Les trois insuffisances du Hirak signe de la médiocrité des élites

Mouv élites
L’impasse dans laquelle se trouve le Hirak, aujourd’hui, est le signe de l'immaturité des élites. PPAgency

Par Youcef Benzatat – Si le peuple est la substance de la Révolution, ses élites en sont les vecteurs, par la production des idées et du sens révolutionnaire, pour l’orienter et le guider vers la voie qui mène à une transition d’un état aliénant vers un état libérateur. Ces élites lanternes, baliseurs des chemins vers la consolidation du processus révolutionnaire, ont fait défaut au mouvement populaire du 22 Février 2019, ce qui l’a amené dans l’impasse.

Cette impasse du Hirak, aujourd’hui, est le signe de l’immaturité des élites médiocres qui activent en son nom, par des discours faussement révolutionnaires, qui ont pour effet de prédisposer la conscience collective aux reflux conservateurs et contre-révolutionnaires et imploser l’unité du peuple autour d’idéologies aussi conservatrices que contre-révolutionnaires.

Voici quelques insuffisances d’analyse, d’appréciation et de conscience dans des projections d’actes irresponsables et porteurs de danger pour la souveraineté nationale, qui jalonnent la médiocrité de leurs discours à prétention avant-gardiste et révolutionnaire.

Insuffisance d’analyse ou aveuglement idéologique

Les élites qui soutiennent généralement la thèse du «qui tue qui» et considèrent les militaires qui ont mené la guerre antiterroriste islamiste, contre les hordes de barbares criminels, qui a failli emporter l’Algérie, de «janviéristes» et d’«éradicateurs», affichent ouvertement leur appartenance idéologique et activent à sa diffusion au sein du Hirak à coup de propagande et de démagogie.

Par ailleurs, prétendre corriger l’histoire du combat libérateur à vouloir restituer l’esprit du 1er Novembre 1954 au peuple, intégralement, c’est promouvoir «l’islam religion de l’Etat», ce qui est, en soi, antinomique avec une transition démocratique qui doit consacrer la souveraineté de l’Etat émancipé du religieux. Ce discours ne rétablit pas la vérité du récit du combat libérateur ; au contraire, il le falsifie car la référence à l’islam dans l’appel du 1er Novembre 1954 répondait à une nécessité d’ériger une idéologie de combat, mobilisatrice contre l’idéologie coloniale qui était structurée du point de vue religieux autour de la chrétienté.

La construction de l’Etat après l’Indépendance devait consacrer la liberté de conscience qui devrait garantir au peuple la liberté de croyance religieuse.

Erreur d’appréciation caractérisée par un penchant au populisme

L’interprétation de l’emblème amazigh comme un signe identitaire et d’unification de l’Afrique du Nord – «Tamazgha» – est une imposture populiste pour fabriquer l’illusion de l’union du peuple algérien, tout en dissimulant à l’opinion le danger ethniciste qui divise ce peuple irrémédiablement. La comparaison avec l’emblème de l’Europe est tout simplement une malhonnêteté intellectuelle insoutenable. Car ce dernier ne se pose pas comme un signe d’unification identitaire sur une base ethnique, mais sur la base de nations laïques, cosmopolites, métissées et transculturelles.

Inconscience et actes irresponsables

La volonté d’internationalisation de la crise politique nationale, en demandant le soutient et l’ingérence de parties étrangères, ne va pas dans le sens de la souveraineté nationale et aura inévitablement pour conséquences la partition du territoire national, l’effondrement de l’Etat et l’accentuation de la néo-colonisation.

K. B.

Comment (22)

    Brahms
    1 novembre 2020 - 9 h 15 min

    Tournez en rond à quoi bon ?

    Le système est bloqué. Les gens manifestent mais après que font ils, rien ? Perte de temps et d’énergie à prendre des risques inutiles. Le système des partis politiques en Algérie pillent de l’intérieur où chacun vient avec une cruche pour prendre sa part du gâteau.

