Quatre ans requis contre Khaled Drareni, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche
Par Mounir Serraï – Le parquet de Sidi M’hamed a requis quatre années de prison ferme contre le journaliste Khaled Drareni et les activistes Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche. Les trois mis en cause sont accusés d’«attroupement non armé» et d’«atteinte à l’unité nationale». Leurs avocats ont récusé toutes les accusations qui n’ont aucun fondement juridique.
La défense a mis en avant le fait que ces trois mis en cause ont été arrêtés en même temps avec une trentaine de manifestants. Ils étaient tous dans le même dossier, avant que le parquet ne sépare ces trois mis en cause des autres qui ont été libérés. Leur poursuite en justice a été faite, explique la défense, suite à des injonctions du parquet, ce qui est contraire à la loi.
Interrogé sur sa présence lors de cette manifestation du mois de mars dernier, Khaled Drareni a assuré au juge qu’il était, comme lors de toutes les manifestations, pour couvrir l’événement en tant que journaliste. «J’étais là uniquement pour faire mon travail en tant que journaliste indépendant. Je couvrais toutes les manifestations, y compris celles pro-pouvoir», a-t-il précisé.
Son arrestation, alors qu’il couvrait une manifestation du Hirak en mars dernier, a suscité une forte indignation aussi bien en Algérie qu’à l’étranger. Il faut rappeler que la demande de remise en liberté provisoire introduite le 27 mai dernier par les avocats de Khaled Drareni a été rejetée. Le père du journaliste a adressé une lettre à Abdelmadjid Tebboune dans laquelle il avait dénoncé une campagne odieuse visant à ternir l’image de son fils.
«L’injustice que subit mon fils est d’autant plus insupportable qu’elle s’accompagne d’une campagne odieuse qui est orchestrée contre lui pour mettre en doute son patriotisme», avait écrit, entre autres, le père de Khaled Drareni.
Les trois mis en cause ont récusé les accusations et affirmé avoir toujours œuvré pour l’unité nationale. Au moment où nous écrivons ces lignes, le procès est toujours en cours.
M. S.
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