L’escroc Ghani Mahdi adopte le même stratagème que l’ex-FIS : où est l’Etat ?
Par Kamel M. – L’affaire du détournement de plusieurs centaines de milliers d’euros, supposément destinés à des œuvres caritatives, n’a pas encore révélé tous ses secrets. L’innommable Ghani Mahdi a été dénoncé par ses anciens correspondants en Algérie et en Europe qui l’accusent de s’être servi d’eux pour fait fructifier ses affaires en Suisse où il est installé depuis de longues années et, dans le même temps, financer des activités subversives, voire terroristes.
Des observateurs avisés n’ont pas manqué de faire le parallèle avec les pratiques du FIS dissous. Les services de sécurité, selon eux, sont en train de commettre la même erreur monumentale qu’au début des années 1990 lorsque les responsables de ce parti religieux extrémiste jouaient sur la fibre humanitaire pour amadouer les Algériens. Leur action consistait en des visites aux malades dans les hôpitaux, la mise en place de marchés parallèles à bas prix, la distribution de paniers et de colis alimentaires aux plus démunis, etc. pour rallier les citoyens à leur cause. Le pari a été gagné, notent ces observateurs.
«Aujourd’hui, l’islamiste escroc Ghani Mahdi, établi à l’étranger, réédite le même coup», expliquent des sources qui voient dans son imposture à travers l’association écran Tahadi un remake de cette période, la mission principale de son organisme étant exactement la même que celle du FIS : cibler les franges de la société les plus fragiles pour gagner leur empathie et s’en servir à des desseins éminemment politiques, tout en se sucrant au passage – il vient d’ouvrir une entreprise en Grande-Bretagne pour éviter d’être inquiété par les services fiscaux helvétiques.
Le siège de l’association que préside l’escroc transfuge de la chaîne islamiste El-Magharibia est situé au 7 impasse de Mont-Louis, dans le XIe arrondissement de Paris. «Des milliers d’euros sont collectés et envoyés en Algérie prétendument pour la cause humanitaire, mais derrière ce business juteux, c’est le même plan élaboré par l’ex-FIS dans les années 1990 qui a vu des citoyens crédules voter pour ce parti qui avait pourtant clairement affiché son intention d’enterrer la démocratie une fois hissé au pouvoir par une population anesthésiée par un discours métaphysique.»
«Comment cette association a-t-elle pu transférer tout cet argent en Algérie, mettre en place un réseau d’activistes locaux, distribuer une partie de l’argent collecté, financer des projets sans que l’Etat bouge le petit doigt ?» s’interrogent nos sources, selon lesquelles les services de sécurité doivent remonter la filière jusqu’aux bailleurs de fonds dont Ghani Mahdi a parlé dans son entretien téléphonique fuité par un de ses anciens collaborateurs qui a décidé de dénoncer ces pratiques mafieuses.
«L’Etat doit prendre en charge ce volet humanitaire, d’autant plus que les fonds en question viennent de l’étranger», préconisent nos sources, qui estiment que «ces aides doivent passer par les canaux officiels en toute transparence pour ne pas laisser le champ libre aux prédateurs islamistes et éviter le scénario des années 1990».
K. M.
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