Elections locales au Maroc : la candidature d’un ancien officier du Tsahal dénoncée
Le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Ouihmane, a dénoncé lundi la volonté du Parti authenticité et modernité (PAM) de présenter la candidature de Simon Skira, ancien officier de Tsahal, aux prochaines élections locales, soulignant que «ce parti a été créé de toutes pièces pour servir certains desseins».
Dans un entretien à l’APS, le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation a précisé que le PAM «n’est pas un parti digne de ce nom car il n’émane pas du peuple mais a été créé de toutes pièces pour servir certains desseins, dont la dédiabolisation de l’entité sioniste», dénonçant la volonté de ce parti de présenter la candidature de Simon Skira, ancien officier de Tsahal, aux prochaines élections locales.
Dans une récente publication sur sa page Facebook, le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation avait interpellé à ce sujet le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (deuxième plus grand parti au Parlement marocain). «Nous dénonçons la candidature d’un criminel de guerre appartenant à une armée terroriste qui a le sang des Marocains sur les mains», a-t-il écrit, soutenant que «les crimes de guerre sont imprescriptibles».
L’Observatoire marocain contre la normalisation avait mis en garde contre «ces dangereux développements pour la position de l’Etat marocain à l’égard de son peuple, de la nation, de la Palestine et d’El-Qods dont le Maroc préside le Comité depuis plus de 45 ans».
Actuellement installé en France, Simon Skira est président de l’Association d’amitié Maroc-Israël et secrétaire général de la Fédération française du judaïsme marocain.
Le régime marocain avait annoncé, le 10 décembre 2020, la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste en contrepartie de la reconnaissance par l’ancien président américain, Donald Trump, de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
La normalisation s’est depuis accélérée, les deux parties ayant intensifié leurs contacts. Dans ce cadre, des députés marocains ont tout récemment proposé à un membre de la Knesset israélienne la création d’un groupe d’amitié parlementaire.
R. I.
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