Les préconisations démagogiques des élites algériennes pour juguler la crise

UGTA dislocation des institutions
Manifestation de travailleurs devant l'UGTA en juin 2019. Archives/PPAgency

Contribution de Mesloub Khider – L’imminence d’une catastrophe économique et sociale, couplée à une dislocation des institutions, se précise chaque jour avec plus d’acuité. Et nos élites apeurées, autoproclamées expertes, n’épargnent pas leur vénale intelligence pour se dépenser dans des préconisations aussi hypothétiques que pathétiques. Pour nous dispenser leurs leçons politiques libérales éculées qui ramèneraient l’Algérie aux temps faméliques reculés. Nous prodiguer leurs conceptuels cataplasmes afin de soigner le purulent économique marasme. Chaque «expert» y va de sa plume magique ou de son clavier informatique thaumaturgique pour se livrer à des prestidigitations analytiques et recommandations économiques fantasmagoriques. Toute cette élite solipsiste fait la réclame de ses recettes économiques périmées, de ses stratégies politiques surannées. «L’adoption en urgence d’un plan anti-récession économique s’impose, pour dessiner une croissance économique, impulser un développement de l’investissement», recommande-t-elle en chœur, en forme de litanie désespérée.

Toutes ces élites, autoproclamées expertes, font partie du gratin de la bourgeoisie algérienne, qui grattent du papier avec le même esprit prédateur que sa classe dirigeante s’applique à gratter les richesses du pays à son seul profit depuis l’indépendance.

Aujourd’hui, outre le fait qu’elles se heurtent à la résurgence du mouvement populiste hirakien incontrôlé, les élites algériennes affrontent également une discréditation politique insurmontable, aggravée par une crise économique insoluble.

Déboussolées par l’intensification de la crise, ces élites affairistes et étatiques algériennes se démènent dans une angoissante agitation pour éviter le chavirement de leur «Algérie gouvernementale», leur «nation royale». En d’autres termes, pour sauver leur parasitaire existence sociale privilégiée. Car la vraie Algérie, celle du peuple, elles n’en ont cure, aujourd’hui comme hier, depuis l’indépendance.

Pour preuve : cyniquement, à l’époque de l’enrichissement inespéré de l’Algérie, où les milliards de dollars coulaient à flots par la grâce de l’enchérissement de cet or noir tiré des entrailles du désert par les braves travailleurs algériens, ces élites bourgeoises naviguaient dans la mer de l’insouciance à bord de leurs richesses matérielles achetées clés en mains à l’étranger, sans se soucier du développement économique du pays, ni de l’investissement industriel. Sans se préoccuper de la dilapidation criminelle des milliards de dollars opérée par le mafieux régime bouteflikien.

Aujourd’hui, au moment où la conjoncture économique algérienne subit les tempêtes de la récession mondiale, aggravée par la gestion calamiteuse de la crise sanitaire, ces élites, affolées par la dégradation de la conjoncture économique, s’emploient à se muer en expertes pour nous livrer leurs recettes en vue de sauver l’Algérie de la banqueroute, de la débâcle, de la déroute. En vrai pour sauver leur système rentier. Car les classes populaires algériennes, depuis l’indépendance, sont confrontées à la banqueroute de leurs conditions sociales, à la débâcle de leur dignité, à la déroute de leur Révolution «novembriste».

A entendre ces thuriféraires du libéralisme, de simples réformes politiques suffiraient pour enrayer la crise. A les lire, une futile élection législative serait à même d’assainir l’économie algérienne. Un dérisoire changement du personnel politique à la tête de l’Etat algérien serait à même de freiner l’enlisement économique, la banqueroute financière ; de régénérer une conjoncture économique malmenée par l’effritement des cours du pétrole, unique source de revenus de l’Algérie ; de rétablir la confiance entre le peuple algérien meurtri par la paupérisation généralisée et la répression politique et «ses» gouvernants bouffis d’aisance financière et boursouflés d’autorités despotiques.

