Le sionisme : dernier foyer colonial purulent de l’impérialisme occidental
Contribution de Mesloub Khider – «Dans tout le monde colonisé, la véritable souveraineté des peuples indigènes est crainte par ceux qui ne peuvent jamais vraiment complètement masquer le fait et le crime, qu’ils vivent sur des terres volées.»
L’histoire fourmille de récits confectionnés pour les besoins de la cause. Souvent d’une cause perdue d’avance, tant sa justification tout comme sa légitimité est historiquement infondée. Les récits mythiques, souvent élaborés pour imposer une histoire rapiécée et épicée de contrevérités, emplissent les livres d’histoire.
Malencontreusement, souvent, les mythes s’incrustent comme des mites dans les mémoires collectives. Or, tout comme il est difficile de se débarrasser des mites qui colonisent une maison, il est malaisé de se défaire des mythes qui polluent l’histoire. Certains mythes ont la vie dure. Ils s’imposent comme vérité historique malgré la flagrance de leur caractère mensonger.
Il est vrai que, comme le disait le ministre de la Propagande du régime nazi, Goebbels : «un mensonge, à force d’être répété, finit par devenir vérité.» Et le mensonge, une fois enfoncé dans la mémoire collective, il acquiert force de loi : il n’hésite pas à recourir à la loi de la force pour se perpétuer.
L’histoire est ainsi truffée de ces impostures érigées en vérité. Et de vérités longtemps réduites à des impostures, avant de triompher historiquement. Galilée était fausseté aux yeux des pouvoirs absolutistes royal et ecclésiastique, avant de devenir certitude scientifique aux yeux du savoir universel. «Et pourtant, elle tourne», avait-il lancé à ses détracteurs du tribunal de l’inquisition, adepte fanatique de la théorie géocentrique. Incontestablement, la Terre tourne. Tout comme la roue de l’histoire tourne, son mouvement rivé vers l’avant, poursuivant son inflexible ascension, en dépit des forces obscures rétrogrades qui tentent de freiner sa progression, détourner sa voie, dévoyer son orientation, dérailler sa trajectoire. Ces forces obscures fanatiquement résolus de nous persuader de la justesse et de la véracité de leurs ténébreux dogmes archaïques, destinés à gouverner éternellement l’esprit de l’humanité contre la volonté des sciences qui ont pourtant triomphé de l’obscurantisme.
La falsification de l’histoire est vieille comme le monde. De nos jours, beaucoup de pays se drapent dans le manteau de l’imposture. De la posture historique frauduleuse. La fraude historique est l’œuvre de pays aux mœurs de voyous. Ils refusent de s’acquitter honnêtement de leurs devoirs de vérité au Tésor public de l’Histoire. Ils préfèrent user d’escroquerie historique pour détrousser, avec effraction, le passé afin de tresser, en totale infraction, des couronnes à leur gloire usurpée présente. Les faussaires de l’histoire agissent en toute impunité pour usurper la mémoire collective, enrôler les annales, piller le passé. Plus gravement, annexer un pays au nom d’une histoire frauduleusement fabriquée dans les ateliers des annales fallacieux de la mythologie. Pour légitimer leur dictature. Pour justifier leur projet de création d’un Etat, imposer leur récit national bâti par la force des baïonnettes, griffonné en lettres maculées de sang des peuples lésés et abusés.
Il en est ainsi d’Israël, ce pays voyou qui a commis le pire hold-up de l’Histoire en accaparant la terre de Palestine. Vol (viol) perpétré au nom d’une mythologie talmudique érigée en vérité historique. En effet, cet Etat artificiel (sacrificiel du peuple palestinien), construit de toutes pièces (historiquement rapiécées), à l’aide de lambeaux d’individus hétérogènes ramassés dans les ghettos de multiples pays, s’est offert avec l’argent de ses souteneurs un mythique peuple bigarré qui n’a de commun que la religion judaïque.
