Le pleurnichard Bourita et son nouveau tuteur ou la diplomatie des larbins…
Contribution d’Azzedine Hamdaoui – Décontenancé par le ton ferme et direct de la dernière déclaration du ministère algérien des Affaires étrangères, qui pointe du doigt le comploteur impénitent et l’instigateur sournois qu’il est, le sieur Bourita a décidé lâchement, comme à l’accoutumée, de convoquer la presse de caniveau du royaume désenchanté – à commencer par l’innommable et fielleux Le360.ma, propriété du secrétaire particulier du roi, ce qui en dit long sur l’imposture de la «main tendue» – pour se dérober et tenter une misérable repartie qui manque cruellement d’arguments.
Aussi le met-on au défi de nous expliquer pourquoi le ministre israélien a choisi le territoire marocain pour sa sortie fallacieuse et malveillante dirigée contre l’Algérie. Est-ce qu’il y a eu un précédent du genre ? Un autre visiteur au Maroc a-t-il jamais tenu des propos similaires en terre marocaine contre l’Algérie ? Est-ce que le territoire marocain est devenu une zone franche diplomatique et une tête de pont pour mener des attaques contre notre pays ?
Bien entendu, il n’y aura pas de réponse à ces questions légitimes, mais à revoir les génuflexions frénétiques et à relire les supplications hystériques de Bourita devant les membres du lobby juif américain (AIPAC) en mai dernier, l’on comprend aisément que ce sont les mêmes propos fielleux qui ont été susurrés, avec insistance et passion, au creux de l’oreille du ministre israélien, qui devient ipso facto le nouveau tuteur du royaume à qui incombe désormais le devoir de prendre en charge les pleurnicheries du lacrymal et émotif ministre marocain.
Pour les responsables algériens, le stratagème machiavélique du Maroc est connu : il consiste à inciter Israël à créer un axe «vertueux» incluant Rabat ainsi que d’autres capitales arabes soi-disant «modérées» et à essayer, parallèlement, d’inclure l’Algérie dans un autre cercle «mortifère» qui graviterait autour de l’Iran et de la cause palestinienne afin d’exercer, pensent cet ordonnateur de procès en sorcellerie et son acolyte moyen-oriental, la pression maximale sur un pays connu pour son attachement intransigeant et constant aux valeurs et principes qui fondent et déterminent une politique extérieure sérieuse, réaliste et responsable.
Il faut souligner que la visite du ministre Yaïr Lapid au Maroc a été riche en informations. Ainsi, la presse israélienne nous a appris que ce sont les Marocains qui ont initié le processus de normalisation avec Israël en 2018. Selon l’aveu de Ram Ben Barak, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset – et ancien haut responsable du Mossad –, ce sont les responsables marocains qui ont proposé le marché honteux qui consiste à trahir la cause palestinienne pour obtenir le soutien et l’influence d’Israël afin d’amener l’administration américaine à reconnaître la prétendue marocanité du Sahara Occidental. Le prétendu «commandeur des croyants» et très virtuel président du comité Al-Qods a vendu, sans état d’âme, une cause sacrée pour tous les musulmans pour mieux spolier les territoires du peuple sahraoui.
Tout naturellement, le télégraphiste et commis des basses œuvres, le sieur Bourita, a été dépêché illico presto a New York pour y rencontrer secrètement Netanyahou et lui faire part de l’acceptation pressante par le Maroc de l’accord déshonorant qui prévoit une normalisation des relations avec Israël et un soutien public, franc et massif à l’accord du siècle de Trump contre un lobbying pro-marocain tous azimuts auprès de l’administration américaine au sujet du Sahara Occidental.
Pour revenir à l’indélicat Bourita, ce pleurnichard tout en courbettes et cajoleries, il faut souligner que l’obséquieux ministre des Affaires étrangères du royaume du Maroc exécute à la lettre les oukases de son puissant maître et protecteur Fouad Al-Himma, et en ce faisant, il n’en finit plus de se mettre dans la posture indigne de l’à-plat-ventriste devant ses puissants interlocuteurs internationaux. Les images qui immortalisent ses rencontres, toutes en rondeur et en flagornerie, avec le secrétaire d’Etat américain et le ministre israélien des Affaires étrangères seraient, sans nul doute, classées sous d’autres cieux dans la catégorie infamante des atteintes à la dignité de la personne humaine.
Tout compte fait, ce ministre algérophobe qui entrave par ses nombreux méfaits l’idée même de normalisation potentielle des relations entre les deux pays, incarne et justifie a posteriori, par ses contorsions de courtisan à la recherche d’un protecteur, les propos blessants tenus par un ancien ambassadeur de France, Gérard Araud, qui affirmait que le Maroc «est une maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux, mais qu’on doit défendre».
Aujourd’hui, en plus de la France qui vient à la rescousse de la maîtresse éplorée au sein du système des Nations unies, voici venu le temps de «chialer» au creux de l’épaule d’Israël pour le remonter contre l’Algérie dans le cadre d’une nouvelle politique hasardeuse des axes dont le Maroc sera, à n’en point douter, le plus grand perdant.
A. H.
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