Les services marocains forment Rachad et le MAK à l’action armée en Algérie
Par Houari A. – Le communiqué du ministère de la Défense nationale relatif au démantèlement d’une «cellule criminelle composée de partisans du mouvement séparatiste MAK, impliqués dans la planification d’attentats et d’actes criminels lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays, en sus de la saisie d’armes de guerre et d’explosifs destinés à l’exécution de ses plans criminels», recoupe des informations obtenues par Algeriepatriotique sur des agissements similaires de Rachad.
En effet, des sources informées ont révélé des achats d’armes pour le compte de l’organisation islamiste dirigée par le binôme Larbi Zitout et Mourad Dhina, à partir de l’Allemagne. Des armes destinées à être acheminées vers l’Algérie, précisent nos sources, qui ajoutent que Rachad a collecté des fonds importants en Grande-Bretagne et en France. Ces fonds ont été envoyés à l’association turque IGMG – en allemand Islamische Gemeinschaft Melli Görüs – en Allemagne pour l’acquisition d’armes par l’intermédiaire d’un ancien membre du FIS dissous, qui a déjà été inquiété dans ce pays pour trafic d’armes au profit des groupes terroristes algériens dans les années 1990. Il s’agit d’un certain Abdelkader Sahraoui, qui entretient des relations étroites avec cette association turque dirigée par le régime islamiste d’Ankara.
Le ministère de la Défense nationale parle d’une «dangereuse conspiration ciblant le pays, fomentée par ledit mouvement [MAK]». Or, ce dernier a scellé une alliance tacite avec les islamistes, de l’aveu même d’un membre dissident qui a affirmé que les deux mouvements activaient main dans la main en Kabylie pour faire front commun contre le pouvoir. D’autres anciens éléments du MAK ont accusé Ferhat Mehenni d’œuvrer à «islamiser la Kabylie». Les deux organisations agissent de pair pour pousser au pourrissement et à la confrontation entre les manifestants et les services de sécurité. C’est sur ordre de leur direction que les manifestants du MAK s’en sont pris aux agents de l’ordre ce vendredi à Tizi Ouzou pour, espéraient-ils, provoquer une réaction violente et leur en faire porter la responsabilité et justifier des émeutes, voire des échanges de coups de feu, comme cela s’était produit le 10 octobre 1988 à Bab El-Oued.
Rachad et le MAK reprennent les mêmes recettes mais peinent, jusqu’à présent, à allumer la mèche d’une guerre civile à laquelle œuvrent les agitateurs qui, à partir de Londres, Paris, Genève, Istanbul et Rabat, s’échinent à faire couler le sang des Algériens à nouveau. Selon des sources concordantes, un conclave est en préparation au Maroc, lequel devra regrouper «l’opposition de l’étranger» en vue de mettre en place un «gouvernement d’exil», calqué sur l’exemple syrien. Les services secrets marocains sont à la manœuvre pour garantir le «succès» de cette réunion qui a été précédée par une série d’autres rencontres clandestines à Antalya et Istanbul, en Turquie.
Le communiqué du ministère de la Défense nationale évoque cette manœuvre qui consiste à «implorer l’intervention étrangère dans les affaires internes du pays», après que le FIS et le FFS de Hocine Aït Ahmed eurent lamentablement échoué à «parachuter» les Casques bleus de l’ONU sur le territoire algérien dans les années 1990.
H. A.
Comment (54)