Leur naïveté est criante, leur ignorance navrante, leur duplicité affligeante. En réalité, aucun «nouveau» gouvernement hissé aux commandes de l’Etat algérien, fût-il constitué d’un personnel politique compétent et démocrate, élu librement au suffrage universel, n’est en mesure de freiner la récession économique, ni juguler la crise de légitimité de la classe dirigeante. Il suffit d’observer la conjoncture économique et institutionnelle catastrophique du Venezuela et de nombreux autres pays, comme la Grèce, l’Argentine, le Liban. Même les principales puissances économiques occidentales (la France, l’Italie, l’Angleterre, les Etats-Unis) sont aujourd’hui embourbées dans une désastreuse crise économique et instabilité institutionnelle, exacerbée par la gestion calamiteuse de la pandémie du Covid-19 et les tensions commerciales avec la Chine, préludes à une troisième guerre mondiale.

En tout état de cause, qu’il s’agisse de l’option industrielle ou de l’option agricole préconisée par ces élites, dans l’affolement et la précipitation, comme panacée pour dynamiser l’économie algérienne, aucune mesure politique ne peut modifier le cours de la crise institutionnelle, infléchir la tendance récessive de l’économie. L’industrialisation ne se décrète pas (on connaît le résultat avec l’ère Boumediene caractérisée par les usines clé en mains construites à l’époque stalinienne des «industries industralisantes»). Pareillement pour l’agriculture, elle ne s’implante pas sur le sol algérien par une oukase. Quoi qu’il en soit, la Chine et quelques autres pays émergents, devenus les Ateliers du monde, pourvoient amplement à la consommation effrénée de la planète. Notamment aux besoins de l’Algérie.

En matière de développement économique de l’Algérie, la pierre d’achoppement est paradoxalement économique. Dans une économie capitaliste mondialisée fondée sur le profit, sur la vente des marchandises produites, la saturation des marchés est déjà suffocante de pollution et alarmante de destruction écologique. En effet, la surproduction a atteint des proportions inégalées. De là résulte l’exacerbation de la concurrence entre les pays pour écouler leurs produits toxiques. Dans cette guerre économique internationale impitoyable, seuls les pays hautement développés tirent leur épingle du jeu et raflent l’enjeu. Les nations à économie développée anciennement établie disposent de puissances financières et d’infrastructures technologiques plus performantes pour accaparer les marchés, par la vente de leurs produits compétitifs échangés à des prix défiant toute concurrence. Evinçant ainsi du marché les pays sous-développés, comme l’Algérie. Force est de relever que, dans le cadre de cette économie concurrentielle mondialisée, il revient moins cher à l’Algérie d’acquérir les marchandises à l’étranger que de les fabriquer sur son territoire. C’est l’imparable et implacable loi du développement inégal du capitalisme.

En outre, actuellement, au moment où des milliers d’entreprises à travers le monde ferment pour raison de faillite (mévente) ou de destruction délibérée, programmée par le grand capital à la faveur de la pandémie du Covid-19 instrumentalisée, avec comme corollaire un chômage endémique, la perspective pour l’Algérie, comme le préconisent ces experts illusionnistes, de s’élancer dans l’investissement industriel est illusoire, pour ne pas dire impossible. Il en est de même pour l’investissement agricole. S’il fallait développer ces deux secteurs, il eût fallu l’impulser au lendemain de l’indépendance, à cette période de prospérité économique au niveau international, de croissance soutenue. Aujourd’hui, la récession obère cette perspective de développement, car le déclin du capitalisme est irréversible.

La solution n’est donc pas politique. Encore moins économique dans le cadre du système capitaliste enlisé dans une crise systémique mortelle. En réalité, sans rupture radicale avec le capitalisme aucune solution n’est envisageable. Aussi le peuple algérien doit-il se défier de toutes ces élites. Faute de quoi, c’est la reconduction de la même politique libérale antisociale, la perpétuation de la même misère pour la population algérienne paupérisée.

Le salut du peuple algérien (qu’il faut différencier des élites bourgeoises rentières) ne viendra pas de ces experts autoproclamés ou de ces «nouveaux» politiciens recyclés, propulsés sur le devant de la scène médiatique à la faveur du Hirak. De ces escrocs de la politique, déconnectés des réalités sociales mais, par ailleurs, les yeux toujours rivés vers les cimes du pouvoir.