    Vous avez également l’ancienne colonie qui ponctionne sa part du gâteau en gaz et pétrole pour coller ses marchandises (blé, médicaments, voitures, pièces détachées, têtes de camions) et ainsi s’accaparer un marché de 42 millions de consommateurs.

    Le citoyen n’est donc qu’un numéro de sécurité sociale, un tube digestif, il compte donc pour du beurre de sorte que ces manifestations de masse ne font pas peur au pouvoir qui ouvre et ferme le robinet comme bon lui semble.

    Pour résumer, le pot de terre ne bat jamais le pot de fer.

    La médiocrité c'est une maladie ...
    31 octobre 2020 - 12 h 39 min

    … qui se soigne mais la chape de plomb quand elle se referme sur quelqu’un est irréversible !
    Ne pas se tromper de cible. Le Hirak ne demande qu’à vivre en liberté.

    Karamazov
    31 octobre 2020 - 10 h 06 min

    Fustiger les élites qui auraient déserté le champ politique c’est leur faire un mauvais procès aussi injuste qu’hypocrite.

    Le FFS et le RCD ont été constitués par ce que la Kabylie a de plus intelligent et surdoué : des élites formés avant le massacre du système éducatif. Et les autres partis politiques constitués par des arabophones ne sont pas non plus composés d’abrutis comme ose l’insinuer YB. Et pour quel résultat ?

    Moua je l’ai dit et répété que les Algériens pris individuellement valent n’importe qui : il peuvent comme me le disait un de mes professeurs être exceptionnels et brillants : notre problème c’est notre culture et notre société. Dès qu’un Algérien rejoint sa société il dégénère mentalement. Parce que nous avons une société totalitaire castrante qui interdit toute individuation.

    La rente et la religion conditionnent notre mode de vie et personne n’est prêt à y renoncer.

    Les Elites algériennes activent là où elles pensent qu’elles sont utiles et pour leurs propres comptes bien entendu.

    Et pourquoi les Elites el moukhtafiyates ( cachées) iraient-elle se mettre au service de ce troupeau de tubes digestifs qui va les éradiquer dès qu’on lui aura laissé la possibilité ?

    Dès qu’il en aura l’occasion le Hirak sortira de ses entrailles ma athqalahou , et ce ne sera qu’une monstruosité. Ce n’est pas l’absence d’élites au bon gout d’YB qui ont manqué au Hirak ni les islamistes et les berbéristes qui l’ont dévoyé . Le Hirak ce sont eux !

    Addi avait raison de parler de régression, sauf que cette raison est une régression tératogène et pas féconde. N’est-ce pas une raison suffisante pour se tenir à carreau ?

    Anonyme
    31 octobre 2020 - 9 h 46 min

    Khouya Youcef, avant de parler de « l’echec » du Hirak et de ses causes il faudrait d’abord définir ce qu’est le Hirak. On sait ce que beaucoup de personnes voudraient qu’il soit, mais est-ce qu’on ne se trompe pas?? J’avais dit au début du Hirak à un journaliste français, que ça exprimait un ras-le-bol général mais que j’espérais que cela allait déboucher sur un mouvement plus structuré. Assez vite on a vu que ce n’était pas le cas. La raison est toute simple. Ce ras-le-bol a réuni toute la société, avec des personnes de toutes les tendances politiques (islamistes, laïcs berbèrophones ou arabophones, des anciens du parti unique, des trotskistes etc..) mais surtout une très grande majorité de personnes jeunes non politisés. J’ai participé aux débats avant et après les manifestations à Oran, Mostaganem et Alger. Ce que j’ai retenu c’est la grande défiance de ces jeunes envers les élites. Dans un tel mouvement hétéroclite, cette élite ne sera écoutée que par une petite minorité. Le Hirak est autant un ras-le-bol qu’une menace d’explosion. Avoir 70% de jeunes n’a pas que des avantages. Penser comme le fait le pouvoir que ces jeunes vont se calmer et rentrer chez-eux relève de la folie. Je comparerai le Hirak à un immense mouvement de grève. Comme dans tout mouvement de grève, c’est au dirigeant de faire des concessions pour arrêter le mouvement au risque de voir son usine brûlée. Le pouvoir a la chance d’avoir à faire à un mouvement pacifique mais il considère cela comme une faiblesse. Quand on voit ce que quelques centaines de casseurs peuvent faire en France, je n’ose pas imaginer le résultat avec des millions de jeunes qui décideraient de passer à l’action. Ce jour là ils pourront dire « on vous a prévenu »

