L’exercice militaire à tirs réels effectué à Tindouf est un avertissement au Maroc
Par Kamel M. – Le chef d’état-major de l’ANP ne bluffait pas. Quelques semaines après avoir appelé les soldats de l’ANP à se tenir prêts pour faire face à toutes les menaces, y compris celles émanant d’un «ennemi classique», le général de corps d’armée Saïd Chengriha supervise à Tindouf, au plus près des frontières avec le Maroc, des manœuvres d’envergure à munitions réelles pour s’assurer des capacités opérationnelles de l’armée et parer à toute éventualité.
Le message est donc clairement adressé au Makhzen dont les gesticulations ont redoublé d’intensité depuis la normalisation du Maroc avec Israël et la reconnaissance par le président américain sortant de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental occupé. Le régime monarchique archaïque de Rabat s’est senti pousser des ailes depuis que les Emirats arabes unis, représentés par le trop ambitieux Mohamed Ben Zayed, ont ouvert un consulat à Laâyoune, violant ainsi le droit international. Cet affront fait à l’organisation des Nations unies et, à travers elle, à la communauté internationale s’inscrit dans la logique instituée par Donald Trump qui transgresse toutes les lois et passe outre tous les accords et toutes les conventions.
Mais, à la longue, estiment des observateurs avisés, le Makhzen «se cassera les dents et sera obligé de tempérer ses ardeurs lorsqu’il se rendra à l’évidence que son comportement hasardeux n’aura servi que les intérêts d’Israël et que les faux pas que le roi Mohammed VI commet sous l’impulsion de ses conseillers pro-sionistes finiront pas lui coûter son trône». «Ce sera alors l’occasion à la majorité d’instaurer un régime républicain qui effacera deux siècles de soumission à une famille prédatrice qui a bâti son règne sur une supposée descendance du Prophète Mohamed», prédisent des sources qui maîtrisent le dossier marocain.
Le message de l’armée algérienne s’adresse aussi à Israël et aux Emirats arabes unis. Ce dernier pays ayant clairement montré à l’Algérie ses intentions belliqueuses et confirmé, lors du dernier sommet d’Al-Ula, en Arabie Saoudite, que le divorce entre l’Algérie et les Etats du Golfe est consommé. Quant à Israël, qui ne désespère pas de voir le plus farouchement opposé à sa politique d’occupation en Palestine, rallier le camp des pays arabes qui ont cédé au chant des sirènes et pactisé avec l’entité sioniste dans l’hypothétique espoir de se prémunir, croient-ils, d’éventuelles attaques de l’Iran. Une alliance arabo-israélienne qui n’empêchera pas Téhéran de cibler prioritairement les Emirats et d’y causer d’énormes dégâts sans qu’Israël puisse faire quoi que ce soit pour contrecarrer une riposte «terrible» des Mollahs qui s’y préparent d’ores et déjà.
«Le Makhzen s’est mis dans une situation délicate en se jetant dans les bras d’un président américain qui est en train de mettre son propre pays à feu et à sang et ceux d’un Premier ministre israélien qui a déjà un pied en prison et dont les Israéliens de tout bord réclament la tête», relèvent nos sources, selon lesquelles «Mohammed VI se retrouvera bientôt seul face à ses regrets quand le peuple marocain se soulèvera pour réclamer la chute de la famille prédatrice qui accapare les richesses du Maroc sans vergogne avec la complicité d’une certaine classe politique française».
K. M.
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