Le pied de nez du sous-secrétaire d’Etat américain David Schenker à l’Algérie
Par Kamel M. – Le sous-secrétaire d’Etat américain David Schenker a joint le geste à la parole. Après avoir essayé de vendre le plan d’autonomie du Sahara Occidental à ses interlocuteurs algériens et leur avoir conseillé de s’adapter aux changements qui ont lieu dans la région – comprendre la normalisation avec Israël – l’affidé de l’AIPAC s’est rendu ce samedi à Laâyoune pour confirmer la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
Selon une source marocaine qui s’est confiée à l’agence de presse russe Sputnik, David Schenker devrait inaugurer ce dimanche un consulat des Etats-Unis dans la ville sahraouie occupée. La source marocaine a précisé que l’émissaire américain sera accompagné par le chef de la diplomatie marocaine. Le média russe rappelle que cette ouverture sera le prélude à de gros investissements américains dans la région malgré la vague de contestation internationale suscitée par la décision hasardeuse de Donald Trump dont le mandat se termine le 20 janvier en cours.
«Le plus haut diplomate américain pour l’Afrique du Nord et le Proche-Orient effectue aujourd’hui une visite historique à Laâyoune», a indiqué l’ambassade américaine au Maroc sur son compte Twitter, selon l’agence française AFP, qui indique, en se référant à une source diplomatique à Rabat, que Schenker «doit visiter dimanche les locaux qui accueilleront la représentation américaine après une rencontre à Dakhla avec le ministre marocain des Affaires étrangères».
Algeriepatriotique avait révélé, la veille de la visite du responsable américain à Alger, qu’il était un affidé du lobby pro-israélien aux Etats-Unis et un fervent défenseur de l’Etat hébreu dans le cadre de l’AIPAC, l’organisation sioniste la plus influente au monde. Or, le contexte dans lequel David Schenker s’est rendu dans notre pays, dans un périple qui l’a conduit en Jordanie et au Maroc, fait que l’ordre du jour de sa visite ne pouvait que concerner le plan élaboré par Washington qui vise à briser l’isolement d’Israël dans le Grand Moyen-Orient dont l’esquisse est en train de transparaître au travers de l’abdication des Etats arabes l’un après l’autre.
Jared Kushner, le conseiller et gendre du président américain sortant et principal architecte du plan de normalisation avec Israël, avait lancé une menace à peine voilée, à partir de Tel-Aviv, en direction de l’Algérie qu’il avait pressée, sans la citer nommément, de prendre exemple sur le Maroc voisin car c’est, selon lui, le seul chemin à suivre dans la conjoncture actuelle. Un coup d’épée dans l’eau, constatent de nombreux observateurs persuadés que le legs de Donald Trump sera vite enterré par Joe Biden qui prêtera serment dans moins de dix jours.
K. M.
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