Imposante marche à Kherrata pour la libération des détenus d’opinion
Par Mounir Serraï – Des milliers de personnes ont marché aujourd’hui à Kherrata, dans la wilaya de Béjaïa, pour exiger la libération de tous les détenus d’opinion et exprimer leur rejet de la feuille de route du pouvoir.
Munis de pancartes et de banderoles frappées à l’effigie de quelques détenus d’opinion, à l’image du député démissionnaire Khaled Tazaghart condamné pour un an de prison ferme, les manifestants réclament haut et fort l’arrêt de la «répression» contre les militants politiques et un «changement radical» pour l’instauration d’un Etat démocratique et égalitaire. «Libérez les détenus», «La politique n’est pas un crime», «A bas la répression», «Nous nous n’arrêterons pas», «L’Algérie libre et démocratique» sont quelques slogans entonnés par les manifestants qui veulent maintenir cette mobilisation citoyenne et pacifique tous les samedis dans cette ville emblématique par laquelle le Hirak a commencé un certain 16 février 2019.
Il faut rappeler qu’une marche a été organisée la semaine dernière à Tazmalt, autre ville de la wilaya de Béjaïa. Beaucoup de «hirakistes» tentent depuis quelques semaines de reprendre les marches hebdomadaires pour le changement radical sans y parvenir. Il est à préciser que les figures bien connues du Hirak et les cadres des principaux partis de l’opposition n’ont, jusqu’à présent, aucunement appelé à la reprise des marches hebdomadaires suspendues volontairement par les manifestants au début de la pandémie du coronavirus pour contribuer à la limitation de la propagation de virus qui continue de faucher des vies humaines.
La reprise de la mobilisation à Béjaïa semble, en partie, être liée à la poursuite des arrestations des militants politiques. «Le Hirak restera sur la voie démocratique, pacifique et pour le changement effectif du système», souligne Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme.
M. S.
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