Abdallah Zekri répond aux propos «venimeux» de l’islamophobe Eric Ciotti
Par Nabil D. – Le président de l’Observatoire contre l’islamophobie a réagi au parallèle fait par le député Les Républicains (LR) entre une assesseure voilée lors des dernières élections régionales en France et le terrorisme islamiste, en affirmant que «cet extrémiste de droite est un concentré de haine qui cherche à braconner sur le territoire de Marine Le Pen et des identitaires, en surfant sur le discours antimusulman à des fins politiciennes exécrables». Pour Abdallah Zekri, «Eric Ciotti n’en est pas à sa première fumisterie envers la communauté musulmane et la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, Marlène Schiappa, a bien fait de le rembarrer sèchement en affirmant qu’avec plus de dames comme elle et moins de gens comme lui la démocratie s’en porterait mieux».
«Vous ne voulez rien changer, vous refusez de vous attaquer aux vrais problèmes, circulez, y a rien à voir, on ne change rien et on se donne rendez-vous à la prochaine attaque terroriste !» avait déclaré l’alter ego de l’autre raciste Jean Messiha, à l’Assemblée française, lors du débat sur une proposition d’amendement de la loi sur les séparatismes introduite par l’ancien parti de Nicolas Sarkozy. «Une attitude vindicative et venimeuse», réagit le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a tenu à rappeler à ce «fanatique intolérant» que dans l’affaire de la jeune Mila, qui a insulté l’islam et dont le procès se tient actuellement, «sur les treize personnes jugées, seuls deux sont musulmans et ne sont même pas pratiquants, tous les autres sont des extrémistes de droite qui l’ont agonie d’insultes et de menaces pour son homosexualité». «C’est ce genre de politiciens machiavéliques que je n’ai de cesse de dénoncer parce qu’ils surfent sur le dénigrement de l’islam pour se maintenir dans des postes politiques confortables au détriment de l’intérêt général, en tentant de glaner des voix auprès d’une minorité de frustrés comme eux», dénonce Abdallah Zekri.
Eric Ciotti voue une animosité maladive envers l’Algérie et les Algériens, si bien qu’en novembre 2020 il soubresautait littéralement en réaction à l’hommage rendu par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, aux martyrs de la Guerre de libération nationale, lors de sa visite en Algérie. Le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, avait déclaré qu’un ministre de l’Intérieur français «ne devrait pas dire ça» car cela ferait office de «repentance honteuse».
Cet extrémiste faisait parler de lui en juillet 2016, lorsque, à l’occasion d’un report de vingt-quatre heures des épreuves du bac pour que celles-ci ne coïncident pas avec une fête religieuse musulmane, il avait créé une «polémique stérile», accusait, à l’époque déjà, Abdallah Zekri. «La polémique stérile que vient de créer Eric Ciotti […] au sujet du report des oraux de rattrapage du bac, en raison de la fête de l’Aïd El-Fitr, démontre une fois de plus la difficulté de ces responsables politiques à regarder la France dans les yeux», avait-il dit, en ajoutant que «cette manière outrageuse de vouloir prôner une laïcité à géométrie variable n’est ni responsable, ni intelligente, ni rassembleuse». «Elle le renvoie juste à ce qu’il est : un propagandiste électoraliste qui quémande les voix de l’extrême-droite pour assurer son retour non pas aux responsabilités, mais seulement au pouvoir».
N. D.
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