Agression marocaine : la réponse du ministre italien des Affaires étrangères aux députés
De Rome, Mourad Rouighi – Réagissant immédiatement à l’agression de Guergarate, perpétrée par le régime marocain, l’intergroupe parlementaire italien «amis du peuple sahraoui» a décidé de se réunir en urgence le 14 novembre dernier, pour formuler une position commune. Ce groupe qui dépasse la centaine de députés issus de différentes formations politiques, de droite comme de gauche, sans oublier le centre, avait convenu le jour même, vu la gravité des faits, d’interpeller le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, l’invitant à agir en défense du droit et à dénoncer au niveau international l’agression délibérée de Rabat.
Le chef de la diplomatie italienne, sensible à cet appel émanant de plusieurs membres de son propre parti, le Mouvement des 5 étoiles, a répondu, ce jeudi, par une note officielle, remerciant l’intergroupe parlementaire en soutien de la cause sahraouie, pour son action en faveur de la paix et du règlement politique du conflit opposant le Maroc et la RASD et les a assuré de son «engagement personnel» et de celui de l’Italie pour une action à même d’apporter des solutions à une question qui est suivie avec beaucoup d’attention par son gouvernement.
Di Maio, saisissant l’occasion, a souligné que cette région fait déjà face à plusieurs facteurs de crise mettant en danger sa sécurité et son voisinage immédiat et que le gouvernement italien suit de près l’évolution de la situation à Guergarate et dans d’autres localités du Sahara Occidental, et a invité toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter l’accord de cessez-le-feu signé en 1991.
Il a également fait part de son vœu que les représentants sahraouis et marocains puissent revenir à la table des négociations, sans pré-conditions, pour aboutir à une solution politique conforme à la résolution 2548 du Conseil de sécurité des Nations unies.
«Les récents événements, a-t-il conclu, démontrent le bien-fondé de votre analyse, contenue dans votre lettre et du besoin pressant de la nomination d’un nouvel Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental et je puis vous assurer, d’ores et déjà, que l’Italie agira dans ce sens dans les semaines à venir.»
Une position claire, celle de Luigi Di Maio, qui entend replacer la notion de primauté du droit international au-dessus de tout et de tous.
A noter, enfin, que l’intergroupe parlementaire italien «amis du peuple sahraoui», qui s’est fixé le noble objectif de défendre les droits de ce peuple et qui a organisé des sit-in de protestation après l’agression de Guergarate, s’emploie, depuis le début de cette législature, en 2018, à tout entreprendre pour imposer une solution juste passant par le référendum d’autodétermination et à assurer le plein respect des droits du peuple sahraoui et de sa souveraineté exclusive sur ses ressources naturelles.
M. R.
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