Une chose est sûre, le peuple algérien ne doit pas lutter abstraitement contre le «système», contre les classes dirigeantes étatiques et politiques, avec des slogans nihilistes. Encore moins contre l’armée populaire susceptible de devenir son allié (une fois expurgée de ses éléments corrompus et antinationaux) au cours de sa révolution. Car c’est la seule institution moderne organisée apte à apporter sa logistique pour édifier une nouvelle société, surtout la seule structure puissante capable d’éviter la dislocation des institutions étatiques, aujourd’hui menacées d’éclatement, d’assurer la sécurité du pays assiégé par des puissances ennemies. Somme toute, le peuple algérien ne doit pas lutter contre un «système» abstrait, mais contre le système concret économique dominant, en d’autres termes le mode de production capitaliste.

Le peuple algérien, aujourd’hui de nouveau investi dans l’acte II du Hirak, doit prendre concrètement son destin national en main, s’organiser réellement en dehors des instances politiques parasitaires et des récentes entités bourgeoises et populistes hirakiennes, islamistes ou berbéristes, autoproclamées représentantes du peuple algérien.

Le peuple laborieux algérien, par-delà les dissensions ethnolinguistiques et religieuses savamment orchestrées par certains clans du pouvoir et des officines des puissances étrangères, doit se structurer afin d’autonomiser sa lutte en vue d’édifier son propre pouvoir politique, à l’échelle locale et nationale, dirigé par ses intègres représentants, dans le cadre d’une démocratie directe autogestionnaire, avec l’objectif politique de bâtir une société égalitaire débarrassée du profit, de la marchandise, de l’argent. En un mot : une économie produisant pour la satisfaction des besoins sociaux, non pour le profit.

«Ce n’est pas l’impossible qui désespère le plus, mais le possible non atteint.»

«Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve. Alors que lorsqu’on rêve à plusieurs, c’est déjà une réalité. L’utopie partagée, c’est le ressort de l’Histoire.»

M. K.

Comment (31)

    redalger
    30 mars 2021 - 23 h 34 min

    Encore une attaque contre les intellectuels algériens qui essayent de réfléchir rationnellement aux solutions de sorties de crise .Avec le covid et la crise économique qui touche l’ensemble des économies mondiales, de la plus puissante à la plus modeste ,les intellectuels et élites du monde entier y vont de leurs réflexions et propositions. Dire que c’est à travers le développement de l’industrie et de l’agriculture l:’Algérie trouvera des solutions à cette crise et dire ire que l’Algérie à besoin d’un plan de relance économique comme le font toutes les nations du monde parait être un délit et une aberration pour le rédacteur de ce papier (…)

    karamazov
    30 mars 2021 - 16 h 07 min

    En Libye de Qadafou , sur le bouchon des bouteilles de limonade il est écrit « taftahou min houna » . Pour ceux qui n’ont pas acheté manuel , sans doute.

    Et vouala notre Lhadi national qui a choppé le marxisme comme on choppe la chtouille, par la queue, qui se met à faire de l’éxégèe , ou du plagia. Heureusement que ce n’était pas à moua qu’il s’adressait. Ipi ontarnous , ontarnous kane , c’est bien fait pour MK.

    lhadi
    30 mars 2021 - 13 h 46 min

    Je dis à ceux qui ont tendance à se plonger dans les oeuvres de Marx que c’est très bien mais que ce n’est pas en citant Marx à longueur de temps qu’on changera les choses, mais en procédant à une analyse critique de la société actuelle. C’est-à-dire en faisant ce à quoi Marx s’est attelé en son temps.

    Aujourd’hui, les données de la compétition sont différentes de celles que Marx a analysées

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      lhadi
      31 mars 2021 - 11 h 51 min

      Bien lire : Aujourd’hui, les données de la compétition sont différentes de celles que Marx a analysé.

