Une seconde vague de coups d’Etat sanitaires

confinement coup d'Etat sanitaire
Les Etats ont camouflé leur échec face au virus par le confinement. PPAgency

Par Mesloub Khider – Comment entretenir l’épidémie, pour justifier et légitimer le coup d’Etat sanitaire moderne accompli avec des moyens de conditionnement psychologique hautement technologique, sinon par une politique médicale moyenâgeuse. Car la crise sanitaire actuelle est avant tout une crise du système de santé, incapable de gérer une simple épidémie grippale faute de moyens médicaux et d’équipements sanitaires sacrifiés sur l’autel du capital.

Comment justifier et légitimer l’accélération de la destruction des infrastructures économiques considérées comme obsolètes du point de vue du grand capital, sinon par une deuxième vague de propagandes sanitaires virales, appuyées sur un traitement de l’information anxiogène propre à susciter une psychose collective.

Aujourd’hui, au couvre-feu, qui a embrasé toutes les libertés individuelles, sur fond de bruits de bottes, vient de succéder un nouveau confinement pénitentiaire, cette politique d’assignation à résidence forcée que n’aurait jamais imaginé le pire des dictateurs.

La politique de confinement est l’ultime tentative désespérée d’un système capitaliste en récession, accélérée par l’irruption du coronavirus qu’il rend mensongèrement responsable de l’effondrement de l’économie, pour tenter de résoudre les contradictions du capital au moyen d’une opération de destruction d’infrastructures «archaïques», devenues inopérantes pour la valorisation du capital, dans la perspective d’une refondation d’un nouvel ordre mondial fondé sur une économie dématérialisée, numérisée, avec un salariat tétanisé, atomisé, disposé à accepter des conditions de travail extrêmement désavantageuses afin d’assurer sa survie.

Déjà au début de l’année, pour juguler l’épidémie du Covid-19, dans l’affolement et l’improvisation, de nombreux gouvernements, affligés par ailleurs d’une crise économique plus mortelle que le coronavirus, incapables d’aligner des équipements médicaux et une armée de médecins sacrifiés ces dernières années, pour combattre efficacement et humainement le virus, avaient, de manière machiavélique, décrété d’abattre stratégiquement leur population par le confinement, cette arme de destruction massive psychologique censée anéantir le virus de la contestation populaire, mondialement répandu ces récentes dernières années afin de conjurer l’amorce de soulèvements sociaux dans un contexte de crise économique marquée par la programmation de faillites d’entreprises et d’augmentation exponentielle du chômage.

Aujourd’hui, après une courte période de levée du confinement pénitentiaire, cette assignation à résidence forcée imposée à la moitié de la population mondiale, la liberté conditionnelle, avec mise à l’épreuve accompagnée de mesures d’aménagement des peines privatives de circulation et de rassemblement couplées à un placement sous surveillance policier, prend progressivement fin. Retour à la case prison domiciliaire. En effet, l’Etat, ce juge d’application des peines (cruelles sociales, économiques et politiques, sur fond de répressions protéiformes), en dictateur compulsif, récidive. Après l’application du couvre-feu, retour en force du confinement, qui s’apparente à un véritable blocus.

En vrai, dans cette crise du Covid-19, faut-il redouter l’invisible virus naturel (maîtrisable avec des moyens sanitaires abondants et efficaces) ou l’ostensible microbe despotique de l’Etat visiblement destructeur (impossible à contrôler et à neutraliser, sinon par la révolution sociale) ? Une chose est sûre : l’internement des citoyens innocents en bonne santé, décrété au nom de la prétendue protection des personnes âgées et vulnérables, à notre époque hautement technologique censée être équipée d’infrastructures médicales de pointe, interpelle à plus d’un titre.

Sans conteste, le confinement, procédé «moyenâgeux», pour reprendre la formule du professeur Didier Raoult, constitue une mesure qu’aucun dictateur n’aurait désavouée.