    Merrikh
    31 octobre 2020 - 9 h 31 min

    Par ailleurs, prétendre corriger l’histoire du combat libérateur à vouloir restituer l’esprit du 1er Novembre 1954 au peuple, intégralement, c’est promouvoir «l’islam religion de l’Etat», ce qui est, en soi, antinomique avec une transition démocratique qui doit consacrer la souveraineté de l’Etat émancipé du religieux. Ce discours ne rétablit pas la vérité du récit du combat libérateur ; au contraire, il le falsifie car la référence à l’islam dans l’appel du 1er Novembre 1954 répondait à une nécessité d’ériger une idéologie de combat, mobilisatrice contre l’idéologie coloniale qui était structurée du point de vue religieux autour de la chrétienté.

    Il est toujours problématique de lire le passé, avec les yeux d’aujourd’hui.
    C’est ce que vous faites dans cet article avec des approximations et des interprétations erronées.

    – Les 22 et ensuite les 6 qui ont « lancé » l’idée de l’indépendance par une lutte immédiate, prenant leur distance des oulémas et e Messali Hadj, en mettant dans la déclaration du 1er ceux qu’ils pensaient juste, pas seulement fédérateur, mais parce qu’ils y croyaient. Le FLN naissant n’a jamais été de gauche et encore moins communiste parce juste un front ! C’était à la libération qu’il fallait promouvoir les idées et les positions sans domination. En tous cas, ce n’était pas une nécessité, elle était aussi le désir des populations et je ne suis pas sur que le mot « moujahed » soit utilisé à mauvais escient car Messali Hadj et les Oulémas avaient travaillé en profondeur la population (de toute façon la population était profondément croyante).
    Vous confondez les mots d’ordre « religieux » (et la construction autour des origines chrétiennes de Saint Augustin …) de la colonisation et le désir de conquête. Si on avait donné la nationalité française aux musulmans (il y a eu une tentative, avant même les décrets Crémieux, mais vite tuée dans l’oeuf) il y aurait un afflux, mais la perspective faisait peur ainsi que le disait de Gaulle à titre privée pendant la guerre de libération (peur des populations musulmanes d’Algérie). En adhérant à la lutte de libération les algériens voulaient tout recouvrer (terre, culture, …) il est impensable d’imaginer une « émancipation » rapide l’Algérie de la religion (à l’indépendance) avec le niveau d’instruction et de culture des algériens.
    D’autant plus que l’on voit dans de nombreux pays démocratiques le christianisme religion d’état. Beaucoup de présidents jurent sur la Bible. Une personne de « culture » musulmane ne risque pas d’arriver à la tête d’un pays de culture chrétienne, mais même s’il se déclarait non musulman. Mes amis chrétiens (syriens, libanais, …) sont souvent questionnés avec « tu es arabe ou chrétien » et même à une bi-nationale (roumaine-libanaise).
    Une chose apprise dernièrement : la loi de 1905 ne s’appliquait pas à l’Algérie !

    Je lis régulièrement les divagations de certains journalistes sur ce thème, c’est facile de « coudre » ses propres idées sur le dos de la population algérienne, vous n’êtes vraiment pas au diapason de son évolution.
    Cheikh AL HADDAD avait lancé son fameux mot d’ordre contre « roumiyine » après que ses biens aient été spoliés, avec un réel envie d’en découdre avec les chrétiens. C’est cela qui avait drainé la Kabylie et l’Est algérien dans la bataille. On pourra toujours que c’est pour rallier la cause,mais cela reste à démontrer !!!
    Avant « son cas » des tas de tribus ont été spoliées, il n’y pas eu de ralliement aussi puissant, il n’était cependant que chef religieux !