      Fraternellement lhadi
      ([email protected])

        Rédaction
        31 mars 2021 - 12 h 42 min

        Bonjour Monsieur
        Nous avons bien évidemment pris connaissance de votre envoi (par deux fois). Nous n’avons pas apporté le correctif que vous demandez parce que tel qu’écrit la première fois c’est correct. C’est bien : Aujourd’hui, les données de la compétition sont différentes de celles que Marx a analysées et non analysé. Le verbe s’accordant avec le COD placé avant lui (le verbe) .
        Cordialement
        La Rédaction

    Karamazov
    30 mars 2021 - 11 h 38 min

    Ô oui Tovarich ; Sa culture marxiste qu’il fait suinter par toutes les phrases .

    Iben moua je persiste et signe qu’il s’y prend à l’envers car Marx a toujours dit que ce n’est pas seulement en splikant le monde qu’on le transforme . MK psalmodie les théories marxistes pour exorciser cette société de tubes digestifs qui n’est même pas capable de produire un clou non SKD ou sans importer 90 pour cent des ses intrants. Et encore, même la matière première ne dépasse pas dix pour cent de taux d’intégration.

    MK ânalyse( oui avé l’ascent) notre société comme si elle avait atteint les limites du capitalisme ou elle s’est enfermée pour l’en sortir. Pour lui c’est par trop de capitalisme que cette société qui a prit le matérialisme historique à l’envers a péché , ce n’est pas parce qu’elle s’est vautrée dans ses archaismes en biberonnant la rente et en se shootant à la religion.

    C’est kamim dingue ce que nos intellos usent leurs théories en ignorant les misères que la praxis leur fait. Ils croient qu’il suffit de projeter leur sachoir sur la société qu’ils ânalysent pour la transformer. Ils utilisent leur sachoir comme Chikh James eddine et Hmadache la religion . Sauf que ces derniers considèrent que allahou akramana bi el mouhariqates et que erezq min 3end Alllah et qu’il suffit d’être de bons musulmans pour que ça dure .

    Karamazov
    29 mars 2021 - 18 h 53 min

    Ave Tovarich Abou Stroff,

    Les intellectuels algériens n’arrivent pas à transformer leur élucubrations en mécanisme qui transformerait leur société et ses tubes digestifs ambulant en prolétaires conscients de soi. Par contre MK avec sa prose a réussit . Depuis que lui aussi il ne veut pas lâcher son boeuf . Même s’il ne fait que répéter ce que Sain Qeddour et YB n’ont pas cessé de ressasser.

    Le voilà maintenant que ces deux stakhanovistes du clavier ont apostasié leur foi en cette branlade populacière qui s’est approprié la savonnette pour onaniser mieux qu’eux.

    Les intellectuels , les élites , ont fait ce qu’elles ont pu pour se faire croire que ces mouvements processionnaires, ces balades de tubes digestifs sont en train de faire la révolution sans y parvenir.

    MK , lui, croit que ce que ces intellectuels ont dit a manqué d’emphase, ils ne sont pas bons rhétoriciens . C’est pourquoi il croit que c’est en soignant sa prose , qu’il transformera cette société qui se shoote à la religion et à la rente en mouvement prolétarien révolutionnaire.

      Abou Stroff
      30 mars 2021 - 6 h 51 min

      Komrad Karamazov, je te salue!
      comme tous les intellos de la rive gauche de Paris, M. K., malgré ses références au marxisme, croit que les idées mènent le monde.
      or, une analyse concrète de la situation concrète algérienne montre clairement qu’au lieu de critiquer la logique de fonctionnement du système capitaliste, nous devrions plutôt utiliser tous les moyens (il n’y en a pas beaucoup, mais..) pour que le capitalisme prenne racine et que nous dépassions le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous réduit à des tubes digestifs ambulants attendant tout d’autrui, doublés de zombies décérébrés se préparant à mourir avant d’avoir vécu.
      PS: si nous admettons que « pour connaitre le goût d’une poire, il faut la transformer en la goûtant », il nous faut admettre que M. K. qui se pavane en france n’est guère outillé pour comprendre la situation algérienne.

