Alexandre Djouhri : «Seule l’Algérie peut et doit jouer un rôle central en Libye»
Par Kamel M. – Alexandre Djouhri a indiqué que «seule l’Algérie peut, et doit, jouer un rôle central, voire déterminant dans la résolution de la grave crise libyenne». «Il y va de la sécurité du pays», a-t-il précisé, dans un entretien accordé au politologue Naoufel Brahimi El-Mili qui annonce la publication prochaine d’un livre-entretien avec l’homme d’affaires victime d’une cabale judiciaire en France.
Dans l’échange rapporté par nos confrères du Soir d’Algérie, Alexandre Djouhri affirme vouloir «faire du prochain ouvrage commun une opération vérité», car «il aura des choses à raconter, c’est sa propre vie, que personne ne connaît mieux que lui». «Il est père et grand-père, sans aucun antécédent judiciaire, il ne veut que rétablir des faits réels que d’autres livres et des milliers d’articles ont soit ignorés, soit tordus, mais toujours à dessein», explique Naoufel Brahimi El-Mili.
Dans le livre en cours de rédaction, Alexandre Djouhri «parlera de son ami Bachir Saleh, ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi et, surtout, ancien président de la Libyan African Investment Portfolio (LAP), homme d’une grande culture, polyglotte, francophile et surtout considéré par le Guide comme un véritable homme d’Etat», confie l’homme d’affaires, en ajoutant que Bashir Saleh s’emploie actuellement à «trouver une solution au conflit qui secoue violemment l’ancienne Jamahiriya».
Algeriepatriotique révélait en janvier 2019 de nombreux éléments troublants qui indiquent clairement que le Franco-algérien, qui a révélé l’affaire du financement secret de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007, est victime d’une cabale. En effet, des sources proches du dossier avaient révélé les dessous de cette affaire à travers laquelle certaines officines cherchent à sauver l’ancien locataire de l’Elysée et, avec lui, tout l’establishment impliqué dans le renversement et l’assassinat de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, pièce maîtresse dans cet imbroglio politico-judiciaire sur fond de scandale financier.
La justice française aurait été actionnée par des cercles politiques pour tenter, vainement, de faire «rapatrier» le témoin gênant par la force de la loi. Mais Alexandre Djouhri, qui vit dans trois pays différents – la France, la Suisse et la Grande-Bretagne – n’est pas facile à «alpaguer». Et, bien que connaissant son adresse à Genève où il a le statut de résident, la police française avait tenté de le convoquer par des voies détournées – des courriels et des SMS – au lieu de lui envoyer une notification officielle. Feignant ignorer son adresse, la justice avait alors lancé un mandat d’arrêt à son encontre.
Les juges suisses n’ayant pas voulu se mêler de l’affaire aux relents fortement politiques, leurs homologues britanniques, ne flairant pas la machination, avaient plongé aveuglément dans le bourbier franco-français et procédé à l’arrestation du «fugitif» avant de se rendre compte du piège que leur ont tendu les magistrats français.
Par ailleurs, une autre source s’était étonnée, dans un courriel adressé à notre site, du rapprochement fait entre le Franco-algérien Alexandre Djouhri et le Franco-marocain Alexandre Benalla. Des journaux français avaient affirmé que les deux hommes s’étaient rencontrés à Londres, mais notre source avait expliqué que cette rencontre, tout à fait inopinée, ne signifiait aucunement qu’Alexandre Djouhri entretiendrait une quelconque relation avec l’ancien membre du cabinet d’Emmanuel Macron, qui était au cœur d’une tempête médiatique particulièrement violente, à l’époque.
K. M.
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