L’ex-ambassadeur Amar Belani révèle deux nouveaux mensonges du Makhzen
Par Kamel M. – L’ancien ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, a indiqué que le Makhzen et ses relais médiatiques ont menti en affirmant que l’ambassadeur du Maroc à Alger, Lahcen Abdelhak, aurait passé outre une convocation que le ministre des Affaires étrangères lui aurait adressée. «Ceci est archi faux ! » dément le diplomate algérien. «Comment, après avoir annoncé la rupture des relations avec effet immédiat, un diplomate aussi chevronné que Ramtane Lamamra aurait-il songé un seul instant à convoquer l’ambassadeur du Maroc ?» s’étonne-t-il.
Amar Belani précise que «l’ambassadeur marocain a été contacté par un représentant de l’administration du ministère des Affaires étrangères pour lui notifier officiellement la décision portant rupture des relations». «Le représentant du Maroc n’est plus ambassadeur depuis l’instant même où la rupture immédiate des relations diplomatiques a été proclamée publiquement», souligne, encore, notre source.
Interrogé sur la dernière sortie de Saâd-Eddine El-Othmani, qui, dans un entretien à un média marocain, a affirmé qu’il se désolidarisait de l’ambassadeur marocain auprès de l’ONU, Omar Hilale, qui avait publiquement annoncé le soutien du Maroc au mouvement séparatiste MAK, en estimant que cette «provocation ne reflète pas la position politique du Maroc», l’ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères a estimé que le Premier ministre marocain «sait pertinemment qu’une note verbale est un document officiel qui engage les autorités marocaines». «Soit il connaît la portée et la valeur de la note verbale et il veut nous enfumer, soit il ne le sait pas et c’est alors plus grave», note l’ex-ambassadeur qui explique qu’une note verbale «est un document officiel qui exprime une position politique et qui engage pleinement les autorités et les institutions marocaines».
Les autorités marocaines tentent, depuis l’annonce par Ramtane Lamamra de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, de recoller les morceaux en arguant que cette décision serait «disproportionnée» et en assurant que le Maroc n’aurait jamais voulu attenter à la sécurité et à la stabilité de l’Algérie. Cependant, s’adonnant à son double jeu habituel, le Makhzen actionne, dans le même temps, ses outils de propagande médiatiques et ses moucherons qui infestent les réseaux sociaux pour distiller des rumeurs sur l’Algérie pour y provoquer des troubles.
«Le régime marocain s’enfonce dans ses propres contradictions et ce ne sont pas des paroles mielleuses par-ci et des promesses en l’air par-là qui vont faire changer d’avis aux autorités algériennes dont la décision a été mûrement réfléchie et n’a été prise qu’après de nombreuses mises en garde que le Makhzen a sous-estimées», relève une autre source proche du dossier.
«Les retombées de toutes natures de cette rupture sur le Maroc sont innombrables, d’autant que celle-ci intervient à moment de grande tension au Maroc où les citoyens vivent une situation économique et sociale délicate», ajoute cette source, selon laquelle «les responsables politiques marocains ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes à cause de leur arrogance mal placée et leur manque de clairvoyance et de bon sens».
K. M.
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