    ALIKOUM
    29 mars 2021 - 15 h 28 min

    Attention a la main de l’étranger et des hizb frança. Tout citoyen qui bouge le petit doigt car sa vie s’est dégradéee est téléguidé de l’étranger pendant que ceux qui ont dilapidé des milliards sont halal et surtout les meilleurs nationalistes d’Algérie.

    HOUMTY
    29 mars 2021 - 11 h 28 min

    Salam l’khawa….Mr M.K ! On pouvait pas écrire un article plus explosifs que le votre ! J’ai l’impression de lire cette article sur maroc360… Les ALGÉRIENS ne sont ni des rêveurs, ni des immatures encore moins des BAHLOULS, ils connaissent la situation réel du pays, votre article c’est un camion bourrer de dynamite qui peut faire démarré une guerre civile tellement fratricide, que L’ALGERIE sera rayé de la carte… Quel courage de signé M.K… notre président Mr TEBBOUNE fait de sont mieux, nos militaires font tout pour protégé LA MÈRE PATRIE L’ALGERIE des traîtres de l’extérieur et des traîtres pseudo littéraire qui consciemment ou inconsciemment envoie des messages subliminaux, afin de créé le doute et l’angoisse dans l’esprit des ALGÉRIEN, si jamais ça arrive, je suis sur que vous serait a l’étranger en train de boire un thé en regardons BFM TV… Qu’ ALLAH protège notre ALGÉRIE de nos ennemis et de nos pseudo amis ! Soyons UNIS sinon la phrase ALGÉRIE LIBRE sera un souvenir un lointain souvenir pour les futurs GÉNÉRATION.. P.S En écrivant cette article, vous avait offert un cadeau immense au makhzen… Qui ne tardera pas d’attirer  » miss Salma et mister diasporas sahraouie  » sur YouTube pour intoxiqué encore plus notre jeunesses

      CALMONS-NOUS
      29 mars 2021 - 15 h 37 min

      Article apocalyptique malgré quelques vérités.
      Le constat est fait on ne va pas revenir dessus sans cesse.
      Je répète : s’endetter de nos jours n’est pas catastrophique ni honteux!
      Ce qu’il ne faut pas c’est d’emprunter pour nourrir ses tubes digestifs comme chez le voisin!
      En critiquant par habitude tout ce que fait le Gouvernement on va finir par ne rien faire.
      On veut la souveraineté, on veut une ARMEE puissante, on veut un niveau de vie plus que decent, on veut sa voiture, on veut sa maison, on fait beaucoup de moômes, on veut faire du « tourisme », omra, Hadj mode, on veut le mobile dernier cri, s’habiller mode, toucher sans travailler, on veut des produits d’importation, on manifete sans retenue, on divise on détruit…
      TOUT CELA A UN PRIX CHERS AMIS !

    Anonyme
    29 mars 2021 - 8 h 03 min

    Un pays gouverné dans la peur, le flou et l’incertitude ne réussira point sans l’approbation du peuple. Tant que rien n’est clair les citoyens croiront a rien. Cela fait 59 ans que la meme erreur se repete. Et ce n’est pas en repetant la meme erreur qu’on réussira.

    Abou Stroff
    29 mars 2021 - 6 h 25 min

    « Le peuple laborieux algérien, …….,doit se structurer afin d’autonomiser sa lutte en vue d’édifier son propre pouvoir politique, à l’échelle locale et nationale, dirigé par ses intègres représentants, dans le cadre d’une démocratie directe autogestionnaire, avec l’objectif politique de bâtir une société égalitaire débarrassée du profit, de la marchandise, de l’argent. En un mot : une économie produisant pour la satisfaction des besoins sociaux, non pour le profit.» dixit M. K..
    en résumé, un ensemble de tubes digestifs ambulants biberonnés à la rente doublés de zombies décérébrés shootés à la religion va, miraculeusement, se transformer en classe pour soi, s’autonomiser de la rente qui le nourrit et qui, dans le même mouvement, le réduit à un ensemble d’infrahumains, dépasser le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui l’avilit et le réduit à un ensemble de « moins que rien », sauter une étape décisive (la phase capitaliste) constitutive de l’histoire de l’humanité dans son entièreté et construire, une économie quasi-communiste où le slogan « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins» se réaliserait de lui même.
    je pense, que pour produire un tel programme, il faut être d’une naïveté maladive. quant à l’analyse concrète d’une situation concrète que requiert une telle problématique, autant demander à une fourmi de nous expliquer pourquoi, un électron peut se trouver, au même moment, en deux endroits différents.
    PS: quant à l’irréversibilité du déclin du capitalisme, il me semble que, jusqu’à preuve du contraire, le capitalisme continue à développer les forces de la production et comme « une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s’y substituent avant que les conditions d’existence matérielles de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société », il faut admettre que M. K. prend ses désirs pour la réalité et confirme, dans le même mouvement, qu’il développe le même type de niaiseries que celles développées par les « intellectuels » qu’il critique.

