FFS : «Sans la reconstruction d’un consensus politique, aucune relance économique n’est possible»
Par Mounir Serraï – Le conseil national du FFS s’élève contre l’absence d’une réelle volonté politique à opérer les changements nécessaires pour l’émergence d’une alternative démocratique.
Ce parti affirme que le projet de la révision constitutionnelle a pour finalité de sécuriser le pouvoir et d’assurer le renouvellement et la pérennité du système plutôt que de sanctuariser et sécuriser la nation.
Le Conseil national du FFS estime que l’élaboration de la Loi fondamentale est un acte éminemment politique qui doit être l’émanation de la volonté populaire dans le cadre d’un processus politique constituant.
Il réitère dans ce sillage son attachement à un processus constituant qui aboutirait à l’élection d’une Assemblée nationale constituante comme préalable au règlement de la crise de légitimité.
Le FFS, qui dit ne pas cautionner le scrutin du 1er novembre, met en garde le pouvoir contre les conséquences de cette démarche unilatérale qui ne fera qu’aggraver la crise, élargir le fossé qui le sépare du peuple et provoquer des fractures mettant en danger la cohésion nationale.
Sur un autre registre, le conseil national du FFS s’élève avec force contre les entraves à l’exercice politique et le droit de réunion et d’organisation, des acquis arrachés grâce à de hautes luttes.
Le FFS estime que l’ampleur de la crise «nécessite l’ouverture d’un dialogue inclusif et sincère, avec l’ensemble des forces vives de la nation et la reconstruction d’un consensus national pour une deuxième République».
Le conseil national du FFS considère qu’il est encore possible d’épargner à notre pays et au peuple algérien d’autres échecs et d’autres désillusions. Aussi le FFS met-il en garde contre les tentatives d’instrumentalisation des basses confrontations idéologiques, claniques ou régionalistes visant à raviver les clivages, diviser le peuple et mener le pays dans des logiques d’affrontement. Le FFS appelle à poursuivre par des voies pacifiques et politiques la lutte pour exiger un véritable changement.
Sur le plan économique et social, le plus vieux parti de l’opposition assure que sans la reconstruction d’un consensus politique, aucune relance économique n’est possible. «C’est seulement dans ce cadre que le pays pourra envisager la mise en place d’un modèle économique productif, équitable, durable et résiliant.»
Pour le plus vieux parti de l’opposition, le véritable rempart contre les velléités impérialistes et néocolonialistes se construit sur les bases d’un Etat fort et démocratique, soutenu par l’adhésion et la solidarité populaires.
Le FFS considère extrêmement importante la construction du grand Maghreb démocratique des peuples. Un ensemble qui ne fera que «protéger la souveraineté de nos peuples et contribuera à l’essor socio-économique et culturel d’une région unie par l’Histoire».
Sur le plan interne, le conseil national dit «saluer et encourager la nouvelle direction du parti de poursuivre ses efforts visant la réunification et le rassemblement de la famille FFS en transcendant les causes de la crise et en mettant l’intérêt du pays et du parti au-dessus de toute considération».
M. S.
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