savent qu’ils seraient confrontés à ce genre d’animosité et de rancœur qui les empêcheraient de servir leur pays avec abnégation et dévouement», s’indigne-t-il.
«Cet opportuniste sorti de nulle part nous accuse de manquer de loyauté envers notre pays alors que chaque geste que nous esquissons et chaque mot que nous prononçons passent par une espèce de filtre naturel qui nous rappelle à chaque fois notre origine algérienne et nous pousse ainsi à ne jamais faire ou dire quelque chose qui déshonorerait notre pays d’origine», répond, à son tour, Madjid, médecin spécialiste qui a dû quitter l’Algérie au début des années 1990, non pour fuir le terrorisme mais l’incompétence du directeur de l’hôpital dans lequel il travaillait. Et d’ajouter : «Cet officier n’a sans doute pas digéré le fait que la majorité des médecins qui entourent le professeur français de renommée mondiale, Didier Raoult, sont d’origine algérienne, au lieu d’en ressentir une fierté nationale, il leur oppose sa jalousie, sa désobligeance et sa médiocrité.»
«Ce futur député dont la voie semble déjà être pavée jusqu’à l’hémicycle où il devra remplacer le MPA et TAJ pour seconder les deux revenants, le FLN et le RND, a bien fait de révéler le fond de sa pensée, car en dévoilant ainsi sa rancœur enfouie envers ses compatriotes qui ont réussi là où lui a lamentablement échoué, il a ouvert les yeux à notre diaspora et à nos binationaux qui savent désormais que là-bas, rien n’a changé», résume Noureddine, un homme d’affaires qui dit suivre la situation en Algérie de très près mais qui n’est pas prêt à «s’y risquer», comme il l’affirme non sans un pincement au cœur.
H. A.
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