Quand des Français rappellent le passé criminel de Mitterrand en Algérie
Par Mohamed K. – Critiquer François Mitterrand équivaut presque à un crime de lèse-majesté en France. Si contradiction il y a, elle ne peut s’étaler au passé colonial français dans lequel l’ancien Président socialiste, fidèle au maréchal Pétain jusqu’en 1942, a joué un rôle néfaste. C’est à l’occasion de l’hommage rendu par Emmanuel Macron à l’ex-locataire de l’Elysée de 1981 à 1995 que les langues se sont déliées pour rappeler les coups de Jarnac du natif de cette ville française dont le nom a pris une connotation de coup déloyal ou pernicieux.
Critiquant l’allocution prononcée par Macron à cette occasion, les Français qui refusent que les épisodes peu honorables dans la carrière de François Mitterrand soient occultés, rappellent que ce dernier avait «réprimé durement les porteurs de valises de gauche qui soutenaient le FLN algérien». «Il a été pourtant élu en 1981, sous les couleurs de toute la gauche, qui n’était pourtant pas dans son camp en 1940, ni entre 1954 et 1962», écrit l’un d’entre eux. «Comme quoi, ajoute-t-il, l’histoire est écrite par les vainqueurs.»
Durant ses deux mandats, et plus précisément au milieu du second, François Mitterrand aura été celui qui, par une animosité refoulée à l’égard de l’ancienne colonie française, aura tout fait pour imposer un parti extrémiste religieux en Algérie. Lorsque le processus électoral biaisé sera interrompu en janvier 1992 pour sauver le socle vacillant de la République, le Président socialiste sera le premier à «exiger» le «rétablissement du processus démocratique».
Récemment, le ministre français de l’Intérieur a été destinataire d’un rapport secret alarmant sur l’expansion du salafisme en France. Selon le document des services du renseignement intérieur français, pas moins de 150 quartiers seraient tenus par les extrémistes. Le rapport, qui a été commandé par Christopher Castaner après une série d’attentats commis en France, résonne comme une sévère mise en garde à la société française qui subit ainsi les contrecoups de la complicité de l’ancien Président socialiste François Mitterrand avec cette puissance extrémiste au début des années 1990.
Le rapport de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) indique qu’«outre les banlieues de Paris, Lyon et Marseille, plusieurs cités du département du nord de la France, ainsi que des zones improbables» sont infestées, c’est-à-dire là où les conditions ne sont normalement pas réunies pour provoquer une propagation du phénomène de l’extrémisme religieux islamiste.
La salafisation de la France a commencé sous François Mitterrand qui, en 1992, s’empressait de dénoncer l’arrêt du processus électoral qui allait mettre le sort de l’Algérie entre les mains du FIS, adoubé par l’Internationale socialiste et encouragé par le Président français de l’époque qui vouait livrer l’Algérie à un califat qui faciliterait une nouvelle colonisation «soft». Le FIS promettait une économie de bazar qui allait offrir le marché algérien sur un plateau d’argent à l’ancienne puissance coloniale et un régime théocratique qui allait justifier, y compris une intervention étrangère, dans une Algérie «afghanisée».
Dans le même temps, François Mitterrand ouvrait les portes de la France aux militants du FIS qui allaient installer les premières cellules intégristes en France, dans ce que l’ex-recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, appelait «l’islam des caves». Un islam dévoyé, violent, qui allait donner lieu à des attentats sur le territoire français dès 1995. Des attentats qui se poursuivent jusqu’à nos jours.
Non content d’avoir semé les germes du salafisme en France, après avoir échoué à imposer le FIS en Algérie, l’Internationale socialiste a inventé le fameux «qui tue qui» pour gêner la lutte antiterroriste, en absolvant les groupes islamistes armés de leurs crimes et en les imputant à l’armée algérienne. Une manœuvre qui se poursuit encore et qui est relayée par les anciens affidés du FIS installés à Paris, à Londres, à Genève et ailleurs, par des ONG liées au lobby sioniste, comme Trial, et des Français nostalgiques de l’Algérie française, à l’image de François Gèze, qui s’acharne, avec une poignée de félons algériens, contre l’armée qui a fait barrage au projet diabolique de François Mitterrand. Projet dont la France continue de subir les conséquences près de trente ans plus tard.
M. K.
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