Aujourd’hui, tous les historiens honnêtes et consciencieux s’accordent sur cette vérité historique : comme l’a démontré Marc Ferro, il n’y a pas de «race juive», les juifs étant issus de diverses aires géographiques et culturelles. D’une part, les juifs d’Europe descendent des Khazars, tribus établies dans le Caucase, converties tardivement (vers le IXe siècle) au judaïsme. Ces juifs caucasiens, absolument pas sémites, ont fondé un empire prospère, vers lequel plusieurs juifs de Mésopotamie et de Byzance ont massivement afflué. Cet empire s’est effondré au XIIIe siècle, sous l’invasion des Mongols et de l’épidémie de la peste noire. Au lendemain de la disparition de l’empire khazar, les juifs khazars se sont disséminés dans toute l’Europe centrale, notamment en Pologne, en Hongrie, en Allemagne. D’autre part, les juifs sépharades. A cet égard, contrairement à la propagande sioniste pour qui ces juifs descendent directement de la Palestine après la destruction du Second Temple de Jérusalem, les Sépharades sont des Berbères convertis au judaïsme, comme l’a écrit l’historien français Marc Ferro dans son livre Les Tabous de l’histoire. De même, cet historien a démontré que les juifs espagnols étaient d’origine berbère et non issus de la diaspora «de la Judée». Ainsi, il n’existe ni de «peuple juif» ni, à plus forte raison, de «race juive». C’est un mythe forgé par le sionisme.
En revanche, dans l’historiographie d’avant le sionisme (aujourd’hui totalement éradiquée des annales historiques, et pour cause), il était communément admis que les Palestiniens étaient dans leur majorité descendants de ce «peuple juif» melting-pot. L’origine juive des Palestiniens était reconnue par tous les spécialistes de l’époque d’avant l’apparition du sionisme faussaire. A l’appui de cette vérité historique, il est établi que les Romains, contrairement à la mystification sioniste propagatrice de la théorie de la diaspora juive native de la Judée, n’ont jamais procédé à une politique d’expulsion des populations orientales, notamment celles établies en Palestine majoritairement de confession juive (ou chrétienne). A l’exclusion de certains indigènes réduits en esclavage, les habitants de Judée se sont maintenus sur leur territoire, au-delà de la période de la destruction du Second Temple. On n’a relevé ni exode, ni, corrélativement, communauté juive diasporique. Au cours des siècles suivants, une partie de la population de cette région s’est convertie au christianisme, l’autre partie (ou la même), dans sa majorité, s’est postérieurement ralliée à l’islam, à compter du VIIe siècle. Aussi, peut-on avancer, sans contredit, que la majorité des Palestiniens sont les descendants des habitants de l’antique Judée. D’un point de vue «purement ethnique», pour employer une terminologie sioniste très friande de concepts racialistes, en vérité les Palestiniens contemporains sont les authentiques descendants directs des «populations juives» de l’époque antique, christianisées ou islamisées.
Aujourd’hui, l’entité sioniste, pour asseoir sa domination et perpétuer son abomination, s’est dotée d’une pseudo-démocratie pour s’attirer l’admiration.
Cependant, cet Etat théocratique, à l’histoire blindée de mythes, se voit obligé d’être en guerre permanente pour maintenir et pérenniser sa factice union nationale ; faute de quoi, il sombrerait par privation d’alimentation belliqueuse. Israël ne se nourrit que de guerres récurrentes et écœurantes. La paix lui est impossible. D’où cette impérative nécessité belliqueuse de transmuer le pays en caserne à ciel ouvert où chaque Israélien endosse l’uniforme militaire à vie, où la Polémologie a supplanté l’apprentissage de la Thora.
Sans conteste, l’entité sioniste est consciente de son illégitimité historique, de sa frauduleuse existence. Aussi Israël est-il atteint d’un syndrome singulier, caractérisé par la pathologie guerrière, l’affrontement permanent. Israël est doublement condamné à vivre sur le pied de guerre et les provocations bellicistes répétées.
Pour des raisons à la fois exogènes et endogènes. Exogènes : car il est entouré de pays ennemis qui n’accepteront jamais son existence (nous parlons des populations arabes et non de leurs respectifs Etats fantoches ralliés au sionisme). Ces pays ne font qu’aiguiser leurs armes pour hâter la destruction d’Israël. Endogènes : car sa population juive hétéroclite maintient sa factice cohésion «nationale» que sous le feu de la guerre permanente. Aussi, dans l’hypothèse d’une résolution d’instauration de la paix, plus qu’improbable, l’équilibre fragile interne s’effriterait-il aussitôt. Inévitablement, les dissensions intrinsèques entre les différentes communautés juives hétérogènes éclateraient au grand jour. Car cette prison dorée de «peuple élu» (établit une terre occupée) concentre des habitants-geôliers qui n’ont rien de commun, sinon la religion hébraïque, mais surtout leur doctrine raciste : le sionisme.
