Retour sur une Algérie peinte par Guillaume-Charles Brun

Le-musicien de la ville
Le-musicien de la ville de Guillaume-Charles Brun. D. R.

Guillaume-Charles Brun entre aux Beaux-Arts en Avril 1847 en compagnie de son ami Alexandre Cabanel. François Picot est alors le professeur de Cabanel, et sur recommandation de celui-ci, Brun intègre l’atelier du maître. Le jeune artiste commence alors à développer son talent, lit-on sur le site culturel Nessahra.

Guillaume-Charles Brun obtient une première récompense en 1847, et présente régulièrement au Salon des Artistes Français à partir de 1851, des scènes de la vie quotidienne en Afrique du Nord, et notamment en Algérie.

À partir de 1859, il inaugure au Salon une série de toiles consacrées à Constantine : «la prière», «Province de Constantine» et «Vue prise à Constantine». Par sa technique très précise, il donne une description quasi photographique des anciennes rues de la ville. Ses compositions impeccablement finies regorgent de détails pittoresques.

La rue de Constantine de Guillaume-Charles Brun. D. R.

Constantine devient le but des voyages des artistes qui regrettent l’européanisation d’Alger, et qui retrouvent dans cette ville une vie algérienne à l’authenticité préservée. Il est important pour l’artiste de représenter la ville, ses maisons resserrées aux assises bâties en pierre romaine, dont les murs en briques crues étaient passés à la chaux. Les toitures en tuiles patinées par le temps confèrent à la ville une originalité supplémentaire.

Jeune femme à la jarre Guillaume-Charles Brun. D. R.

 

La joueuse de Tambourin de Guillaume-Charles Brun. D. R.

De nombreuses œuvres témoignent de son souci de représenter des architectures animées de contrastes ou d’effets d’éclairage, parmi lesquelles on peut citer «Une mère algérienne et son enfant» Salon de 1880, «Rendez-vous à Constantine» 1861, «Femme mauresque» 1867, «Scène de rue en Orient» 1899. En 1883, Brun est nommé membre de la Société des Artistes Français. Il est également peintre officiel du ministère de la guerre.

Le petit enfant et sa maman de Guillaume-Charles Brun. D. R.

R. C.

Commentaires

    Merrikh
    1 septembre 2021 - 8 h 07 min

    Comme tous les peintres de l’époque orientaliste qui dépeignent l’Algérie, ces peintures sont stylisées ce qui ne veut pas dire « trafiquées ». Merci à AP de nous remettre l’image de l’Algérie donnée par un français certianement plus soucieux de donner un coté « joli » et nouveau, de l’Algérie, aux parisiens. Elle était jolie la colonie, mais ses habitants mourraient de faim. J’ai habité la vielle vieille de Constantine (Souika) où s’entassaient, depuis toujours la misère humaine, mais très humaine et une beauté d’un autre âge.

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