Quand le MAK active au Canada et milite pour «l’indépendance» du Québec
Par Nabil D. – Cela peut paraître étrange, voire farfelu comme information. Pourtant, rien n’est plus vrai. Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) s’est infiltré dans les rouages politiques au Québec où il mène les mêmes activités qu’en Algérie à travers un de ses membres, chef de file d’un parti indépendantiste. Un atout : une forte communauté algérienne originaire de Kabylie sur laquelle le très actif partisan de Ferhat Mehenni s’appuie pour mener son entreprise séparatiste tambour battant.
«Les activités néfastes de Ferhat Mehenni s’étendent de la France au Canada, plus particulièrement au Québec où le fondateur du MAK dispose de soutiens qui relayent sa propagande», relèvent des sources très au fait des activités de cette organisation qui a créé une association en apparence à vocation culturelle mais qui, en réalité, «mène des activités non seulement contre l’Algérie, mais aussi contre le Canada et sa souveraineté». L’association, dénommée Amitié Québec-Kabylie, est présidée par Rachid Bandou. «Selon la version officielle, son but est de favoriser les échanges entre Québécois et Kabyles sur le plan culturel», mais, dans les faits, son président «est un membre actif du MAK», précisent nos sources.
«Dans leurs plans de déstabilisation de l’Algérie, Rachid Bandou et Ferhat Mehenni ont fait appel à Myriam Azogui-Halbwax, présidente du Centre pour les affaires israéliennes et juives (CIJA) au Québec, un centre qui défend les fédérations juives du Canada», indiquent nos sources qui rappellent que c’est ce même centre qui a organisé la visite de Ferhat Mehenni en Israël en mai 2012. «Rachid Bandou s’est incrusté dans la vie politique québécoise, plus précisément dans les rangs du Parti Québécois, un parti nationaliste qui milite pour l’indépendance du Québec», précisent nos sources qui notent que ce parti «partage les mêmes objectifs indépendantistes que ceux du MAK en Algérie».
«Rachid Bandou s’est présenté comme candidat du Parti Québécois dans la ville de Saint-Laurent, en 2014, alors qu’il n’est arrivé au Québec qu’en 1997», relèvent nos sources selon lesquelles cette jonction entre cette formation politique et le mouvement indépendantiste algérien «éclaire sur les va-et-vient de Ferhat Mehenni entre la France et le Canada, et explique le soutien dont le patron du MAK bénéficie en France». Pour nos sources, ce soutien émane d’une certaine classe politique française qui «souhaite l’indépendance du Québec», dans la lignée du fameux discours du général De Gaulle qui prononça cette phrase, en 1967, à Montréal : «Vive le Québec libre !»
«Lors du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, ce dernier a soutenu fermement le gouvernement canadien central contre les indépendantistes et a fustigé, en 2009 le besoin de division et l’enfermement sur soi-même porté par le mouvement indépendantiste», rappellent nos sources, qui soulignent que son successeur, François Hollande, «a revu sa position en faveur de l’indépendance du Québec, en mettant en avant son fameux ni ingérence ni indifférence».
N. D.
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