Quatre acolytes du général ripou Wassini Bouazza bientôt entendus par la justice
Par Mohamed K. – Les huit ans de prison ferme dont a écopé l’ancien directeur de la sécurité intérieure (DGSI), Wassini Bouazza, ne concernent qu’une affaire parmi d’autres, a-t-on appris de sources sûres. Le prochain procès verra la comparution d’au moins quatre complices du général ripoux, résidu de l’ère Gaïd-Salah, incarcéré à la prison de Blida depuis le 13 avril dernier, quelques jours à peine après son limogeage. Selon nos sources, d’autres plaintes sont en cours de traitement dans un procès intenté par Youcef Baadja.
Le général Wassini Bouazza aurait soutenu une équipe de corrompus pour soutirer des millions d’euros à l’homme d’affaires installé en Suisse. Quatre personnes seront entendues par le juge incessamment. Il s’agit d’Amine Belazzoug, qui usurpe la fonction de journaliste ; d’Abdelatif Belkaïm, recruté à la présidence de la République mais mis sur la sellette ; de Habet Hannachi, directeur de la chaîne El-Hayat TV, et de l’ex-colonel Mokhtar Mediouni. Des convocations leur auraient été adressées par le tribunal de Chéraga et ils seront entendus «très prochainement», indique-t-on.
Pour rappel, l’ancien chef de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le général Wassini Bouazza, a été condamné, mardi dernier, par le tribunal militaire de Blida à une peine de huit ans de prison ferme dans une première affaire. Le concerné est également poursuivi pour haute trahison, trafic d’influence, corruption et abus de pouvoir.
Youcef Baadja mène une guerre acharnée contre ses associés en Algérie qu’il accuse de l’avoir ruiné avec la complicité de personnes qui occupent de hautes fonctions sur place. Dans sa bataille pour récupérer son argent et réclamer justice, il faisait savoir, dans une série de vidéos postées sur les réseaux sociaux en décembre 2019, qu’il avait déposé une série de plaintes auprès des juridictions suisse, britannique, allemande, espagnole et française.
Dans un de ces enregistrements, le patron de Baadja Group Invest affirmait qu’il allait dénoncer, par tous les moyens légaux en sa possession, les dignitaires du régime qui ont participé à sa faillite après qu’il eut décidé d’investir en Algérie en 2009, à son grand dam, puisque, affirme-t-il, dépité, il a découvert une véritable mafia qui gangrène l’économie nationale. L’homme d’affaires se dit victime d’une cabale et assure qu’il ne se laissera pas faire.
Youcef Baadja n’était pas connu du grand public en Algérie. Jusque-là discret, il s’est néanmoins associé à de gros pontes du business local avec lesquels il a créé des sociétés d’importation, le concerné étant spécialisé dans le négoce. Mais sa malheureuse expérience a pris des tournures acides.
M. K.
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