Les révélations d’Anouar Malek sur le complot de Rachad contre l’Algérie
Pat Nabil D. – Anouar Malek a compris le jeu malsain auquel s’adonne le mouvement Rachad qui, à partir de Londres, Paris, Genève et Istanbul mène une campagne de déstabilisation de l’Algérie. L’ancien membre démissionnaire de la commission d’observation dépêchée en Syrie au lendemain du déclenchement de la guerre civile dans ce pays, où la Turquie a semé la chaos et la désolation, a appelé, dans un enregistrement vidéo, les jeunes Algériens à ne pas céder au chant des sirènes comme leurs prédécesseurs au début des années 1990.
«Beaucoup de jeunes nés dans les années 2000 ont été trompés par ces gens-là. Ces jeunes n’ont pas vécu les tragédies et les crimes commis par le GIA (Groupe islamiste armé, ndlr). Le GIA, que ce soit du temps d’Antar Zouabri, de Djamel Zitouni, de Cherif Gousmi, de Djafar Al-Afghani et de tous les chefs terroristes de leur engeance, violaient les domiciles des Algériens et tuaient les enfants du peuple algérien», a rappelé cet ancien officier de l’ANP. «Ils (les terroristes islamistes, ndlr) s’attaquaient à des cibles qui avaient pour mission de défendre le pays, tuant des appelés du Service national et égorgeant des citoyens civils», s’est indigné Anouar Malek, en dénonçant vigoureusement les membres de Rachad qui qualifient ces actes criminels de «résistance».
Anouar Malek, qui maîtrise le dossier de la nébuleuse terroriste islamiste, a indiqué que Djamel Zitouni, le chef du GIA auteur de l’assassinat abject des moines de Tibhirine, en mai 1996, est derrière la liquidation d’un grand nombre de terroristes pour les avoir suspecté d’être des «agents secrets infiltrés». «Alléguer que les services secrets auraient placé Djamel Zitouni à la tête du GIA avant de le liquider est une ineptie», a-t-il fait remarquer, en expliquant que cette guerre qui a éclaté entre les différents groupes islamistes armés était due à un «changement dans la doctrine» qui a poussé les plus radicaux à «se débarrasser de certains dirigeants du FIS, en considérant que la participation à la vie démocratique était une hérésie, hormis la guerre de leadership qui a détruit ces groupes de l’intérieur».
«C’est cette même guerre de leadership qui a sabordé le Hirak», a encore affirmé Anouar Malek, car ceux qui l’ont phagocyté ont tout fait pour qu’il ne soit pas représenté par crainte de «perdre leur mainmise sur le mouvement de contestation populaire, ainsi que leurs acquis et l’impact de leur discours [sur la rue]», a-t-il précisé, en accusant Rachad de «provocation» et d’«incitation à la violence». L’orateur a rappelé les propos de Larbi Zitout qui a considéré le recours aux armes, dans une de ses interventions, comme «un acte de légitime défense», tout comme l’avait déclaré Ali Benhadj au début des années 1990. «Leur but est de pousser au pourrissement de la situation de sorte à provoquer des dérapages pour justifier cette légitime défense et la constitution de groupes armés», a relevé Anouar Malek, selon lequel Rachad «profite de la situation chaotique en Libye pour, espère-t-il, obtenir des armes à partir de ce pays».
N. D.
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