D’aucuns s’interrogent, dans une vision complotiste, sur l’auteur étatique mystérieux de l’invention du virus concocté par quelque laboratoire malveillant. La vraie question à poser serait plutôt : les virus ayant toujours existé, connaissant leur taux de létalité (la mortalité du Covid-19 est bien inférieure à 0,5%, essentiellement parmi la population la plus âgée et vulnérable), pourquoi avoir suscité une telle peur panique parmi les populations, sinon pour légitimer le confinement pénitentiaire, décrété, lui, pour des desseins initialement inavoués et inavouables. Mais, aujourd’hui, ces desseins s’éclairent au grand jour, à examiner l’incessante activité gouvernementale des différents Etats de la majorité des pays, illustrée par le nombre incommensurable de lois liberticides promulguées ces deniers mois.

A l’évidence, chaque Etat, à la faveur de l’épidémie du coronavirus, s’applique à blinder son pouvoir despotique par l’instauration de mesures sécuritaires et attentatoires à la liberté, décrétées sous prétexte de gestion de la crise sanitaire du Covid-19. En réalité, sous couvert de guerre virologique, les classes dominantes mènent une guerre de classes aux classes populaires et aux prolétaires. Les dirigeants profitent de la pandémie pour aggraver les lois antisociales et durcir la dictature «ordinaire» étatique, renforcées par la militarisation de la société. Nous assistons, impuissants, à un véritable «coup d’Etat sanitaire» permanent perpétré dans de nombreux pays (en particulier dans l’orbite occidentale, pays sous domination de grand capital financier – Italie, Espagne, Portugal, France, Israël, etc.) pour imposer leur nouvel (dés) ordre mondial économique dématérialisé et financiarisé.

Curieusement, presque un an après l’apparition de l’épidémie du Covid-19, alors que nous sommes censés être en guerre contre le coronavirus, en lieu et place d’équipements médicaux et de personnels soignants pour nous protéger, nous avons droit, en guise de médication, toujours à une artillerie de lois répressives et au confinement accompagné du déploiement de militaires (pour nous soigner contre notre virus contestataire létal ?).

Une chose est sûre, paradoxalement mais sans nous surprendre, les premières retombées rentables surgies de cette crise sanitaire ne bénéficient qu’aux classes dominantes, au plans politique et économique, respectivement par le durcissement de leur pouvoir despotique étatique et le renforcement de leur hégémonie financière. En effet, profitant de notre frayeur et de notre tétanisation, suscitées par le traitement médiatique anxiogène de la pandémie du Covid-19, de notre emprisonnement domiciliaire, de l’état de siège, du couvre-feu, et de l’interdiction de rassemblement et de manifestation, les classes possédantes du monde entier ont fait voter par leur Etat, en l’espace de quelques mois, des centaines de lois de régression sociale et de répression politique qu’aucun tyran n’aurait songé imposer.

Concomitamment, ces classes possédantes ont instauré, pour sauver leurs richesses aux moyens de renflouements des banques, de subventions aux entreprises, d’exemptions fiscales, de nationalisations de certains secteurs, le «socialisme pour les riches», et ont perpétué en l’aggravant le «capitalisme pour les pauvres». Comme on le relève, la gestion de la crise prétendument «sanitaire» confine davantage à une opération de sauvetage de la santé (momentanément) de l’économie des capitalistes mise sous profusion, alimentée par l’argent public sous forme d’impôts différés payés par les futurs travailleurs, plutôt qu’à une protection de la vie des malades toujours livrés délibérément à eux-mêmes sans soins efficaces.

Avec cynisme, nonobstant la gravité de la crise sanitaire, avec un système de santé aux besoins d’équipements médicaux pourtant vitaux, les Etats ont débloqué mille fois plus d’argent pour subventionner les trusts, les banques, les bourses que pour secourir financièrement et matériellement les hôpitaux et autres structures sanitaires, toujours aussi dramatiquement sous-équipés. En effet, dans l’ensemble des pays, excepté les discours incantatoires belliqueux, le secteur sanitaire ne bénéficié d’aucune mesure concrète matérialisée par l’acquisition d’équipements médicaux toujours cruellement défaillants dans les établissements de soin, par la construction de nouveaux hôpitaux et le recrutement de personnels soignants.

