Les armes du GIA transitaient par le supermarché des fils d’Abassi à Liège
Par Nabil D. – Une source très au fait des agissements des éléments de l’ex-FIS à l’étranger durant la décennie noire et de leur collusion directe avec les groupes armés a révélé une filière d’armes destinées aux maquis terroristes en Algérie en provenance de Belgique. «Certainement, l’opinion algérienne et surtout les jeunes d’aujourd’hui ne savent pas que la Belgique était un des pays à partir desquels les armes étaient acheminées vers l’Algérie et spécialement destinées aux groupes islamistes armés», indique cette source.
«Ces armes étaient fabriquées dans une usine belge appelée FN Herstal, établie à Herstal, près de la ville de Liège, à moins de dix kilomètres du supermarché de luxe halal détenu par les deux fils d’Abassi Madani avant qu’ils déménagent vers l’Allemagne», révèle notre source, qui ajoute que les deux fils de l’ancien numéro un du FIS dissous étaient propriétaires du supermarché dénommé Taaj, doté d’un parking souterrain, situé au cœur de l’avenue de Lille, à Liège, «où ils entretenaient des liens avec des trafiquants d’armes».
Notre source affirme avoir «vu ces armes». «Il n’y a aucun doute, et les archives le prouvent en Algérie, beaucoup d’armes de poing comme le pistolet belge Browning 9 mm ont servi à tuer des policiers, des gendarmes et des civils», note notre source, selon laquelle ces armes étaient transportées secrètement vers l’Algérie via un réseau dirigé par les fils d’Abassi Madani.
Le business lucratif des fils de l’acolyte d’Ali Benhadj mort en avril 2019 se trouve dans le quartier malfamé de Bressoux, une zone de non-droit à laquelle même les forces de l’ordre belges n’accèdent pas. Le quartier malfamé est synonyme de terrorisme, de trafic de drogue et d’agressions en plein jour. «Comme dans les banlieues françaises, c’est là que les fils d’Abassi Madani ont propagé l’extrémisme violent au nez et à la barbe des autorités belges naïves ou permissives», relève notre source, qui fait remarquer que «la police belge n’a plus d’autorité sur cette section de la ville belge», pour avoir «fermé les yeux durant de longues années sur les activités suspectes qui s’y déroulaient».
«Pourquoi l’Algérie, dont les services de sécurité détiennent toutes ces informations, ne demande-t-elle pas des comptes à la Belgique ?» s’interroge notre source, qui estime que l’Algérie est en droit d’«exiger de connaître comment ces armes fabriquées dans une usine étatique se soient retrouvées entre les mains des terroristes du GIA». «Cette exigence est d’autant plus légitime que les critiques à l’égard de l’Algérie qui combattait le terrorisme tout en étant parasitée par des cercles hostiles à notre pays émanaient de Bruxelles, capitale européenne».
N. D.
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