      kalatouss
      29 mars 2021 - 8 h 36 min

      les niaiseries développées par MK sont de consistance plus solide que celles que débite notre ami Abou (cata)Stroff de nature gazeuse.
      car comment notre ami Abou (cata)Stroff pourrait s’expliquer la réussite Chinoise en tous points, hybride certes mais qui est essentiellement bâtie sur un capitalisme d’État d’essence strictement communiste dûment maîtrisé contrôlé et dirigé ? n’est-ce-pas ce ce qui est suggéré par MK ?

        Abou Stroff
        29 mars 2021 - 14 h 29 min

        « un capitalisme d’État d’essence strictement communiste »! désolé, mais M. K. ne préconise pas le modèle chinois.
        en effet, M. K. avance que: « sans rupture radicale avec le capitalisme aucune solution n’est envisageable ».
        peut on appliquer le modèle chinois tout en rompant tout lien avec le capitalisme et le marché mondial CAPITALISTE qui permet de valoriser la valeur?
        de toute manière, pour M. K., « le déclin du capitalisme est irréversible » et puisqu’il nous suggère d’adopter « une économie produisant pour la satisfaction des besoins sociaux, non pour le profit. » or, il n’y a qu’un système qui réponde à cette définition, et ce système n’est pas le capitalisme, fut il à la chinoise, mais bien le communisme tel que décrit dans la littérature.
        PS: au regard de mon éducation, je ne m’autorise pas à répondre à vos insultes qui dénotent un déficit flagrant en termes d’éducation.

          kalatouss
          29 mars 2021 - 17 h 10 min

          – « déficit flagrant en termes d’éducation. » vous nous traitez sans discontinuer de tubes digestifs ambulants admettez alors que la réciproque s’y oppose.
          – entre mon « suggérer » et votre « préconiser » il existe une nuance fondamentale qui échappe à votre vigilance.

          vous dites : « peut on appliquer le modèle chinois tout en rompant tout lien avec le capitalisme et le marché mondial CAPITALISTE qui permet de valoriser la valeur? »
          vous dites aussi : « …puisqu’il nous suggère d’adopter « une économie produisant pour la satisfaction des besoins sociaux, non pour le profit. »

          oui ! La Chine communiste le montre chaque jour.
          le « communisme » élaboré et adapté par la Chine a réussi là où le communisme soviétique, cubain, ex RDA et tel que décrit dans la littérature communiste a échoué. au capital qui définit les systèmes de production et de consommation de l’économie dite linéaire, la Chine communiste a opposé un système propre de production, d’échanges et de partage permettant le progrès social.
          Pour arriver là où elle est aujourd’hui, elle a procédé en trois étapes essentielles rigoureusement planifiées :
          – d’abord subvenir à tous ses besoins essentiels tels que la nourriture, l’éducation, la santé, la production électrique, mécanique, navale, aéronautique, les armes et munitions, etc.
          – ensuite aller chercher le savoir là où il se trouve en ouvrant son marché à toutes les technologies occidentales en exigeant leur transfert effectif. le capital s’y est plié par goinfrerie mal gérée.
          – enfin devenir un créateur de technologies de pointe performant, dominant dans certains secteurs, qui a su, naturellement, tirer profit de ses excédents de productions.

          la réussite de la Chine communiste, qui peut se réclamer dores et déjà première puissance économique mondiale, montre que les théories capitalistes de l’économie linéaire sont entrées dans leur phase de déclin en tant qu’il appauvrit et affame 3/4 de la population mondiale.

      awres
      29 mars 2021 - 9 h 33 min

      Khider propose un mode de production en précisant que le mode de production capitaliste conduit à la misère. Toi, tu née proposes rien.

    karimdz
    28 mars 2021 - 19 h 49 min

    Il n y a pas de solution miracle à la crise, personne ne pourra changer le pays du jour au lendemain.