En dépit des tentatives de neutralisation de la contestation sociale et politique par le confinement et le couvre-feu, les peuples opprimés et le prolétariat ont déjà discerné la source de la crise sanitaire et économique actuelle. Au-delà du mystérieux virus invisible agité comme un épouvantail par les classes dirigeantes pour terroriser les populations, justifier et légitimer la militarisation de la société (matérialisée par les répressions, les arrestations et les incarcérations, dans certains pays affectés depuis longtemps par le virus de la dictature), le mystère de l’origine des crises sanitaires et économiques virales actuelles se dévoilent. Le «patient zéro» a été identifié par l’ensemble des peuples meurtris : il s’agit du capitalisme pathogène. Aujourd’hui, le virus capitaliste a muté en sa version périlleuse dont on observe les premiers symptômes létaux. Le grand capital fait déjà payer l’effondrement économique de son système aux classes populaires (et aux classes moyennes et aux petites couches entrepreneuriales devenues économiquement inutiles), réduites au chômage et à la paupérisation absolue.

Une chose est sûre : le monde entier assiste à la faillite d’un système économique en déclin, à la débâcle de l’ordre social dominant, à l’échec historique d’une classe bourgeoise agonisante, à l’incurie criminelle des Etats, à la tentative de militarisation de la société impulsée par les classes dominantes aux fins de sauver désespérément leur système en pleine décomposition.

Avec bonheur, cette crise inédite de grande ampleur commence néanmoins à déclencher de profondes mutations dans les consciences, des interrogations sur la pérennité du modèle économique dominant, de réelles aspirations à la transformation de la société. Certes, l’onde de choc initiale, suscitée par l’effondrement brutal de l’économie et par l’amoncellement des cadavres livrés cruellement à la crémation, avait tétanisé les populations. Mais, aujourd’hui, la colère souterrainement gronde, progressivement fermente, assurément monte et la volonté de transformation sociale et politique se manifeste.

Si, historiquement, le capitalisme a constitué originellement une réponse économique progressiste aux limites stérilisantes du féodalisme, aujourd’hui il représente un obstacle, voire un péril à l’évolution humaine, au développement des forces productives, contraignant les peuples opprimés et le prolétariat, notamment les travailleurs, à devoir à leur tour le dépasser par l’instauration de leur mode de production supérieur fondé sur des rapports sociaux humains égalitaires fondés sur une démocratie autogestionnaire horizontale. Particulièrement en cette période de pandémie du Covid-19, exigeant la mise en commun, à l’échelle mondiale, de toutes les richesses, ressources et connaissances scientifiques, par-delà les intérêts nationaux (souvent liés aux classes possédantes, uniques propriétaires des richesses et de l’Etat) pour œuvrer collectivement au contrôle de l’économie et à la conception rapide d’un vaccin en vue de l’administrer gratuitement à toutes les victimes du monde entier.

M. K.

Comment (9)

    Belveder
    9 novembre 2020 - 18 h 25 min

    Admettons qu il y ait complot….pas grave …j accépte de vivre sous dictature …mais au moins vivre et épargner mes enfants…khlass

      awres
      10 novembre 2020 - 8 h 41 min

      La choléra, la peste, le typhus, tu connais ? L’humanité a survécu à tout cela sans confinement ! Et puis, la mort, c’est Dieu qui la donne à qui Il veut non ?! Dans notre pays, l’instance sanitaire prend le dessus sur Allah !

    Karamazov
    9 novembre 2020 - 18 h 23 min

    Dr Cherfouh,

    C’est ainsi. il y a des gens qui ne voient le monde qu’à travers le bout de leur lorgnette cantique qui leur ramène tout à la mesure de leur vision.

    Tous les jours ils l’interrogent: lorgnette ma belle lorgnette dis-moi comment tu vois le monde aujourd’hui.
    Alors que tout le monde est largué par ce satané virus eux ont tout compris . Les meilleurs scientifiques et spécialistes avouent leur incapacité mais ces gens-là eux ont compris.

    Le cancer et toutes les maladies incurables contre lesquelles la science ne peut rien ne sont qu’un complot entretenu avec des placébos pour décimer le surplus non gérable du prolétariat qui risque de nuire à la suprématie du grand capital financier.

    La Covid 19 est une invention des GAFAM alliés aux puisant labos selon les nouveaux gourous en mal e bigots.

