Selon Europe 1 : restriction des visas et vague d’expulsions d’Algériens en vue
Par Houari A. – Europe 1 croit savoir que le président français, Emmanuel Macron, aurait instruit les services concernés de restreindre le nombre de visas pour les demandeurs algériens, tunisiens et marocains. La raison en serait le fait que les gouvernements de ces trois Etats du Maghreb refuseraient d’accueillir les sans-papiers une fois extradés. Selon le média français, le tour de vis décidé par le locataire de l’Elysée serait motivé par les attaques dont il ferait l’objet de la part de la droite et de l’extrême-droite «sur sa politique migratoire».
Aussi Emmanuel Macron «a l’intention d’être plus efficace, notamment sur les expulsions des étrangers en situation irrégulière», indique Europe 1, qui affirme que les flux migratoires «sont en train de repartir» et que «le chef de l’Etat [français] veut montrer qu’il agit». Une réunion « exceptionnelle» s’est tenue ce mercredi au siège de la Présidence, apprend-on. Ordre du jour : «Faire le point sur les questions migratoires et surtout pour accélérer sa politique», précise Europe 1, qui souligne que Macron a convoqué trois membres du gouvernement Castex, en l’occurrence, les ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères.
La relation de la France avec l’Algérie, le Maroc et la Tunisie devait être évoquée, explique le médias français, qui note, en faisant parler une source «bien placée», que «malgré quelques efforts récents, ces trois pays ne jouent pas suffisamment le jeu avec la France, notamment pour reconnaître leurs ressortissants que la France a décidé d’expulser». «L’Algérie, le Maroc et la Tunisie refusent, en moyenne, le retour sur leur territoire d’un ressortissant sur deux que la France souhaite éloigner. Pour inciter les pays du Maghreb à mieux coopérer, le président [Macron] envisage de restreindre la délivrance de visas pour ces pays», fait remarquer Europe 1, qui rappelle que Macron s’est engagé à atteindre un taux d’expulsion à 100% à la fin de son mandat qui prend fin l’année prochaine.
Toujours selon Europe 1, sur les 1 080 étrangers en situation irrégulière inscrits au fichier de prévention de la radicalisation à caractère terroriste, près de 600 ont été expulsés, dont 538 séjournaient en prison, tandis que près de 20 000 titres de séjour ont été refusés ou retirés à des étrangers présents sur le territoire français pour des «troubles à l’ordre public», apprend-on, par ailleurs. La réunion convoquée par Macron est liée à la prochaine présidence française de l’Union européenne qui débutera en 2022. La France «compte se saisir de la question migratoire» car les rapports des services des renseignements français prédisent un «afflux migratoire important dans les prochains mois», relève Europe 1.
H. A.
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