Le coup de poignard des islamistes de Rachad dans le dos de leur allié du MAK
Par Mohamed K. – Fini la lune de miel entre les islamistes de Rachad et les séparatistes du MAK. Le pacte scellé le 16 février dernier à Kherrata, d’où devait être scellée la reprise du Hirak, est désormais mort et enterré. Ce vendredi, Larbi Zitout et ses acolytes ont enjoint aux supporters des quatre clubs algérois (USMH, CRB, MCA et USMA) qui forment l’essentiel des manifestants de crier un slogan hostile à leurs désormais ex-alliés de Kabylie. «GIA et MAK sont la création des services secrets», ont, en effet, scandé les marcheurs hebdomadaires.
Le coup ne peut venir que de l’organisation islamiste que codirige le terroriste Mourad Dhina à partir de Genève. Toute allusion aux événements des années 1990 ne pouvant émaner que des résidus du FIS dissous. Car, s’interrogent des observateurs, que connaissent des jeunes de 20 ans à peine, et parfois moins, de la décennie noire, eux qui n’étaient même pas nés ? Pourquoi ces jeunes demanderaient-ils «réparation» pour des faits qui ne les concerne pas et qu’ils n’ont pas vécus ? Et pourquoi prennent-ils de facto le parti des islamistes et accusent-ils un seul protagoniste ?
Cette «répudiation» décidée par Rachad intervient au lendemain des slogans racistes scandés à Tizi Ouzou par les militants du mouvement que dirige Ferhat Mehenni, invitant les «Arabes» à «quitter la Kabylie». Des slogans violents condamnés à l’unanimité et dont Rachad devait donc se démarquer au risque de perdre ses partisans, à un moment crucial pour cette organisation éclaboussée par des scandales financiers à répétition, ses dirigeants s’étant enrichis au détriment des citoyens qu’ils manipulent à l’intérieur du pays pour entretenir les troubles et en tirer un maximum de profit.
Des dissidents du MAK avaient révélé que cette organisation s’était liée avec les islamistes pour faire front commun contre le pouvoir. Bien qu’ayant quitté le mouvement séparatiste, ces anciens collaborateurs de Ferhat Mehenni avaient admis qu’une telle mésalliance était souhaitée, justifiant ainsi, indirectement, le soutien inconditionnel apporté par l’ancien patron du FFS, Hocine Aït Ahmed, au FIS, voire au GIA incarné par Anouar Haddam avec lequel il s’était réuni à Rome, en 1995, sous l’égide de la communauté chrétienne de Sant’Egidio.
Le divorce est consommé entre les deux entités extrémistes qui avaient pactisé chacune, par machiavélisme, voulant utiliser l’autre pour parvenir à ses fins. Le mariage de raison aura été de très courte durée.
M. K.
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