Mohcine Belabbas accuse le Parlement algérien de s’être tu sur les violations des lois
Par Mounir Serraï – Mohcine Belabbas, président du RCD, a commenté la réaction officielle quant à la résolution du Parlement européen sur les droits de l’Homme en Algérie. Dans un message posté sur sa page Facebook officielle, il a vivement critiqué l’attitude passive du Parlement algérien dans tout ce qui s’est passé ces deux dernières années. Le premier responsable du RCD, également député à l’APN, accuse les deux chambres du Parlement d’avoir fermé les yeux sur l’arbitraire et les violations et atteintes aux lois de la République.
«Outrance, dites-vous. Comment peut-on alors qualifier la condamnation du journaliste Khaled Drareni à deux années de prison ferme ? Comment peut-on qualifier le maintien sous mandat de dépôt de plusieurs détenus d’opinion, à l’instar de Rachid Nekkaz depuis plus d’une année et le refus de programmer leur procès ? Comment qualifier la fermeture hermétique des médias au débat pluriel et le refus de donner des autorisations, y compris pour les réunions des organes de direction des partis politiques ? La liste est longue», écrit le président du RCD, auquel on a levé récemment l’immunité parlementaire pour une vieille affaire relative au chantier de construction de sa villa.
«Le problème est plutôt dans le silence du Parlement algérien depuis près de deux ans sur les violations des lois et les atteintes répétées aux droits et aux libertés. Plus grave, il vote des lois liberticides qui viennent au secours de la répression judiciaire. Il est aussi dans l’absence, ne serait-ce que d’un débat parlementaire tout au long d’une révolution qui marquera à jamais l’Histoire et la mémoire », ajoute-t-il, critiquant vertement aussi le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
«A la décharge des rédacteurs du communiqué du ministère des Affaires étrangères, l’utilisation du terme outrance renvoie à la reconnaissance de ces atteintes (elles ne sont qu’exagérées», conclut-il, lui qui a déjà dénoncé le soutien déclaré d’Emmanuel Macron au président Abdelmadjid Tebboune.
M. S.
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