    @Anonyme 30 octobre a 21h07
    31 octobre 2020 - 8 h 57 min

    Le pseudo démocrate, c’est ça ton argumentaire ? Ton sens du débat contradictoire ? Tu es à l’image des manipulateurs du Hirak: Islamistes, PAD et ultra gauche, en manque d’imagination, de créativité! Il faut vous réinventer, l’obsolescence vous a submergé . Nous vous suivront jamais, le Hirak est bien mort et enterré !!!

    Hmed hamou
    30 octobre 2020 - 18 h 12 min

    @ Benzatat,

    [« Les trois insuffisances du Hirak signe de la médiocrité des élites »], dixit Mr Benzatat.
    Mais, suffit-il de prononcer la sentence de prime abord pour se positionner en une exception, pour se hisser au dessus de la mêlée de la médiocratie ambiante, pour mieux exposer sa marchandise, sa sagesse en guise de cannes daveugles? Faites lui confiance et laissez-vous guider par sa canne qui voit pour vous au-delà des apparences. Et même si d’aventure vous trébuchez, dites vous que, grâce à la canne de Benzatat, vous aviez échapper au pire !
    Seulement, voilà les cannes de mr Benzatat, aussi sophistiquées soient-elles, ont aussi leur travers. Elles ne connaîsent qu’un seul chemin, celui qui mène invariablement à sa chapelle; où il rabâche inlassablement le même prêche, comme pour nous en convaincre que par le simple fait de le répéter il devient vérité absolue. Une « vérité » du genre :[ » L’interprétation de l’emblème amazigh comme un signe identitaire et d’unification de l’Afrique du Nord – «Tamazgha» – est une imposture populiste pour fabriquer l’illusion de l’union du peuple algérien, tout en dissimulant à l’opinion le danger ethniciste qui divise ce peuple irrémédiablement. La comparaison avec l’emblème de l’Europe est tout simplement une malhonnêteté intellectuelle insoutenable. »],… Et là, on se rend compte vite que les cannes d’aveugle que propose mr Benzatat sont effectivement des cannes très spéciales, elles ne se portent même pas à la mains, comme pour les cannes habituelles , pour tâter le chemin, mais celle de mr Benzatat on vous les enfonce dans le cerveau, par l’entrée des artistes , jusqu’à la poignée, faisant du simple l’aveugle que vous êtes une véritable horloge à remonter qui suit toujours le chemin qu’on lui a tracé et qui reste sur le même fuseau horaire été comme hiver ! Par conséquent, il faut faire preuve de naïveté maladive et même de cécité mentale irrémédiable, en plus de la « simple » cécité « oculaire », pour croire que tous ceux qui tendent la main à un aveugle le font pour son seul bien et le font pour le guider sur le bon chemin, le font pour lui éviter d’aller tête baissée dans le mur ! Aussi, tous ceux qui crient à l’imposture, et hurlent plus fort que les autres, et prêchent l’honnêteté, sont-ils les plus honnêtes pour autant?
    Autrement, si [« l’ emblème amazigh qui est porté par des peuples eux même comme symbole de leur résistance et de refus de disparaître en dépit de toutes les contraintes physiques et morales subits, notamment par ceux qui demeurent amizighophones, malgré des siècles de clochardisation et sans compter ceux qui se disent amazigh même étant arabisés (souvent de force ou de manières insidieuses (en leur jouant sur les sentiments, sur la foi)), donc si l’emblème amazighs porté par les peuples eux-mêmes, même au prix de sacrifices, à travers tous les pays d’Afrique du Nord, au-delà des frontières, d’Égypte jusqu’aux îles Canaries et de la méditerranée jusqu’au sahel, oui, si cet emblème (amazigh) est [ » une imposture populiste »], une souce de division des peuples et non un symbole UNIFICATEUR (fort) des peuples de l’Afrique du Nord,…car porté par ces peuples eux même, Alors Mr Benzatat devrait nous donner sa definition de l’union entre les peuples. Celle incarnée par la LIGUE ARABE ou du maghreb ARABE peut être ? Des exemples d’union basés sur l’ idéologie ; des projets purement idéologiques morts nés car ne répondant à aucune réalité sur le terrain et pourtant des élites, comme mr Benzatat, pour des raisons purement idéologiques, au nom du mythologique panararabisme du pharaon Nasser, continuent à s’acharner à le maintenir sous perfusion et se refusent de le débrancher pour éviter de devoir l’enterrer et de reconnaître qu’il est mort depuis l’origine sans avoir jamais vécu… Et les récents événement, les normalisations consommées, en cours ou à venirs avec l’entité, n’en sont que des preuves supplémentaires pour aveugles d’esprits confirmés.