Pour autant, cette colonie de peuplement est guettée par le dépeuplement colonial. Incontestablement, en créant leur Etat colonial en Palestine en 1948, les juifs sionistes ont creusé leur tombe. Que symbolise la constitution de cet Etat sioniste, sinon la dernière création du Grand Ghetto juif mondial instauré sur une terre dépourvue durant des siècles de tout «foyer juif». Une terre habitée des siècles durant par des Palestiniens de toutes confessions.
Pour mieux mesurer la dimension coloniale de ce pays artificiellement créé par les puissances impérialistes (y compris l’URSS) au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il est important de rappeler que la fondation du sionisme a pris forme dans le contexte de la phase aiguë de l’impérialisme, du colonialisme. Le sionisme naît au lendemain de la Conférence de Berlin sur le partage de l’Afrique. En pleine période de conquêtes coloniales. En pleine phase de l’émergence des mouvements racistes (le livre d’Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des races humaines, venait d’être publié), du développement du darwinisme social puis, plus tard, dans un contexte d’éclosion du fascisme, du nazisme, des irrédentismes.
Et les juifs européens, majoritairement ashkénazes, imprégnés de ces idéologies nauséabondes, ne feront qu’emboîter le pas à leurs compatriotes européens (catholiques et protestants connus pour leur racisme congénital à l’endroit des peuples de couleur, incarné par leurs entreprises esclavagistes et leur domination coloniale sur l’ensemble de la planète) dans leur œuvre de conquête coloniale sioniste. Pour quel motif le projet sioniste n’avait-il pas vu le jour au XVIIIe siècle, ni au XIVe ni au VIIe siècles ? Car il n’avait aucun fondement historique. Ni une légitimité sociologique. Il correspond à cette période du capitalisme colonial. Il s’inscrit donc dans cette phase de l’impérialisme triomphant des XIXe et XXe siècles.
Mais aussi, du problème de l’immigration. Paradoxalement, toujours d’actualité. En effet, l’appui apporté par les pays à forte population juive au programme sioniste de création d’un foyer juif ne s’explique pas autrement que par le projet politique judéophobe de ces pays de régler radicalement la question de la «présence» indésirable juive, concrètement par leur expulsion massive vers un territoire éloigné des frontières européennes.
Paradoxalement, l’idéologie sioniste émerge au lendemain de la création du vocable «antisémitisme», concept élaboré en 1880 par Wilhelm Marr, pour caractériser un discours antijuif. Tout s’est passé comme si le concept d’antisémitisme avait été fabriqué pour servir d’alibi et de «caution morale» à la nouvelle entreprise sioniste, aux fins de convaincre les juifs d’Europe de partir coloniser la Palestine.
En fait, le terme péjoratif antisémitisme s’inscrit dans le prolongement du vocable antonymique, mélioratif, sémite, inventé, lui, en 1781 par l’Orientaliste allemand August Ludwig Schlözer. Dans le contexte de la création des nations et de l’épanouissement du nationalisme, l’invention de ce terme «sémite» renvoyait à la notion de race, très en vogue à l’époque. Cependant, les juifs ne constituent nullement une race. A la vérité, le terme sémite, initialement, avait une connotation purement linguistique. En effet, le terme sémite (construit à partir du nom de Sem, fils de Noé) visait à englober toutes les langues apparentées à l’origine commune : l’hébreu, araméen, l’arabe, etc. Plus tard, le terme sémite, purement linguistique, prendra une connotation «racialiste». Le terme ne désignera plus l’ensemble des langues sémites, mais l’ensemble des peuples sémites de la péninsule arabique, de la Mésopotamie, de la Syrie, de la Palestine.
Ainsi, à l’origine, que ce soit dans sa dimension linguistique ou raciale, le terme «sémite» désignait l’ensemble des populations orientales, autrement dit plusieurs peuples sémites, en majorité arabes, et non pas un seul peuple sémite (juif). L’assignation des juifs européens, pourtant descendants des Khazars, au rameau sémitique avait pour dessein de les exclure du tronc civilisationnel européen. Par cette assimilation au rameau «ethnique» sémitique, les judéophobes européens pouvaient, à bon compte, désormais considérer les juifs européens comme des étrangers, des non-Européens, justifiant leur bannissement de leur «pays d’accueil», leur extermination, leur expulsion vers leur «terre natale», la Palestine (appuyant ainsi le projet embryonnaire sioniste), même au prix de la spoliation des Palestiniens de leur terre. Le soutien apporté par les pays favorables à la création de l’Etat sioniste n’avait pas d’autre motivation que raciste. Cet appui n’était absolument pas mû par des considérations humanitaires. Mais par leur volonté de purifier leurs pays respectifs de leurs concitoyens indésirables de confession juive, de tous temps ostracisés, proscrits, victimes de pogroms.