    Anonyme
    9 novembre 2020 - 18 h 19 min

    John Edgar Hoover (directeur du FBI pendant 50 ans et Maître maçon au 33 ème degré) : « L’individu est handicapé en se retrouvant face à face avec une conspiration si monstrueuse, qu’il ne peut croire qu’elle existe. »

    Dr Cherfouh
    9 novembre 2020 - 13 h 33 min

    En Algérie, et partout dans le monde le coronavirus redouble de férocité et provoque des dégâts considérables. Le personnel de la santé tous corps confondus et tous ceux qui sont sur le terrain et affrontent courageusement ce redoutable virus avec les moyens de bord mis à leur disposition s’inquiètent de l’accélération de cette pandémie et lancent un cri d’alarme aux autorités et à la population de faire preuve de beaucoup plus de discipline et de ne pas prendre à la légère cette recrudescence des cas de covid-19 qui revient en force et menace de submerger de nouveau nos hôpitaux et nos structures sanitaires qui faute de moyens n’arrivent plus à faire face à cette multiplication des foyers de contagion .Certains de ce personnel de santé sont morts du covid-19 ,d’autres ont été contaminés et sont malades .Par contre d’autres ,qu’on appelle les théoriciens du complot, les conspirationnistes , les adeptes du sans masque ou encore les adeptes de Trump prolifèrent et montent au créneau en nageant à contre-courant pour affirmer encore et encore que le covid-19 n’est pas aussi dangereux qu’on le prétend , sans fournir des preuves et sans présenter aucune théorie scientifique basée sur des études fiables et avérées. Le pays et la population sont sur plusieurs fronts .Ils doivent affronter cette terrible maladie qui continue à faire des ravages mais aussi ces théoriciens qui reviennent en force et risquent de miner et saborder tout le travail accompli par le personnel médical qui fait des miracles et essaie autant que faire se peut de colmater la brèche et de limiter les dégâts. Ces gens là , assis confortablement devant leur ordinateur loin du danger du covid-19 continuent à minimiser les conséquences de ce fléau ravageur et à douter de son existence allant jusqu’à prétendre que ce coronavirus a été créé en laboratoire pour servir la dictature du capitalisme et de son élite et je ne sais quoi encore . Mais la réalité est tout autre. Il suffit juste à ces adeptes de Trump de quitter le confort de leur chez soi et d’aller faire un tour dans les hôpitaux et de constater par eux mêmes sur place ce qu’ endurent les malades et le personnel de la santé qui eux ne surfent pas sur des théories complotistes basées sur le burlesque et décousues qui frisent le ridicule et n’apportent aucune solution .

      Anonyme
      9 novembre 2020 - 14 h 19 min

      Merci pour ce rappel aux complotistes. Je rajouterai à votre invitation à aller dans les hôpitaux juste une précision. Allez vérifier dans les services et surtout allez-y sans masque car vous ne risquez qu’une « gripette » en cas de contamination!!

        Kad
        10 novembre 2020 - 11 h 12 min

        Et pour vous chère Dr, il vous est impossible de concevoir les deux ? Que ce virus n’est pas naturel ( des preuves scientifiques ont été apportées, avec la découverte de brin ARM issue du HIV … ) et qu’il est utilisé à des fins géopolitiques mondiales, tout en étant, bien sûr, réel et certes un peut plus dangereux qu’une grippe …
        Et de toutes façons en tant que musulman, je ne me vois pas être dans la destruction social, économique et éducationnel de mon environnement pour sauver ma vie, faisant de moi un outil de la peur et non de la foi …
        Donnons les moyens aux hôpitaux et personnels de santé et arrêtons de sacrifiés l’avenir de nos enfants …

      anonyme 3
      9 novembre 2020 - 23 h 45 min

      @ Dr Cherfouh

      je partage sans réserve votre analyse
      cette pandémie tres grave fait des ravages, elle est bien réelle, ceux qui en doutent encore doivent voir les malades au lieu de crier au complot ou je ne sais quoi
      Que Dieu nous préserve de ce mal

    Anonyme
    9 novembre 2020 - 12 h 16 min

    « crise du système de santé, incapable de gérer une simple épidémie grippale faute de moyens médicaux »!!! Vous croyez qu’il y a un pays capable d’avoir 50.000 ou 100.000 lits de réanimation (c’est ce qu’il faudrait sans confinement) ?? Sans oublier d’avoir 10.000 réanimateurs de plus?? Et à la fin de l’épidémie quand on aura besoin que de 5000 lits vous mettrez 3 réanimateurs par lit??

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