    Ps. Mr Benzatat, vous avez toutefois raison sur un point. [ » La comparaison avec l’emblème de l’Europe est tout simplement une malhonnêteté intellectuelle insoutenable. »]. C’est très vrai, mr Benzatat. l’emblème européen est purement politique , économiques, administratif, pragmatique, aussi froid que ça couleur (bleu), alors que l’emblème amazigh lui est une réalité vivante et aussi vivante que ses couleurs vives. Et aussi vivant que l’emblème national vert, blanc et rouge de notre pays. Ou les autres emblèmes nationaux de tous états souverains nord-africains. Chaque peuple tient à son indépendance et à sa souveraineté mais tous se reconnaissent dans une identités commune. Vous vous rendez compte si l’emblème européen pouvait incarner cela.
    Alors, mr Benzatat, pourquoi quand on essaie de construire le maghreb arabe, basé uniquement sur notre identité ARABE (une partie de notre identité donc), vous ne parlez pas de supercherie, vous ne criez pas au scandale, à la division, par l’exclusion d’une partie importante de notre identité autochtone? On en a créer la ligue arabe et en a mis des moyens intellectuels et financiers et on a dépensé sans compter .. Personne ne dit que c’est une supercherie, que c’est illusoire de vouloir unir des peuples aussi différents culturellement, ethniquement, géographiquement,… justes parce qu’une poignée d’intellos pour des raisons purement idéologique l’avait décidé sans consulter personne, ni les peuples en question, ni l’histoire, ni la raison, ni le bon sens…rien. Et ça n’a jamais marché car comme on dit ce qui est basé sur du faux ne peut être que faux. Vous le voyez très bien tétraplégique et mort du cerveau et pourtant vous n’avez jamais désespéré de le voir marcher, pour vous ce n’est qu’une question de temps, il marchera, il vivera…
    En revanche, un autre projet plus viable, plus réaliste, mais pour une simple foulure à la cheville vous êtes catégorique qu’il ne remarchera plus jamais, il faut vite l’achever et vite l’enterrer profondément ! Il est dangereux, il est contagieux,… Etc
    Parceque vous savez pertinemment qu’il, cet emblème tant décrié , pourrait réussir là où la véritable supercherie idéologique a lamentablement échoué ! Car cette fois-ci c’est les peuples eux même qui parlent entre eux et non des élites coupées des réalités enfermée dans leur tour d’ivoire pour ne pas dire leur tour d’idiotie.