En vérité, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, ces pays, partisans du sionisme, n’ont fait que poursuivre la politique nazie de parcage des Juifs dans les camps. Par leur décision de soutenir la création de l’Etat sioniste, ce vaste Ghetto à ciel ouvert administré par les juifs sionistes eux-mêmes, ces pays ont réglé à leur manière la «question juive». Mais aux dépens des Palestiniens, transformés à leur tour en «immigrés» dans leur propre pays devenu Israël, ou acculés à l’exil diasporique, ou contraints de vivre dans de vastes ghettos lilliputiens et faméliques comme en Cisjordanie et à Gaza.
Excepté que cet immense ghetto juif sioniste placé au cœur de l’Orient, donc loin de l’Europe, n’a fait que déplacer le «problème juif». Problème juif véritablement, car il s’agit d’examiner la validité historique de l’existence du «peuple juif». Par conséquent de la légitimité d’Israël, de la «nation juive».
La question a été scientifiquement tranchée par le grand historien contemporain israélien Shlomo Sand : il n’existe pas de peuple juif. C’est une invention de l’Occident (et bien sûr des juifs européens mais manipulés par les machiavéliques dirigeants européens antisémites) pour justifier, comme on l’a souligné plus haut, leur politique d’éloignement (ou plutôt d’expulsion consensuelle) des juifs de leurs pays respectifs. On ne fonde pas un peuple sur la seule base d’une croyance à une même religion, à plus forte raison quand ses adeptes sont originaires de multiples pays disséminés aux quatre coins du monde. Qui plus est porteurs de cultures aussi hétérogènes. Qu’ont-ils de communs un juif d’Algérie et un juif de Pologne ? Rien. Le juif d’Algérie est plus proche par sa culture, ses traits physiques, sa langue, de son frère algérien musulman que du juif ashkénaze polonais. L’impérialisme et le sionisme en ont décidé autrement. Ils auraient pu continuer à vivre en symbiose sur la terre d’Algérie.
C’est comme si demain, les Témoins de Jéhovah, pourtant constitués d’adeptes originaires de nombreux pays répartis sur tout le globe, décidaient de se constituer en peuple et de créer un foyer national, un Etat. Cette entreprise aurait-elle une quelconque légitimité historique et juridique au regard du droit international, de la communauté internationale ? Absolument pas. Pourtant, c’est ce qui s’est produit avec Israël, créé artificiellement par l’ONU en novembre 1947.
Ironie de l’histoire, tout comme le colonialisme occidental dans sa période glorieuse de conquêtes effrénées et insatiables, Israël se livre depuis sa création à la même politique d’annexions et d’occupations territoriales permanentes. Encore aujourd’hui, rien ne l’arrête dans son expansion coloniale. Preuve de la nature colonialiste du sionisme.
Or, historiquement, à la fin du XIXe siècle, à la naissance du mouvement sioniste, la majorité des juifs rejetaient cette idéologie colonialiste, considérée comme une hérésie. A sa naissance, le sionisme était une entité mineure au sein du judaïsme. Encore au début du XXe siècle, la population juive établie en Palestine représentait à peine 4% de la population ; même en 1948, date de la création de la colonie sioniste en Palestine, les juifs constituaient une minorité. Preuve de l’impopularité du projet sioniste parmi les populations de confession juive de la majorité des pays.
Une chose est sûre : sans le surgissement du nazisme et la politique exterminatrice d’Hitler, l’entreprise colonialiste sioniste serait demeurée l’apanage d’une minorité de juifs alliés aux intérêts du capital et de l’impérialisme pétris de l’idéologie raciste. L’Etat d’Israël n’aurait jamais été fondé. On peut considérer les Palestiniens comme les victimes collatérales de la Seconde Guerre mondiale et de l’holocauste.
Quant à la question controversée relative au judaïsme appréhendé comme religion ou nationalité, l’historien israélien Shlomo Sand, dans le sillage d’autres intellectuels, a tranché la problématique : il considère le judaïsme comme une religion aux valeurs universelles et non comme une nationalité. A prendre l’exemple d’un Français de confession juive : il est Français de nationalité et juif de religion. Il n’existe pas de peuple juif, à plus forte raison de «race juive».
