Couvre-feu à Paris : appel à appliquer le «yetnahaw gaâ» algérien en France
Par Nabil D. – «Le terme couvre-feu emprunté au jargon militaire ne sied pas à la démocratie séculaire française», a indiqué une source à Algeriepatriotique. Remarque judicieuse, puisqu’un vent de révolte semble planer sur Paris où le président Macron vient d’imposer cette mesure radicale à partir de ce samedi minuit. «Nous refusons de vivre comme ça !» lit-on dans un appel à braver cette énième interdiction. «On brave le couvre-feu car c’est idiot de faire peser sur nos vies le fait qu’il n’y ait pas assez d’argent pour la santé», lit-on dans un appel qui circule à grande échelle sur les réseaux sociaux.
Après donc la «sécession sanitaire» décidée par les élus de Marseille envers le pouvoir central, les Parisiens semblent, eux aussi, décidés à enfreindre les décisions de plus en plus liberticides car, écrivent-ils, «nous refusons de payer sur nos vies l’aberration des gouvernants». «Nous refusons de subir encore le ressentiment du pouvoir contre ce qu’il reste de joie dans nos existences, nous refusons le paradoxe tordu qui consiste à nous empêcher de vivre au nom de la vie, nous refusons qu’un quelconque gouvernement prétende nous maltraiter pour notre bien, nous refusons de laisser l’Etat s’approprier sous couvert de solidarité ou de collectif ce qui relève du lien entre les êtres», dénoncent les auteurs de l’appel.
Pour eux, le gouvernement «n’a de principal souci que le contrôle de la population» d’autant que le couvre-feu «émane d’un conseil de défense». C’est, à leurs yeux, «une sinistre perversion» car cela relève de l’abus d’un pouvoir «qui laisse l’industrie nous intoxiquer depuis des lustres, qui réintroduit les néo-nicotinoïdes, qui impose la 5G, qui éborgne sans état d’âme les manifestants, qui laisse les pauvres crever de faim, qui rationne soins et soignants, qui couvre tous les abus de la mafia nucléaire depuis toujours, qui planifie sous couvert de relance verte la dévastation des campagnes par l’éolien industriel».
Les signataires de l’appel rejettent ce qu’ils qualifient de «chantage entre liberté et discipline» et de «choix entre le délire de la propagande gouvernementale et celui du conspirationnisme». «Le couvre-feu, c’est la goutte qui fait déborder le vase», soulignent-ils, en accusant les autorités politiques françaises de faire preuve de «malfaisance». «Vous nous trouverez sur votre chemin à chaque nouveau pas dans la démence gouvernementale que vous ferez !» menacent-ils, en annonçant que «les règles vont changer».
Un «Hirak français» semble s’amorcer à partir de ce samedi, puisqu’il est question d’un mouvement qui se poursuivra «jusqu’à la destitution» du pouvoir : «Jusqu’à ce que nous puissions enfin respirer l’air libre», insistent, en effet, les auteurs de l’appel qui semblent s’inspirer du «yetnahaw gaâ» algérien.
N. D.
Comment (11)