    Moralité de l’histoire. C’est une arnaque, mais une arnaque de belle facture. En lisant le titre de la contribution de mr Benzatat, attribuant les échecs du hirak, aumoins en partie, à la médiocrité de ses élites, élite dont il fait partie faut-il le rappeler, qu’il le veuille ou pas, on ne peut a priori que dire hallelujah, Mr Benzatat commence à faire son mea-culpa, son autocritique ! Mais, on lisant le reste on s’en rend vite compte qu’il n’en est rien. Tout ce dont il s’agissait c’est, comme d’habitude, jeter la faute sur les autres pour se donner le beau rôle de médecin attitré du hirak, celui qui fait son diagnostique et révèle ses maux et ses fossoyeurs…, toujours les même, les ethno-centristes. Oui, il faut le dire, Accessoire, il met aussi une petite tape sur le dos des islamistes pour se donner bonne conscience ? Ou comme gage d’objectivité et d’intégrité intellectuel. Il manque plus qu’on lui reproche ce que lui même n’a de cesse de reprocher aux autres. La malhonnêteté intellectuelle.

      Lghoul
      30 octobre 2020 - 22 h 03 min

      Barack Allah Oufik,

      youcef benzatat
      30 octobre 2020 - 22 h 41 min

      @Hmed Hamou
      Vous me donnez l’occasion d’enfoncer le clou de la médiocrité intellectuelle par une pathologie doublement psychotique et autiste. Que ce soit les idéologues islamistes ou berbéristes, cette double pathologie n’épargne aucune de leurs postures de résistance face à la déconstruction de leur délire psycho paranoïaque. Si les islamistes renvoient leurs détracteurs vers une aliénation mimétique dans un Occident décadent et pervers, les berbéristes, dont vous vous présentez ici comme l’incarnation de leur bêtise, renvoient de leur côté les détracteurs de leur idéologie ethniciste, raciste et xénophobe vers un Orient chimérique et ses idéologies panarabistes et panislamistes disqualifiées depuis des décennies déjà, au point de ne reconnaitre à leurs détracteurs aucune capacité d’imagination et de projection vers une algérianité révolutionnaire, moderne, laïque et transculturelle, combien même ceux-là ne cessent de le revendiquer explicitement. Oui, je l’avoue, j’intègre volontairement cette double pathologie psycho paranoïaque autistique dans la psychologie de base de ces élites médiocres qui animent la scène politique du hirak et l’empêchent d’accéder à la lumière de la contemporanéité du monde.

    Le Hirak est bien mort
    30 octobre 2020 - 18 h 11 min

    Maintenant que les masquent sont tombés, on sait à qui ont à a faire. Ce n’est pas avec le Docteur Toc Toc de Marseille, de Tata Tartine, de la Zoubida de Gaston de Lafaffe, de Hadj « Djallabah » avec sa soupière sur la tête et tout les autres que l’on a envie de continuer le hirak. Non, le chemin proposé par cette bande digne des spectacles pour enfants de Guignol pour nous sortir des crises multi dimensionnelles et structurelles que trasversent notre pays, ne sont pas crédibles. Les Algeriens le savent. On va assister à la mort du cygne, l’odeur du sapin se fait sentir. Il nous faut nous réinventer, nous organiser pour ne pas se faire manipuler par ces fossoyeurs. D’autres voies pour le changement en profondeur peuvent être proposées aux Algeriens mais pas avec ces leaders de pacotilles qui ne vouent pas plus que le bout de leurs nez en nous proposant des projets de societes qui nient nos valeurs, nos identités, notre Algeriannite, notre culture.

      Anonyme
      30 octobre 2020 - 21 h 07 min

      Pfff… essaies d’être un peu plus discret car ça sent le doubab dès la première phrase…

      Krimo
      31 octobre 2020 - 10 h 52 min

      Et les 30 millions d’algeriens de toutes les wilayas qui sont sortis dans la rue et qui vont certainement reprendre c’est du toc toc ?