    Il faut une politique de réformes, sur laquelle est engagée l Etat, des réformes qui demandent du temps pour changer les choses, et apercevoir les premiers résultats.

    Tous ceux qui promettent la lune, ne sont que des opportunistes, des menteurs, qui abusent de la crédulité du peuple algérien, et veulent remplacer un système par un autre.

    Sedrata
    28 mars 2021 - 19 h 02 min

    Une petite mesure pour de grands changements futurs. J’y vais moi aussi de mon clavier informatique pour proposer une solution d’apaisement à la crise algérienne actuelle : créer un poste de Vice-Président comme chez les Yankees. Quand le Président est indisponible pour cause de maladie (covid, par exemple), le Vice-Président prend sa place.

    Anonyme
    28 mars 2021 - 15 h 51 min

    C’est la même phrase qui m’a aussi choqué!! Si le diagnostic est bon, la conclusion me paraît trop pessimiste. Il est évident que la solution politique ne fera pas de miracles et que les prochaines années seront catastrophiques sur le plan économique et social mais elle amorcera le changement. Le politique vous permet de vous mettre sur les rails, c’est tout! après c’est à vous de fabriquer le moteur pour avancer.

    Anonyme
    28 mars 2021 - 15 h 45 min

    « Le peuple laborieux algérien » ces mots à eux seuls dénotent le manque de réalisme de l´auteur de cette contribution.

    Quand on travaille, meme sans rationalité politique et économique, il restera toujours quelque chose pour le pays.

    Inversement quand on ne travaille pas, il ne se produit rien pour le pays, meme en optimisant au mieux!

      Elephant Man
      28 mars 2021 - 23 h 13 min

      @Anonyme
      «Quand on travaille, meme sans rationalité politique et économique, il restera toujours quelque chose pour le pays.
      Inversement quand on ne travaille pas, il ne se produit rien pour le pays, meme en optimisant au mieux!»
      Commentaire perspicace.

    Le Grand ABSENT: Le Courant Manquant
    28 mars 2021 - 14 h 28 min

    Question: Comment faire passer une Société qui a subie un traumatisme de 10 ans et les crimes des hordes de Conservateurs Radicaux et 20 puis Ans de MATRAQUAGE Conservateur Traditionaliste vers la DÉMOCRATIE, la TOLÉRANCE et le MODERNISME ??
    Il 3 Courants:
    – Alliance des partisans du Statu-Quo – hétéroclite
    et apolitique mais Conservateur
    – l’Alliance des Forces politiques Conservatrices
    qui pourraient s’allier aux partisans du Statut Quo
    Moyennant des garanties
    – Alliance d’une rupture Radicale avec une Transition qui s’oppose aux 2 premiers.
    …..,
    – Il manque un Courant dans le Paysage que je qualifierais de courant ALI GHEDIRI.
    Partisan d’une Rupture Négociée et progressiste.
    Ce Courant est la SOLUTION mais est Minoré à DESSEIN par les 3 autres courants.
    ………….
    >> Les Période Actuelle est une Opportunité pour sortir la Société d’une Spirale conservatrice qui Risque de nous tirer encore plus vers le Bas.
    ……….
    >>> Cela pourrait être le DÉBUT d’une Transition vers une SOCIETE ENFIN RÉÉQUILIBRÉE dans la PAIX.