Actuellement, de nouveau la Palestine s’embrase. Pour quel motif ? En raison de l’expulsion de plusieurs familles palestiniennes de leur habitation. Cette flambée de violences est la réaction naturelle d’une population colonisée qui se voit dépossédée de ses biens, de son patrimoine, de ses droits, de sa terre. Ainsi, de façon illustrative, nous avons ici réunis les facteurs fondamentaux du conflit israélo-palestinien. Cette expulsion constitue un condensé du conflit. Le conflit israélo-palestinien est un problème colonial. Et l’unique solution : la décolonisation de la Palestine. Il n’y a pas deux narrations possibles de ce conflit. Fondamentalement, nous avons affaire à une occupation territoriale par une entité sioniste dotée de l’armée la plus puissante du monde, coiffée de l’arme nucléaire.
D’aucuns, en bons démocrates bourgeois, s’élèvent pour appeler la «communauté internationale» à réagir. Qu’est cette «communauté» sinon une fiction bourgeoise pour occulter les instances nationales et internationales de la classe dominante. S’agirait-il de ce «machin» dénommé ONU ? N’est-ce pas l’ONU, cette instance diplomatique de l’impérialisme mondial, qui a voté le 29 novembre 1947, de manière illégale et illégitime, le plan de partition de la terre palestinienne ? Où était la communauté internationale au moment de cet hold-hup territorial sioniste perpétré en Palestine ?
En effet, c’est en 1948 que les sionistes ont expatrié de force des centaines de milliers de Palestiniens de leurs propres foyers et de leurs terres. Du jour au lendemain, par décision de l’ONU, le peuple palestinien a perdu son territoire national, désormais propriété de l’entité sioniste appelée «Israël». Lors de cette dramatique spoliation plus de 750 000 Palestiniens ont été expulsés, réduits au statut de réfugiés. Cette expropriation s’est accompagnée de massacres de dizaines de Palestiniens, de destruction de centaines de villages (Deir Yassin), de pillages. C’est la fameuse Nakba, la grande catastrophe. Rappelons que, du point de vue des juifs antisionistes, la création de l’entité sioniste constitue également une catastrophe pour la «communauté juive», du fait de l’hérésie du projet sioniste. Car la Thora interdit aux juifs en exil d’avoir une domination juive en Terre sainte, autrement dit la Palestine. Mais les sionistes n’ont cure des textes sacrés hébraïques. Seule compte leur entreprise coloniale diabolique, qui leur permet de mener une vie paradisiaque, aux dépens de la population palestinienne erratique et famélique.
Mandela l’a dit de façon catégorique : «Nous savons tous parfaitement bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens.» La libération de la Palestine de l’Apartheid sioniste est par conséquent l’affaire de tous les anticolonialistes.
Et pourtant, cette terre appartient au peuple palestinien, proclament en chœur tous les anticolonialistes du monde entier, en dépit des dénégations sionistes. Le Tribunal de l’Histoire se chargera de rétablir la vérité. Galilée a triomphé contre l’imposture «scientifique» ecclésiastique. La cause palestinienne aura raison de la mystification sioniste. Tout comme le système erroné géocentrique a fini par disparaître de l’univers scientifique, la disparition d’Israël, dernier vestige colonial occidental, est inscrite dans le mouvement de l’Histoire.
Cependant, le sionisme ne s’effondrera pas pacifiquement seul par miracle. Seule une lutte mondiale de tous les anticolonialistes, particulièrement du prolétariat (car toutes les classes bourgeoises et dirigeantes du globe, particulièrement celles du monde arabe, sont complices et compromises avec le sionisme) pourrait neutraliser l’extension et annihiler la pérennité de l’entreprise coloniale sioniste. En réalité, seule la révolution mondiale pourrait abolir le sionisme par la démolition de l’Etat d’Israël (bien évidemment non des juifs) mais également de tous les Etats artificiels islamistes de cette région (dirigés par des dictatures féodales alliées de l’impérialisme), pour favoriser subséquemment l’établissement d’une confédération sans frontières étendue à tout le Moyen-Orient, au sein de laquelle tous les habitants («Arabes», «juifs», «Kurdes») vivront librement en symbiose, dans le cadre d’une nouvelle communauté humaine universelle sans classe.
«La Palestine est le plus grand problème moral de notre époque.» (Nelson Mandela).
M. K.
Comment (26)