    Abou Stroff
    30 octobre 2020 - 14 h 25 min

    « Les trois insuffisances du Hirak signe de la médiocrité des élites » titre Y. B..
    je ne pense pas qu’à force de chercher des poux sur la tête d’un chauve, on puisse en trouver, même à long terme, un spécimen.
    en d’autres termes, le hirak n’a pas de substance et n’a jamais eu de substance. par conséquent, parler d’insuffisance du hirak me semble être un non-sens.
    le hirak est un cri du coeur qui synthétise une variété de frustrations accumulées depuis des décennies et particulièrement depuis la révolution numérique qui a mis à la disposition d’une société en plein désarroi des informations sur d’autre manières de voir le monde qui dépassent de loin l’horizon bouché de la société archaïque qu’est la société algérienne.
    comme la société algérienne du moment est essentiellement composée de tubes digestifs ambulants ne sachant qu’ingurgiter pour ensuite déféquer et accessoirement de zombies manipulables à souhait, il me parait tout à fait illusoire de considérer que cette société-là est capable de remettre en cause le système qui lui confère une « normalité » (un tube digestif ambulant et/ou un zombie ne pourraient point vivre au sein d’un ensemble structuré autour du travail en tant qu’activité et valeur, n’est ce pas?)
    moralité de l’histoire: le hirak est mort et bien mort. or, jusqu’à preuve du contraire, les morts ne reviennent pas à moins d’un miracle peu probable.

    Mr Benzazat, allons au noumème au lieu du phénomème !
    30 octobre 2020 - 13 h 26 min

    Monsieur Youcef Benzatat comme disent les intelectuels philosophes, il faut chercher à connaître le noumème des choses et ne pas s’arrêter au phénomène seulement.

    Avec tout le respect que j’ai pour vous Monsieur, je crois qu’on est, tous comme nous sommes, en train de tourner en rond avec cette question du hirak , cette question de révolution citoyenne ! Vous qui êtes un intellectuel je vous propose donc une vidéo, si vous avez le temps , et vous allez comprendre pourquoi on tourne en rond ! Si vous avez le temps, visionnez bien cette interview de Rachid Ali Yahia même si on peut ne pas partage tout ce qu’il est dit et expose comme solution !

    https://youtu.be/roV0MrUJn0M

      youcef benzatat
      30 octobre 2020 - 16 h 03 min

      Le noumène de Rachid Ali Yahia s’inscrit dans la pensée totalitaire ethniciste, qui dénie à la réalité de la composante humaine de la nation algérienne et à son identité sa dimension métissée et transculturelle. Au « colonialisme arabo-musulman », érigé comme idéologie de domination et d’aliénante de la société algérienne, il lui substitut un autre colonialisme, ethniciste, berbériste, tout autant totalitaire comme l’est le colonialisme qu’il prétend combattre. Il reproche au système de pouvoir hérité de l’émancipation de la domination coloniale de s’être substitué à ce dernier, en empruntant sa forme coloniale de domination par l’adoption de l’idéologie arabo-musulmane, tout en lui opposant une autre forme de domination coloniale, en voulant imposer à la société l’idéologie berbériste ethniciste, tout aussi totalitaire que les deux autres formes de domination coloniale par leurs idéologies totalitaires respectives. Rachid Ali Yahia a tord de considérer que le moment n’est pas opportun pour mener une révolution démocratique, en considérant que la société est sous domination coloniale et la priorité serait de lutter contre l’occupation coloniale en premier. Lorsqu’on s’inscrit dans une perspective de transition démocratique au sens moderne, c’est-à-dire le passage de la tradition vers la modernité, la lutte doit être orientée contre tous les conservatismes à caractère totalitaire, militaire, religieux et identitaire. Le noumène auquel vous faites allusion est dévoyé, car la véritable pensée politique qui s’impose à tout militant engagé dans l’émancipation de la société d’une conscience pré-politique vers une conscience révolutionnaire au sens moderne doit avoir comme objectif en premier la lutte contre toute forme de totalitarisme.

    Souk-Ahras
    30 octobre 2020 - 12 h 19 min

    Durant la période prodigieuse du Hirak, la soit-disant élite algérienne s’est, à 99,99%, comporté comme une voiture suiveuse, digne de ce nom, se tenant très loin derrière le cortège. Comportement identique à celui de son aînée tristement célèbre, j’ai nommé l’armée des frontières, durant la guerre de libération à partir de 1958, embusquée dans l’attente de vêtir le « treillis » du combattant victorieux, déjà informée du fait acquis et indéniable de l’indépendance inéluctable de notre pays. À 99,99 %, l’élite algérienne n’active que pour son propre compte, son propre essor, ses propres deniers.

