Parti nationaliste basque : «Le Maroc manque de souveraineté sur le Sahara Occidental»
Le Parti nationaliste basque (PNV en espagnol) a affirmé, mercredi, que l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui serait l’unique solution politique juste et durable à même de mettre un terme au conflit au Sahara Occidental, rapporte l’agence de presse sahraouie SPS.
Lors d’une session de contrôle de l’action du gouvernement espagnol au Sénat, le sénateur Luis Jesus Uribe-Extebarria Apalategui a exprimé, devant la ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, la préoccupation de sa formation politique vis-à-vis «de l’échec total des Nations Unies au Sahara Occidental, car étant incapable d’organiser un référendum sur l’autodétermination ni parvenir à une véritable solution politique garantissant aux Sahraouis stabilité, paix, sécurité et progrès à travers une solution négociée basée sur le droit à l’autodétermination».
Après avoir rappelé que «l’opération militaire menée par le Maroc, depuis le 13 novembre dernier, dans la région d’El-Guergarate» serait une forte violation de l’accord du cessez-le-feu de 1991, placé sous l’égide des Nations unies et signé par le Front Polisario et le Maroc, le sénateur du PNV a déploré le fait que, 30 ans plus tard, aucune avancée n’a été enregistrée, alors que la Minurso avait pour mission la mise en application du cessez-le-feu et l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination.
«Pour ce faire, l’ONU doit agir avec détermination y rechercher une solution pour le conflit qui, visiblement, pourrait être abandonné, et nous ne le permettrons jamais», c’est votre mission et c’est également la nôtre», a-t-il souligné, mettant l’accent sur la responsabilité que devrait assumer l’Espagne face au processus de décolonisation.
Le sénateur espagnol a de nouveau insisté sur le fait que «le Maroc manque de souveraineté sur le Sahara Occidental», estimant qu’il s’agit «d’un territoire non autonome placé sous le contrôle des Nations unies, conformément au droit international et aux résolutions de la Cour de justice internationale (CJI)».
Plus précis, Luis Jesus Uribe-Extebarria Apalategui s’est dit préoccupé, par ailleurs, «par la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés, regrettant l’absence du conflit sahraoui au programme des priorités de la défense des droits de l’Homme de 2021», élaboré par le Conseil de l’UE.
R. I.
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