Un appel pour un «nouveau contrat politique fondé sur la volonté populaire»
Par Mounir Serraï – Des milliers de personnes adhèrent à l’appel «Nida 22», lancé par des militants du Mouvement populaire du 22 février pour défendre l’Algérie pour laquelle ils sont sortis dans la rue en 2019. L’appel vise ainsi à tracer une feuille de route unitaire pour continuer à mener la lutte pacifique pour une Algérie démocratique et respectueuse des libertés. «Les Algériens demeurent convaincus qu’ils n’ont pas encore atteint leurs objectifs dans le cadre du Mouvement populaire pacifique», lit-on dans cet appel qui continue à susciter intérêt et débat sur les réseaux sociaux.
Les initiateurs de cet appel considèrent que le Mouvement du 22 février est une «chance historique à ne pas manquer pour réaliser une transition démocratique ordonnée. Celle-ci libérera les Algériens et consacrera leur souveraineté et leur droit à édifier des institutions légitimes. Elle traduira leur volonté, préservera leur dignité et garantira l’avenir de leurs enfants dans un climat de sécurité, de respect de la loi et de justice sociale», ajoute-t-on encore.
Pour atteindre cet objectif et bâtir cet Etat de droit et démocratique dont ils rêvent, ils formulent des revendications qui consistent, entre autres, en le droit des Algériens d’«établir un nouveau contrat politique fondé sur la volonté populaire», «le respect et la garantie des droits de l’Homme et des citoyens, des libertés individuelles et collectives et de l’égalité entre les citoyennes et les citoyens dans le cadre de l’Etat de droit, assuré par un pouvoir judiciaire indépendant et par la séparation et l’équilibre entre les pouvoirs».
Aussi réclament-ils le droit à une information libre et équitable par l’arrêt des pressions et des entraves imposées aux médias publics et privés. Comme ils demandent la garantie de la liberté d’opinion, d’expression, de manifestation, de pensée, de conscience et de création. Ils revendiquent par là même le droit de créer librement des partis politiques, des syndicats et des associations.
Les initiateurs de cet appel estiment que le Mouvement populaire du 22 février demeure «attaché» au droit du peuple «à écrire sa Constitution consensuelle». Les rédacteurs de cet appel considèrent que les «opportunités de changement politiques sont encore possibles si les bonnes volontés existent et si l’intérêt du pays est placé au-dessus de toute autre considération».
M. S.
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