Tebboune met fin aux fonctions de 19 walis et 3 walis délégués
Par Mounir Serraï – Le président Abdelmadjid Tebboune a opéré un vaste mouvement dans le corps des walis vivement critiqué ces derniers mois. En effet, le chef de l’Etat a mis fin aux fonctions de 19 walis et de 3 walis délégués dans ce deuxième mouvement qu’il opère depuis son investiture, fin décembre 2019.
Les walis limogés sont ceux d’Adrar, de Chlef, d’Oum El-Bouaghi, de Batna, de Biskra, de Tlemcen, de Tiaret, de Djelfa, de Jijel, de Saïda, de Mostaganem, de Mascara, de Bordj Bou Arréridj, de Tissemsilt, de Tipaza, de M’sila, de Aïn Defla, de Naâma et de Ghardaïa. Aussi trois walis délégués ont-ils été limogés. Il s’agit de celui de Draria à Alger, celui de Draâ Errich à Annaba et celui de Menea à Ghardaïa.
Ce vaste changement semble avoir été dicté par la non-application du programme du Président dont s’est d’ailleurs plaint récemment le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad. En effet, lors de la réunion gouvernement-walis, le Premier ministre avait affirmé que 85% des décisions et des directives relatives au programme du président de la République n’ont pas été appliqués. Il avait ainsi accusé des bureaucrates d’entraver le programme présidentiel.
«Selon les chiffres que j’ai reçus, 10 à 20% seulement des orientations du président de la République ont été appliqués», avait-il lancé, estimant que même s’il est vrai qu’il y a des problèmes financiers objectifs, une conjoncture sanitaire (coronavirus), et les conditions du passé, cela ne suffit pas pour justifier tous ces blocages.
En opérant ce vaste changement huit mois après le premier mouvement dans le corps des walis, le président Tebboune cherche donc à se débarrasser des «entraves bureaucratiques» qui ralentissent l’exécution de son programme dans une période cruciale en ce sens que les Algériens attendent du concret après les promesses du changement pour le meilleur.
M. S.
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