    Anonyme
    28 mars 2021 - 13 h 49 min

    Dans cet article il y a au moins trois sujets distincts: la technocratie (problématique mondiale), la croissance effrénée (vers la décroissance?) liée à la problématique écologique, l’échec du capitalisme (une solution à « l’industrie industrialisante »). Le gouvernement actuel a pris note des leurres du passé et est en marche pour une Algérie nouvelle, loin du passé. L’or noir, même si il a été en partie écoulée dans des poches malsaines, a permis de réaliser d’immenses projets, les autoroutes Est-Ouest, Nord-Sud (dont le budget pourrait suffire à construire dix fois Dubaï), des milliers de logements subventionnés, produits de première nécessité subventionnés, université gratuite, Santé gratuite, métro, tramways, téléphériques, trains de dernière génération, armée la plus moderne d’Afrique, l’industrie militaire performante, fabrication de spoutnik V, de nouvelles villes sont nées toutes pimpantes. l’Algérie (hormis deux petites îles, est No1 IDH (indice développement humain), et j’en passe. Chacun ses lunettes…

      Elephant Man
      28 mars 2021 - 23 h 22 min

      @Anonyme
      Excellent commentaire.
      Ne pas omettre un biais dans l’analyse paramètre non négligeable pour faire court la françaFRIC.

    On Récolte ce que l’on Sème...
    28 mars 2021 - 13 h 29 min

    On a livré l’Economie aux Maffieux et la Politique et la Société aux Conservateurs..et leurs Relais.
    Pourquoi?
    Pour Garder le CONTRÔLE
    Arrêtez de demander à l’armée de se substituer à un pouvoir civil défaillant.
    L’ANP a son rôle et même au-delà.
    Je ne pense pas que dans leur Majorité les Cadres de l’ANP soit ravie de la situation.
    Elle joue ce rôle par DEVOIR.
    Le Peuple Exige un changement qui a un Préalable: Une Élite Politique, Syndicale, corporatiste, légitime et compétente.
    Elle a été détruite ou n’a pas pu se constituer sous l’ere Bouteflika.
    Les uns trop occupés à s’enrichir et les autres prêchant dans un Désert politique créé par la police politique.
    Cette police politique a soigneusement épargnée le courant Conservateur..et voila où nous en sommes aujourd’hui.
    La capacité de Mobilisation des Démocrates ou Progressistes du Peuple est Faible..
    On a livré l’Economie aux Maffieux et la Politique aux Conservateurs.
    Désolé mais les Forces Progressistes et Démocrates ont été forcées à l’Exil…
    Les Conservateurs traditionnels soutiens du pouvoir Boutef se sentent Pousser des Ailes!
    Ils se sentent en Terrain conquis, alors que le Dernier Référendum a montré leur FAIBLESSE ÉLECTORALE.
    En plus, Ce Courant pourrait, à Dieu ne plaise, être débordé par le retour de conservateurs radicaux, anciens du FIS, recyclé..en quête de revanche.
    La Police politique Algérienne a construit un Paysage politique du Statut Quo conservateur en attaquant les Démocrates et les Progressistes.
    La même police politique crie à la Menace Idéologique des Conservateurs Radicaux..mais continue à taper sur les Démocrates et les Progressistes.
    On Récolte ce que l’on Sème…

    Anonyme
    28 mars 2021 - 13 h 23 min

    « Libéralisme » ah le méchant mot!! Il n’y a de salut que dans la « gôche ». Libéralisme et capitalisme ne sont pas la même chose. Rien n’empêche un système Libéral de faire du social. J’ajouterai que si je suis d’accord avec vous que la solution n’est pas économique, je ne dirai pas qu’elle n’est pas politique bien au contraire

    lhadi
    28 mars 2021 - 12 h 22 min

    L’homme intelligent est celui qui sait écouter les autres.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Anonyme
      28 mars 2021 - 15 h 43 min

      Exact, à transmettre de toute urgence à ceux qui nous gouvernent!!!

    on fait comment du coup ? lol
    28 mars 2021 - 12 h 19 min

    d’après l’auteur, le politique ne peut rien, pas plus que l’économie….
    eh bien passez prendre le thé à la maison car apparemment y a rien à faire lol

      On commence par LIBÉRER
      28 mars 2021 - 14 h 41 min

      Et INNOCENTER:
      ALI GHEDIRI

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