L’Algérie est encore plus visée en 2021 qu’elle ne l’était en 1991
Contribution de Hocine-Nasser Bouabsa – Un adage allemand dit : «Le principal mensonge du diable est de vouloir à tout prix convaincre qu’il n’existe pas». Malgré l’assurance de certaines grandes puissances, l’Algérie de 2021 est visée par les forces impérialistes plus qu’elle ne l’était en 1991. Car la conjoncture internationale actuelle est encore plus défavorable à l’Algérie qu’elle ne l’était à la fin des années 1980, après la chute du mur de Berlin. D’autant plus que le plus grand pays d’Afrique est le dernier qui reste sur la liste des pays à soumettre, élaborée dans le cadre du remodelage de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA).
Les guerres hybrides modernes ressemblent à des parties de jeu d’échec où l’anticipation et l’intelligence sont déterminantes. Les instruments dans la première phase de ces guerres sont la désinformation, la propagande, la subversion, la manipulation, etc. C’est par ces moyens qu’on fatigue et affaiblit l’adversaire avec un moindre coût, pour, plus tard, lui asséner le coup fatal.
Le Maroc sionisé – le gouvernement marocain reconnaît ce fait publiquement – est aujourd’hui le poste avancé de tous les Etats qui se sont alliés pour mettre l’Algérie à genoux. Chacun de ces pays contribue avec ses moyens. Le Maroc offre son territoire et sa chair à canons. Israël offre sa technologie militaire. Quant aux monarchies arabes vassales, elles financent la croisade contre notre pays.
Les Algériens, eux, ont leur détermination et leur Armée nationale populaire. Si cette dernière tombe, l’Algérie sera parcellée et recolonisée, et sa population sera soumise et appauvrie. Dans un tel cas, le pays sera divisé en Beyliks de Constantine, d’Alger et d’Oran. Alors que le Sud sera placé sous le contrôle des puissances étrangères qui exploiteront ses richesses. Les traîtres algériens basés à Londres, Paris et Rabat seront promus, comme on l’a vu en Libye, aux postes marionnettes de présidents et ministres. Et les pieds-noirs et juifs d’Algérie qui ont émigré vers Israël reviendront pour réclamer «leurs biens».
Ce que j’écris n’est pas seulement de l’imagination mais un scénario plausible, si les Algériens ne neutralisent pas dans les meilleurs délais les forces traîtresses qui activent à l’intérieur du pays en coordination avec les organisations affidées à des agendas d’officines étrangères, qui veulent entraîner une partie de la population dans une guerre de déstabilisation contre l’ANP et contre l’Etat algérien.
Le combat pour la démocratie et tamazgha est certes nécessaire, mais il doit être ajourné. Ce qui compte aujourd’hui, c’est l’union sacrée entre Algériens, comme ce fut le cas dans les années 1940 et 1950, car il s’agit de la survie de la nation.
H.-N. B.
(PhD)
Comment (55)