    Belveder
    30 octobre 2020 - 11 h 27 min

    exellent Article et bon Papier ..c est pour ca que le Hirak s est essouflé les dernieres semaines entre autre.
    Quoiqu on dise les révoltes d avant 1980 1986 1988 ont été porté par une élite « lettré » politisé issu d un systéme éducatif nottament universitaire de tres grande qualite ce qui n ai plus le cas
    avoir des outils (résaux scociaux) n implique pas toujours une maturité citoyenne et politique

    Ammi Rabah
    30 octobre 2020 - 11 h 24 min

    FAKOU Ya Si Benzaatat. Le HIRAK va continuer. Il est seulement question de santé. (…) rien n’a changé.

      Belveder
      30 octobre 2020 - 14 h 50 min

      Il va continuer c est sur «  »les marches » » c est pour la Santé

    Karamazov
    30 octobre 2020 - 11 h 21 min

    Les trois insuffisances du Hirak ou pourquoi un boeuf n’est pas une vache et qu’on a beau le traire avec acharnement il ne donnera jamais de lait. Ou : ce n’est pas parce qu’on appellera tata tonton qu’elle en aura.

    En voilà encore un qui exhale son amertume et son aigreur contre des supposées élites qui n’auraient pas su accompagner ce mouvement de de zozos enflammés qui ne faisaient que braire des slogans berbéro-djihadistes tous les vendredis ba3d t’hor.

    Si le HiraK a échoué ce n’est pas parce qu’il n’a été qu’une réponse inflammatoire transitoire à l’humiliation du cinquième mandat ou parce que si les élites n’ont pas su en dire plus c’était parce qu’il n’y avait rien à en dire.

    Ainsi donc Y.B., M.K. , A.A. Et Saint ,Qeddour qui comme les Rois mages en Gallillée se sont pressés de crier Ô Divin Hirak dès la naissance de cette br … Pardon ! Lambrade populacière n’admettront jamais qu’ils se sont trompés et que ce n’est que parce que à force d’attendre ils auraient pris n’importe quelle vessie pour une lanterne et qu’il n’y avait rien de révolutionnaire chez ce troupeau de tube digestifs ambulant coaché par la chaîne des tangos.

    Et malgré cela tout ce que l’Algérie a d’élite a rejoint et soutenu ce mouvement y compris Saint Qeddour , MK, AA ? Et YB qui n’ont rien ménagé de leur sachience pour soutenir ce mouvement.

    Et ne pas le reconnaître c’est faire peu de cas de ceux que nous avons de meilleurs parmi nous : Lalmas, Addi, et des révolutionnaires dont on ne peut pas douter : Bouregaa , Bouhired, pour ne citer qu’eux.

    Nous nous vous avons dit que si vous appeliez un chat lion ou rat cela ne changera rien à ce qu’il est réellement.

    La vermine islamiste et les berbéristes ne sont pas tombés du ciel ils faisaient partie de la société, ce sont ses branches actives , il n’y a rien d’étonnant à ce que ce soit elles qui ont animé ce mouvement.

    Quant aux élites elles ne sont que le produit de notre société elles aussi. Si elle ne l’ont pas changé avant le Hirak et depuis l’indépendance, ce n’est pas en faisant une théologie, une théorie, une psychanalyse ou un cinéma a ce troupeau de zozos enflammés qu’est le Hirak qu’ils en feront une révolution.

    Moua je persiste et signe: nous avons un problème de culture et de société et tant que nous l’aurions pas compris on pourra toujours produire de la théologie et des théories , on n’y changera rien.

      Anonyme
      30 octobre 2020 - 18 h 36 min

      Du copier coller tout le temps.

      Ravah
      31 octobre 2020 - 10 h 32 min

      Ca continue a parler de bouefs et de vaches.

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