Comment le Maroc est tombé dans le piège tendu par Ben Zayed à Guergarate
Par Mohamed K. – Des sources proches du dossier marocain expliquent que le Maroc sera le plus grand perdant dans la guerre qu’il vient de déclencher, en servant ainsi de bras armé à des puissances étrangères qui ont tout intérêt à l’affaiblir en même temps que l’Algérie. «Ce sont les Emirats arabes unis, avec la bénédiction de leurs maîtres israéliens, qui ont poussé le Makhzen à occuper la zone-tampon de Guergarate», soulignent ces sources.
«La situation qui prévalait jusqu’à présent profitait au Maroc», précisent nos sources qui relèvent que «le régime monarchique de Rabat engrangeait seul les dividendes des pillages des ressources sahraouies, du tourisme et de la pêche». «C’était l’Eldorado, en quelque sorte», indiquent nos sources, selon lesquelles, désormais, les Etats membres du Conseil de coopération du Golfe «vont se faire rembourser la lourde dette qu’ils détiennent auprès de la famille régnante marocaine prédatrice, en grignotant des parts de marché jusqu’à soumettre le Makhzen définitivement et occuper le Maroc et le Sahara Occidental avec la bénédiction de puissances occidentales, comme la France et les Etats-Unis».
«C’est le Maroc qui va payer le prix fort dans une guerre asymétrique avec le Front Polisario, plus déterminé que jamais à récupérer ses territoires occupés», indiquent nos sources, pour lesquelles «les Sahraouis n’ont plus rien à perdre et s’engageront résolument dans un conflit armé qui ruinera le Maroc et achèvera de le mettre dans la position du vassal des pétromonarchies et, corollairement, d’Israël». L’ouverture de consulats dans les villes occupées de Dakhla et Laâyoune n’est que la première phase d’un plan qui en compte plusieurs et qui s’inscrit dans la durée.
«Ce sont des enjeux économiques stratégiques qui sous-tendent la présence de représentations consulaires de pays arabes et africains qui ne comptent pas de ressortissants sur place», font remarquer nos sources qui prédisent un flux migratoire vers les deux villes sahraouies dans les toutes prochaines années.
«Les Emirats s’emploieront à construire des ports en association avec les Israéliens dans le cadre des accords que les entreprises portuaires des deux pays ont conclus récemment, outre celui qui vient juste d’être signé entre les compagnies aériennes émiratie Emirates et israélienne El Al», notent nos sources qui font observer que Mohammed VI n’a pas l’expérience et la ruse de son père, le défunt Hassan II, «qui aurait évité ce piège et aurait certainement su le retourner contre ceux qui le lui ont tendu».
M. K.
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